Par Jonathan Cook
L’annonce faite lundi par sept députés du parti travailliste britannique de leur rupture et la création d’une nouvelle faction parlementaire ont constitué le plus grand bouleversement interne dans un parti politique britannique depuis près de 40 ans, lorsque le SDP s’est séparé du parti travailliste.
Mercredi, ils ont été rejoints par une huitième députée travailliste, Joan Ryan, et trois députés conservateurs. On s’attend à ce que d’autres leur emboîtent le pas.
Alors que le Royaume-Uni est sur le point de s’extraire de l’Union européenne sans aucun accord sur le Brexit, les fondateurs de ce que l’on appelle le “Groupe indépendant” ont évoqué leur opposition au Brexit.
La principale préoccupation évoquée au sujet de la scission des huit députés travaillistes était toutefois une prétendue “crise antisémitiste” au sein du parti.
La faction dissidente semble s’accorder sur l’idée que l’antisémitisme est devenu tellement endémique dans le parti depuis que Jeremy Corbyn est devenu son premier secrétaire il y a plus de trois ans, qu’il ne leur restait plus d’autre choix que de démissionner.
Il convient de noter que Corbyn est le premier dirigeant d’un grand parti britannique à donner explicitement la priorité aux droits des Palestiniens par rapport à la poursuite par Israël de l’occupation militaire des territoires palestiniens par Israël.
“Un racisme maladif” ?
Luciana Berger, une députée juive qui a mis en exergue ce qu’elle considère comme un problème d’antisémitisme sous la direction de Corbyn, a mené la charge, déclarant lors du lancement du Groupe indépendant qu’elle était parvenue à “la conclusion écœurante” que le Parti travailliste était “institutionnellement raciste”.
Elle et ses alliés affirment avoir été chassés du parti par des “brimades antisémites”. Berger a subi des injures en ligne et des menaces de mort de la part d’extrémistes de droite et de néonazis.
Dans une interview avec la Jewish Chronicle, l’ancienne députée travailliste a déclaré que le nouveau groupe fournirait à la communauté juive un “foyer politique qu’ils recherchent maintenant, à l’instar d’une grande partie du pays.”
Dans un appel au maintien de la cohésion du parti, le chef adjoint Tom Watson a publié une vidéo dans laquelle il reprochait à son propre parti d’avoir été trop lent à lutter contre l’antisémitisme. Il a ajouté: “Le temps est compté pour nous de faire face à l’ampleur du problème et de faire face aux conséquences, d’empêcher les autres de partir”.
Ruth Smeeth, une autre parlementaire travailliste juive qui pourrait encore rejoindre une nouvelle vague de départs, aurait fondu en larmes lors de la réunion du groupe parlementaire du parti à la suite de la scission, alors qu’elle réclamait une action plus énergique contre l’antisémitisme.
Deux jours plus tard, alors qu’elle se séparait des travaillistes, Joan Ryan a accusé le parti d’être “infecté par le fléau du racisme anti-juif”.
L’affirmation de propos haineux est sans consistance
Le moment des défections était curieux, puisque peu de temps après que la direction du parti travailliste eut fait connaître les résultats d’une enquête sur des plaintes d’antisémitisme au sein du parti. Ce sont précisément les plaintes citées par des députés tels que Berger comme preuve du “racisme institutionnel” au sein du parti.
Et pourtant, le rapport sape de manière décisive leurs prétentions – non seulement d’antisémitisme endémique en action, mais aussi de tout problème qui vaille d’être relevé.
Cela faisait écho à un rapport précédent du comité des affaires intérieures de la Chambre des communes, qui a établi qu’il n’existait “aucune preuve empirique fiable” selon laquelle le parti travailliste avait plus un problème d’antisémitisme que tout autre parti politique britannique.
Néanmoins, les faits semblent en rien influencer le discours ambiant sur le prétendu anti-sémitisme. Ce dernier rapport a donc été presque entièrement ignoré des opposants de Corbyn et des principaux médias.
Il convient donc d’examiner rapidement ce que met en évidence l’enquête dans le parti travailliste.
Au cours des 10 mois qui précèdent, 673 plaintes avaient été déposées contre des membres du parti travailliste pour comportement présumé antisémite, souvent sur la base de commentaires en ligne sur les réseaux sociaux. Dans un tiers de ces cas, les preuves fournies étaient insuffisantes.
Les 453 autres allégations concernaient 0,08% des 540 000 membres du mouvement travailliste. C’est difficilement “endémique” ou “institutionnel”, semble-t-il…
Un vocabulaire radical
Il faut rappeler que ces chiffres ont presque certainement été gonflés par les efforts des adversaires de Corbyn qui ont fouillé les comptes réseaux sociaux des membres du parti travailliste à la recherche de commentaires antérieurs à la direction de Corbyn et qui pourraient être présentés comme antisémites.
Un langage très radical a explosé surtout en 2014 – avant que Corbyn ne devienne le premier secrétaire – quand Israël a lancé une opération militaire à Gaza qui a tué un grand nombre de civils palestiniens, y compris plusieurs centaines d’enfants.
Certes, il est difficile de savoir combien de ces commentaires prétendument antisémites n’avaient guère à voir avec des préjugés à l’égard des Juifs, mais étaient plutôt des critiques virulentes à l’encontre de l’État d’Israël – attitude qualifiée comme antisémite l’an passé par le Parti travailliste, sous la pression des députés tels que Berger et Ryan et des groupes de pression juifs, tels que le Board of Deputies et le Jewish Labour Movement.
Sept des onze exemples d’antisémitisme associés à la définition de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste adoptée par le Parti travailliste concernent Israël. Cela inclut de décrire Israël comme un projet “raciste”, même si Israël a adopté une loi fondamentale l’année dernière privant le cinquième de sa population non juive de tout droit à l’autodétermination, et créant formellement deux classes de citoyens.
Pour illustrer le problème que le Parti travailliste s’est imposé, certaines des suspensions et des expulsions les plus en vue ont ciblé des membres juifs du parti qui s’identifient comme antisionistes – c’est-à-dire que ces militants exclus considèrent Israël comme un État raciste. Il y a parmi eux Tony Greenstein, Jackie Walker, Martin Odoni, Glyn Secker et Cyril Chilson.
Un autre membre juif, Moshe Machover, professeur émérite à l’Université de Londres, a dû être réintégré après un tollé général parmi les membres sur le traitement qui lui a été infligé par le parti.
Des préjugés irréfléchis
Alan Maddison, qui mène des recherches statistiques sur l’antisémitisme pour un groupe juif pro-Corbyn, Jewish Voice for Labour, a replacé le chiffre de 0,08% dans son contexte social et politique plus large cette semaine
Il a cité les résultats d’une vaste enquête sur les attitudes antisémites publiée par l’Institute for Jewish Policy Research en 2017. Cette enquête a révélé que 30% des répondants venant de divers horizons de la société étaient d’accord avec un ou plusieurs des huit points de vue antisémites, allant de stéréotypes tels que “les Juifs pensent qu’ils sont meilleurs que les autres” au déni de l’Holocauste.
Cependant, le chercheur Daniel Staetsky concluait que dans la plupart des cas, il s’agissait d’une preuve de préjugés irréfléchis plutôt que d’un fanatisme conscient. Les quatre cinquièmes de ceux qui ont fait preuve d’antisémitisme étaient également d’accord avec au moins une déclaration positive concernant le peuple juif.
Cela semble être la principale question concernant le très petit nombre de membres du Parti travailliste identifiés dans les plaintes, et cela se reflète dans la prédominance des avertissements plutôt que des expulsions et des suspensions.
Un fanatisme d’extrême droite
Une autre conclusion de l’Institut pose un problème particulier aux opposants de Corbyn qui soutiennent que le dirigeant travailliste a instillé de l’antisémitisme dans le parti en attirant la “gauche extrême”. Depuis son élection, le nombre de membres travaillistes a explosé.
Même s’il était vrai que Corbyn et ses partisans sont à l’extrême gauche – hypothèse fort discutable, rendue superficiellement plausible uniquement parce que le Parti travailliste s’est éloigné du centre-droit depuis l’époque de Tony Blair à la fin des années 1990 – les recherches de l’Institut balaient d’un revers de main les critiques des opposants de Corbyn.
Il a découvert que, dans l’ensemble du spectre politique, la haine consciente des Juifs était très faible et qu’elle se manifestait dans la même mesure depuis le “très très à gauche” à “assez de droite”. Comme on pouvait s’y attendre, la seule exception concernait le “très à droite” où l’antisémitisme virulent était beaucoup plus répandu.
Cette conclusion a été confirmée la semaine dernière par des enquêtes qui ont montré une augmentation significative des attaques violentes et antisémites à travers l’Europe alors que les partis d’extrême droite progressent dans de nombreux États membres. Un rapport du Guardian a noté que “les chiffres montrent qu’une écrasante majorité des actes et manifestations de violence contre les Juifs était perpétrée par des partisans de l’extrême droite”.
Des partisans de la guerre à l’étranger
Quelles sont donc les raisons de craindre que le Parti Travailliste ne soit en proie à un supposé « antisémitisme institutionnel » depuis qu’il a glissé du centre vers la gauche sous Jeremy Corbyn, alors que les chiffres et les tendances politiques ne prouvent rien de tel ?
On peut trouver un indice dans la vision politique plus large du monde qu’ont en commun les huit députés qui ont rompu avec le Parti Travailliste.
Tous, sauf deux, figurent sur la liste des partisans de la faction parlementaire Labour Friends of Israel [LFI ou Les Amis Travaillistes d’Israël]. En outre, Mme Berger est l’ancienne directrice de ce groupe de pression farouchement pro Israël, et Mme Ryan est son actuelle présidente, poste qu’elle a l’intention de garder, selon le groupe, bien qu’elle ne soit plus députée travailliste.
Les opinions de LFI sur Israël sont si extrémistes que le groupe a cherché à disculper Israël du massacre perpétré l’an dernier, au cours duquel ses tireurs d’élite ont tué plusieurs dizaines de manifestants palestiniens non armés à Gaza en un seul jour. Confronté à des réactions négatives sur les réseaux sociaux, il a discrètement retiré les tweets.
L’historique des votes au parlement de ces huit députés – à l’exception de Gavin Shuker, dont le bilan est contrasté –montre qu’ils ont constamment adopté des positions bellicistes en politique étrangère qui sont fondamentalement à l’opposé de l’approche de Jeremy Corbyn en matière de relations internationales.
Ils ont soit « presque toujours » soit « généralement » appuyé des « opérations militaires à l’étranger» ; ceux qui étaient députés à l’époque ont soutenu la guerre en Irak de 2003 ; et se sont tous opposés aux enquêtes ultérieures sur la guerre d’Irak.
Des amis dévoués d’Israël
En un sens, le soutien du groupe séparatiste au Labour Friends of Israel peut ne pas surprendre, et indique pourquoi Jeremy Corbyn est confronté à des problèmes aussi généralisés au sein de son propre parti. Des dizaines de députés travaillistes sont membres de cette faction, y compris Tom Watson et Ruth Smeeth.
Mme Smeeth, au premier rang de ceux qui accusent Jeremy Corbyn d’encourager l’antisémitisme dans le Parti Travailliste, est aussi une ancienne directrice des affaires publiques de BICOM, autre groupe de pression farouchement pro Israël.
Le soutien enthousiaste persistant de LFI à Israël, tandis que ce dernier virait à l’extrême droite sous le premier ministre Benjamin Netanyahu, n’a suffisamment inquiété aucun de ces députés au point d’en sortir.
De plus, leur soutien résolu au LFI [Labour Friends of Israel] n’a pas été ébranlé par un documentaire en caméra caché d’Al-Jazeera diffusé en 2017, qui enquêtait sur la tactique du lobby israélien au Royaume-Uni. Cette enquête a révélé que le LFI et le Jewish Labour Movement s’activaient secrètement et en étroite collaboration avec un responsable de l’ambassade israélienne, Shai Masot, avec pour objectif de nuire à Corbyn.
En fait, le tournage caché a enregistré Ryan inventant une fausse affirmation d’antisémitisme contre un membre du parti travailliste.
Elle a également admis devant la caméra avoir eu des contacts presque quotidiens avec Masot. Elle a été filmée discutant avec lui d’environ un million de livres sterling qu’il avait obtenu pour le compte du LFI afin d’envoyer des députés travaillistes pour de courts séjours en Israël dans le cadre de leur recrutement pour la cause israélienne.
“Le mauvais type de Juifs”
L’antisémitisme a pris le devant de la scène dans les manœuvres contre Jeremy Corbyn, bien qu’il n’y ait aucune preuve d’une haine significative envers les juifs dans le parti. Il semble de plus en plus que les injures tangibles envers les juifs n’ont que peu d’intérêt à moins qu’elles ne puissent être reliées à Jeremy Corbyn.
L’intérêt nettement sélectif pour l’antisémitisme dans un contexte lié à Jeremy Corbyn chez les députés séparatistes et les supposés organismes de surveillance de l’antisémitisme est on ne peut plus manifeste depuis quelque temps.
Notamment, personne ne s’est ému de l’éreintement médiatique d’un groupe juif satirique de gauche, appelé Jewdas, lorsque Jeremy Corbyn a fait l’objet d’attaques généralisées pour avoir rencontré “le mauvaise type de juifs”. En fait, des personnalités de premier plan du Parti Travailliste, y compris le JLM [Jewish Labour Movement ou Mouvement travailliste juif], ont participé aux insultes.
Dans cette atmosphère fébrile, il existe de plus en plus une complaisance toujours plus grande à l’égard de la “bonne sorte d’antisémitisme”, quand elle cible les partisans de Jeremy Corbyn.
Un exemple troublant nous a été offert cette semaine dans l’émission de télévision Good Morning Britain, à laquelle était invité Tom Bower pour discuter de sa nouvelle biographie non autorisée de Jeremy Corbyn, dans laquelle il l’accuse d’antisémitisme. L’animateur resta sans broncher tandis que M. Bower, journaliste juif, calomniait un confrère journaliste, juif lui aussi, Michael Segalov, le traitant de “juif qui se déteste” pour avoir défendu Jeremy Corbyn au cours de l’émission.
La revanche des blairistes
Que signifie donc le fait que les députés travaillistes qui ont critiqué Jermy Corbyn le plus ouvertement – ceux qui ont en 2016 contribué à remettre en jeu sa position de dirigeant du parti, et ceux dont la rumeur dit qu’ils envisagent de rejoindre la faction séparatiste – sont fortement représentés sur la liste des députés soutenant le LFI ?
Pour eux, semble-t-il, un soutien résolu à Israël n’est pas seulement une question clé de politique étrangère, mais un marqueur de leurs priorités politiques et vision du monde, en opposition frontale avec celles de Jeremy Corbyn et de la majorité des membres du Parti Travailliste.
l’antisémitisme s’est avéré être l’outil le plus utile – et le plus destructeur – qui puisse être utilisé contre le dirigeant du Parti Travailliste pour diverses raisons chères aux tenants de l’ère de Tony Blair, qui dominent toujours le parti parlementaire et des pans de la bureaucratie travailliste.
De toute évidence, l’aile blairite du parti reste peut-être prioritairement fidèle à la notion que la Grande Bretagne doive maintenir à tout prix son alliance transatlantique avec les Etats-Unis en matière de politique étrangère. Israël est une question clé pour ceux des deux côtés de l’Atlantique qui voient cet état comme une projection du pouvoir occidental dans un Moyen-Orient riche en pétrole et entretiennent une vision romantique d’Israël comme garant des valeurs occidentales dans une région ‘’barbare’’ ?
Le fait que Jeremy Corbyn accorde une priorité aux droits des Palestiniens menace de renverser une valeur impériale fondamentale à laquelle les blairites s’accrochent.
Mise au pilori
Mais cela plus loin. L’antisémitisme est devenu une doublure des profonds désaccords en matière de culture politique intérieure entre les blairites d’une part, et Jeremy Corbyn et l’ensemble des adhérents du parti d’autre part.
Mettre l’accent sur l’antisémitisme évite aux députés de l’aile droite du parti d’avoir à reconnaître des différends beaucoup plus importants avec les Travaillistes de Jeremy Corbyn, qui probablement ne passeraient pas aussi bien, non seulement auprès des adhérents du parti, mais aussi auprès de l’électorat britannique en général.
Outre leur enthousiasme pour des guerres étrangères, les Blairistes soutiennent l’enrichissement d’une petite élite néolibérale, sont ambiguës quant aux politiques d’austérité, et sont réticents à renationaliser les services publics clés. Tout ceci peut être soigneusement éludé et voilé en enfourchant le cheval de bataille de l’antisémitisme.
Mais l’antisémitisme comme arme pour battre Jeremy Corbyn et ses partisans – quoique de manière déloyale – a une utilité plus pernicieuse encore.
Les blairistes voient les allégations de racisme anti juifs comme une carte maîtresse. Qualifier quelqu’un d’antisémite met rapidement fin à tout débat et toute pensée rationnelle. Il isole ses cibles et les met au pilori. Personne ne veut être perçu comme étant à associé à un antisémite et encore moins essayant de le défendre.
Le point faible exposé au grand jour
C’est une des raisons pour laquelle les diffamations d’antisémitisme sont si méchamment efficaces contre les juifs antisionistes du parti et utilisées sans guère susciter de murmures de protestation – voire même, dans la plupart des cas, reconnaître que des juifs sont suspendus et expulsés du parti pour leur opposition aux politiques racistes d’Israël envers les Palestiniens.
C’est une reprise de l’infâme trope du “juif qui se déteste” qu’Israël et ses soutiens ont concocté voilà des décennies pour intimider les critiques juifs.
Les blairistes du Parti Travailliste, rejoints par le Parti Conservateur au pouvoir, les principaux média, et les groupes de pression pro Israël, ont choisi l’antisémitisme comme terrain sur lequel mener leur tentative de destruction d’un Parti Travailliste dirigé par Jeremy Corbyn, parce que c’est un champ de bataille où la gauche n’a aucune chance d’être entendue équitablement, voire d’être entendue tout court.
Mais paradoxalement, le groupe séparatiste du Parti Travailliste a peut-être involontairement révélé son point faible. Les huit députés ont indiqué qu’ils ne se présenteront aux élections partielles, et pour une bonne raison : il est très improbable qu’ils aient une chance de l’emporter dans aucune de leurs circonscriptions actuelles hors du Parti Travailliste.
Leur décision va aussi favoriser des initiatives pour retirer l’investiture du parti aux députés qui essaient ouvertement de saboter le parti, ainsi que les souhaits des adhérents, de l’intérieur.
En fin de compte cela va peut-être permettre au Parti Travailliste de se débarrasser du passif parlementaire laissé par l’ère Blair et de commencer à se reconstruire en tant que parti prêt à s’attaquer aux défis politiques, sociaux, économiques et environnementaux du 21ième siècle.
* Jonathan Cook a obtenu le Prix Spécial de journalisme Martha Gellhorn. Il est le seul correspondant étranger en poste permanent en Israël (Nazareth depuis 2001). Ses derniers livres sont : « Israel and the Clash of Civilisations : Iraq, Iran and the to Remake the Middle East » (Pluto Press) et « Disappearing Palestine : Israel’s Experiments in Human Despair » (Zed Books). Consultez son site personnel.
21 février 2019 – Jonathan-Cook.net – Traduction : Chronique de Palestine – MJB & Lotfallah