Environ 1100 détenus ont participé à l’une des plus importantes grèves de la faim dans l’histoire des prisonniers palestiniens en Israël. Cette grève avait débuté le 17 avril et a déclenché de nombreux affrontements entre les forces israéliennes les Palestiniens, lors des manifestations en appui des grévistes qui se sont répandues en Cisjordanie et le long de la clôture séparant Israël et Gaza [le territoire sous blocus].
Les détenus en grève de la grève de la faim jusqu’à aujourd’hui, l’ont terminé après des entretiens avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et l’Autorité palestinienne (AP) pour améliorer certaines des conditions de détention des prisonniers.
Mercredi, le Haut Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, Zeid Ra’ad Al-Hussein, avait exhorté Israël à améliorer les conditions de vie des prisonniers.
Ni le Service pénitentiaire ni l’Autorité palestinienne n’ont divulgué les détails complets de l’accord. Cependant, le Service pénitentiaire israélien a déclaré qu’une deuxième visite familiale mensuelle serait autorisée. Celle-ci avait été supprimée dans le passé.
Qadoura Fares, responsable du Club palestinien de prisonniers et qui agit pour le compte des détenus, a déclaré que certains points de l’accord seraient examinés plus longuement.
“Parmi tous les problèmes, ce qui a été convenu est l’augmentation du nombre de visites et l’amélioration des conditions de détention”, a déclaré Fares à Reuters.
La grève a été lancée à l’initiative de Marwan Barghouti, pour protester contre l’isolement cellulaire et la détention sans procès et sans limite de temps [détention administrative], qui a été appliquée à des milliers de prisonniers depuis les années 1980. Cette procédure est héritée de l’époque coloniale britannique et reprise à son compte par l’État sioniste.
Marwan Barghouti, un des principaux responsables du mouvement du Fatah a été emprisonné pour faits de résistance lors de la Deuxième Intifada et condamné en 2004 à cinq peines de prison à vie. Les enquêtes d’opinion mettent en évidence qu’une large majorité de Palestiniens veulent qu’il soit leur prochain président.
Les grèves de la faim sont fréquentes parmi les 6 500 Palestiniens détenus politiques dans les prisons israéliennes.
27 mai 2017 – Middle East Monitor – Traduction : Chronique de Palestine