Issawi, emprisonnée en mars 2014, a été condamnée à quatre ans de prison l’an dernier en même temps que son frère Medhat pour avoir entretenu des contacts avec des prisonniers palestiniens.
L’avocat du comité, Hanan al-Khatib, a déclaré que Issawi avait été placée en isolement cellulaire dans la prison de Jalama depuis le 22 juin, après s’être opposés à des responsables de l’IPS lors d’un raid dans la prison de Damon.
Al-Khatib a déclaré que les forces de l’IPS ont agressé violemment Issawi pendant le raid de Damon, provoquant des hémorragies et des contusions, avant de la transférer ainsi trois autres prisonnières – Dalal Abu al-Hawa, Sabah Faroun et Ataiya Abu Eisha – en isolement à Jalama.
Elle a ajouté que les trois autres femmes prisonnières avaient depuis été retirées de l’isolement, alors que Issawi est restée en isolement, ce qui ce jeudi faisait 22 jours.
Un porte-parole d l’IPS a confirmé à Ma’an que Issawi était détenue en isolement cellulaire, ajoutant que la mesure avait été prise pour des “raisons administratives”.
Issawi a déclaré à l’avocat al-Khatib qu’après le raid à Damon, elle avait été condamnée à une amende de 700 shekels (198 dollars), qu’elle était interdite de visites familiales, ne pouvait acheter aucun complément alimentaire pendant un mois et condamnée à sept jours d’isolement cellulaire, tandis que les autres Palestiniens détenus à Damon ont été privés de sortie pendant trois jours.
Issawi a décrit les conditions d’emprisonnement à Jalama comme terribles, en disant à Al-Khatib que trois caméras de surveillance ont été installées dans sa cellule, laquelle est sale, envahissant sa vie privée en tout temps, tandis que la fenêtre de la cellule était obscurcie par des feuilles de plastique et que les gardiens de prison lui lançaient des injures racistes.
Shirin Issawi, qui est également la sœur du prisonnier proéminent Samer Issawi, a menacé d’entamer une grève de la faim si Israël continuait à la maintenir en isolement cellulaire.
Selon le groupe de défense des droits des prisonniers Addameer, sur les 6200 Palestiniens détenus en prisonniers israéliens en mai, 56 étaient des femmes ou des jeunes filles.
Addameer a dénoncé les mauvais traitements infligés aux femmes palestiniennes par les autorités pénitentiaires israéliennes, affirmant que la majorité des détenues palestiniennes étaient victimes de “torture psychologique” et de “mauvais traitements” de la part des autorités israéliennes d’occupation, y compris “diverses formes de violence telles que des coups, des insultes, des menaces, des fouilles corporelles et du harcèlement sexuel explicite”.
13 juillet 2017 – Ma’an News – Traduction : Chronique de Palestine