La seule et unique voie vers une paix durable en Palestine/Israël

Photo : Jehan AlFarra/Middle East Monitor
Richard Falk - Mars 2017 - Photo : Jehan AlFarra/Middle East Monitor

Par Richard Falk

Note préliminaire : Ce texte mis en ligne est une version légèrement modifiée de l’intervention que j’ai faite à la Commission des Droits de l’Homme du Parlement italien le 11 octobre 2017.

La Commission est composée de députés, et est présidée par l’Honorable Pia Elda Locatelli, représentant la ville de Bergame. Cette intervention fut suivie d’un débat, et la question centrale à savoir mettre l’accent sur l’”apartheid” plutôt que l’”occupation” a été globalement bien reçue. Accéder ici au rapport.

Vue d’ensemble des réalités actuelles

Nous sommes réunis à un moment difficile du point de vue du peuple palestinien : plusieurs évolutions à l’échelle nationale, régionale, et internationale privent actuellement les Palestiniens de cette lueur d’espoir qui nait lorsque l’on voit la lumière au bout du tunnel ; un examen plus minutieux montre que la situation n’est pas aussi sombre pour les Palestiniens que le tableau que l’on peut dresser de leur lutte selon une perspective réaliste. On peut identifier une série de facteurs pointant dans les deux directions, d’abord pour souligner les évolutions négatives du point de vue palestinien, puis pour mettre en avant plusieurs évolutions qui sont positives en ce qui concerne le mouvement national palestinien visant depuis des décennies à réaliser une paix juste et durable.

(1) Les priorités en politique étrangère des acteurs politiques régionaux et internationaux ont de plus en plus détourné l’attention du calvaire des Palestiniens ; des évolutions internes à Israël ont délibérément accentué ce déficit d’attention pour les droits et objectifs palestiniens ; les guerres et les bouleversements en cours en Syrie, au Yémen, en Libye, et en Irak, ainsi que la détérioration des relations et la montée des tensions entre l’Iran et les Etats-Unis prennent à cet égard une signification particulière ; les démarches des pays du Golfe, notamment l’Arabie Saoudite en vue d’une normalisation des relations avec Israël ; l’approche diplomatique instable de la présidence Trump, interprétée correctement semble-t-il comme un soutien à tout ce que le gouvernement israélien choisit de faire, y compris même l’expansion accélérée des colonies et le rejet du droit des Palestiniens à l’autodétermination.

(2) Les groupes de soutien à Israël et sionistes ont lancé une série d’initiatives destinées à convaincre les Palestiniens qu’ils sont vaincus, qu’à cette étape leur lutte est foncièrement futile, et que dans leur propre intérêt ils devraient tourner la page, et renoncer franchement à leur lutte et à leur attitude de résistance ; le Middle East Forum pro sioniste, fondé par Daniel Pipes, a même parrainé un soi-disant « comité de la victoire » qui en gros proclame une victoire israélienne comme moyen de démoraliser le militantisme palestinien et les efforts de solidarité mondiale en traitant les efforts palestiniens comme cause perdue.

(3) Une expansion accélérée des colonies israéliennes sans opposition hostile ni de l’Europe ni de l’Amérique du Nord, évolution qui peut être vue comme sonnant le glas de « la solution à deux états ; »

(4) Le fait largement reconnu que plus de 20 ans d’efforts diplomatiques dans le cadre des négociations d’Oslo ont lamentablement échoué, faisant payer un lourd tribu aux Palestiniens en termes de territoire et de crédibilité pour s’être engagés avec tant d’ardeur dans un processus diplomatique qui pesait tellement en leur défaveur. L’échec d’Oslo a permis à Israël de s’incruster en territoire palestinien de diverses manières illégales, y compris notamment en étendant l’archipel d’implantations, en construisant illégalement le mur de séparation sur le territoire palestinien occupé, et en manipulant l’équilibre ethnique à Jérusalem pour rendre la ville globalement plus juive.

(5) La crise de viabilité, d’une nature à la fois matérielle et psycho politique à laquelle sont confrontés les Gazaouis, poursuivant non seulement un blocus vieux de dix ans qui lui-même constitue un crime contre l’humanité, mais également étouffant le rêve de jeunes Gazaouis talentueux qui contre toute attente ont obtenu une bourse étrangère et à qui on refuse un visa de sortie ou visa d’entrée pour faire leurs études à l’étranger ; ce genre d’intense frustration, que subissent sous diverses formes les Gazaouis depuis longtemps contribue à la formation d’une nouvelle tendance chez les jeunes Palestiniens, qui veulent de plus en plus quitter Gaza pour mener une vie plus normale pour eux et leur famille plutôt que de demeurer dans des conditions de quasi captivité pour résister et poursuivre la lutte de libération et d‘émancipation.

En dépit de toutes ces considérations, la situation présente certains aspects, souvent ignorés par les grands média, qui paraissent favorables au combat des Palestiniens :

(1) l’effet bénéfique pour le moral qu’a eu le succès remporté dans la récente confrontation au sujet du contrôle des dispositifs de sécurité d’Al Aqsa, site sacré pour tous les musulmans, et pas seulement pour les Palestiniens musulmans;

(2) une reprise plus sérieuse des efforts pour établir des liens d’unité entre les différentes tendances politiques palestiniennes, en particulier entre le Fatah et le Hamas.

(3) Le soutien mondial croissant à la campagne BDS, dont les succès bien visibles incitent des entreprises à se désengager de projets commerciaux avec des colonies israéliennes illégales – G4S, Viola ; et persuadent des personnalités très en vue du monde culturel de ne pas se produire en Israël – Pink Floyd.

(4) la Palestine est assurément en train de gagner la bataille de la légitimité menée pour construire un soutien plus fort et plus militant de l’opinion publique internationale ; il a été compris dès l’époque de Ghandi qu’un tel soutien était capable de neutraliser les capacités militaires supérieures d’un acteur politique étranger ; tout au long de la période de décolonisation, les luttes politiques pour le contrôle du pouvoir étatique ont fini par être remportées par ceux qui étaient du bon côté de l’histoire, et non comme au cours du 19ième siècle par ceux qui jouissaient de la supériorité militaire, et qui dans la deuxième partie du 20ième ont continué à beaucoup faire souffrir les peuples colonisés, mais sans plus pouvoir imposer leur volonté politique ; la réaction israélienne/sioniste à cet ensemble d’évolutions relatives à la légitimité a consisté à modifier le discours sur les relations israélo-palestiniennes, le détournant de la défense des pratiques et politiques israéliennes et des griefs et droits palestiniens pour monter une attaque contre les motivations de ceux qui critiquent les politiques et pratiques israéliennes, alléguant que ceux qui critiquent d’Israël sont motivés par l’antisémitisme. Il s’agit là d’une tactique diffamatoire qui entrave aussi la liberté universitaire, mais qui souligne la faiblesse de la position d’Israël en matière de mérites. A l’interne, le discours publique israélien porte bien davantage sur l’opportunité de réaliser l’objectif sioniste maximaliste, à savoir intégrer la totalité de la ‘terre promise’ de l’Israël biblique dans l’état d’Israël moderne ;

(5) Je considère que la plus grande évolution en faveur des Palestiniens est le changement intervenu dans le discours public et l’articulation des revendications palestiniennes des militants pour la paix et la solidarité autour de l’appel vibrant à mettre ‘fin à l’apartheid’ au lieu du slogan ‘fin de l’occupation’. Ce changement a été récemment légalement validé par une étude universitaire parrainée par les Nations Unies dont l’objectif était de savoir si l’affirmation qu’Israël est un état d’apartheid résiste à un examen documenté d’universitaires.

Le rapport de la CESAO

Le rapport onusien de la Commission Économique et Sociale pour l’Asie Occidentale (CESAO) intitulé « Les Pratiques israéliennes et la Question de l’Apartheid » publié il y a quelques mois, et co-écrit par moi-même et Virginia Tilley, spécialiste mondiale renommée de l’apartheid et professeur de science politique à la University of South Illinois. La CESAO est une commission régionale de l’ONU composée de 18 états arabes, dont le siège se trouve à Beyrouth. Le rapport a été commandé par les états membres, et le secrétariat de la CESAO nous a demandé de préparer ce rapport conformément aux normes universitaires. Le rapport n’a jamais eu vocation à devenir un document officiel de l’ONU, mais plutôt la présentation des points de vues de deux chercheurs dont le parcours était estimé être pertinent pour réaliser une telle étude.

La publication du rapport eut deux effets immédiats : premièrement, il devint instantanément le rapport le plus lu et le plus demandé de toute l’histoire de la CESAO, et deuxièmement, il causa une tempête à l’ONU due aux critiques acerbes des représentants états-uniens et israéliens qui exigèrent que le rapport fût officiellement désavoué, attaquant ses auteurs, et insistant pour que l’ONU prenne rapidement des mesures sous peine de se voir privée de financement.

Le nouveau secrétaire général de l’ONU, Antonio Gutterez, s’empressa de réagir en donnant à la CESAO l’instruction d’obtempérer et de retirer le rapport de son site internet ; la directrice de la CESAO, Rima Khalaf, refusa d’obéir, croyant au contenu et à la pertinence du rapport ; finalement elle choisit de démissionner plutôt que de se soumettre à la censure de l’ONU, expliquant sa position dans une lettre ouverte au SG ;

à cette étape, le statut du Rapport au sein du Système de l’ONU n’est pas clair ; il n’a pas été officiellement désavoué, et en fait les 18 ministres étrangers représentant les membres de la CESAO ont approuvé les conclusions et recommandations du Rapport, et demandé instamment leur adoption au sein de l’ONU ; je n’ai aucune idée quant à l’impact qu’une telle réaction peut avoir.

comme il a été stipulé le Rapport était une étude d’universitaires, bien que,certes, d’un caractère controversé ; avant sa publication, le Rapport fut anonymement examiné avec soin par trois chercheurs de classe mondiale, chacun d’entre eux recommandant fortement sa publication ; de même, le rapport contenait un avertissement précisant que les conclusions et recommandations du Rapport n’engageaient que leurs auteurs eux-mêmes et ne représentaient pas les opinions de l’ONU ou de la CESAO ; et en fait, le Rapport n’a à cette date pas fait l’objet de critique de fond de la part de ceux qui ont organisé l’attaque de l’ONU ou d’autres ; ce fut une pure démonstration d’influence géopolitique qui révéla la faiblesse du droit international et la fragilité de toute discussion ouverte de questions sensibles à l’ONU.

De mon point de vue le Rapport est important pour trois raisons distinctes :

(1) Le Rapport examine si l’allégation d’apartheid israélien est étayée par des preuves suffisantes et un raisonnement juridique convaincant concernant non seulement la Cisjordanie, comme cela a souvent été fait dans le passé, mais aussi le peuple palestinien dans son ensemble ; une telle étude signifie que si l’existence de l’apartheid est déclarée, il s’applique aux Palestiniens vivant à Jérusalem, comme minorité en Israël, et dans les camps de réfugiés dans les pays voisins, ainsi qu’aux Palestiniens vivant en Palestine occupée ou comme exilés involontaires de par le monde ; la conclusion juridique centrale est qu’Israël a établi sur le peuple palestinien en tant que peuple un système de contrôle intégré afin de préserver l’état d’Israël en tant qu’‘état juif’ face à la résistance palestinienne continue depuis le début de l’existence d’Israël.

(2) Le Rapport tire ses conclusions en s’appuyant sur des méthodes d’analyse scientifique, et en examinant les éléments de preuve des politiques et pratiques israéliennes et en les interprétant au regard des normes pertinentes du Droit international telles que contenues dans la Convention Internationale sur l’Apartheid de 1973. La conclusion fondamentale à laquelle nous sommes parvenus était qu’Israël s’est rendu intentionnellement et continuellement coupable d’‘actes inhumains’ comme moyen d’assujettir le peuple palestinien en tant que ‘race’ subordonnée. Ceci a permis à Israël de gouverner de façon discriminatoire en tant qu’‘état juif’ ; nous avons formé le jugement que le peuple palestinien fut délibérément fragmenté pour pouvoir maintenir sous contrôle cette population non-juive initialement majoritaire et qui résistait ; cette ambition de contrôler la Palestine a été rendue plus complexe par l’objectif sioniste supplémentaire visant à être et à être vu comme ‘un état démocratique’ ; un tel objectif, étant donné le déséquilibre démographique, nécessitait quasiment dès les origines d’Israël en tant qu’état, l’expulsion de plusieurs centaines de milliers de Palestiniens et la destruction de centaines de villages palestiniens pour décourager toute perspective pour les Palestiniens de revenir après la guerre pour récupérer leurs lieu de résidence et reprendre leur mode de vie ; ce type d’exclusion était considéré comme vital si Israël voulait que la population juive devienne majoritaire à l’intérieur de ses frontières et le reste; le casse-tête sioniste, tragique pour les deux peuples à la fois, était que seules des structures d’apartheid pouvaient procurer une solution à ce défi tridimensionnel – à savoir, établir un état –Israël, qui serait simultanément juif, démocratique et hégémonique ;

(3) Ce Rapport a été largement utilisé depuis sa publication, et notamment pour procurer un soutien politique et une orientation intellectuelle à un changement de tactiques et de commentaires dans la société civile, l’accent étant mis sur ‘fin à l’apartheid’ au lieu de ‘fin à l’occupation’ ; de mon point de vue, c’est un changement crucial et opportun étant donné que le droit international avait été bafoué et l’ONU ignorée depuis si longtemps par Israël, que la diplomatie et la lutte armée avaient été jugées vaines et avaient totalement échoué, et que le leadership palestinien, tel qu’il est, a été confronté à une série de murs de pierres et à l’humiliation du tristement célèbre mur de séparation que 14 des 15 juges de la Cour Internationale de Justice ont déclaré contraire au droit international. Dans les faits, les Palestiniens (et même les Israéliens) acquis à la cause d’un avenir pacifique n’ont pas d’autre solution sérieuse que de débarrasser la relation israélo-palestinienne de son caractère actuel d’apartheid.

Dégager la seule et unique voie vers une paix juste et durable

On ne peut parvenir à la paix entre ces deux peuples que par le biais de la reconnaissance crédible de l’égalité de leurs droits en matière d’auto détermination nationale ; les structures d’apartheid qui actuellement assujettissent les Palestiniens incarnent une relation d’inégalité ; l’obstacle majeur à la paix, c’est l’apartheid, et une fois l’obstacle levé une diplomatie productive deviendra possible, à condition qu’elle se fonde sur l’égalité à chaque étape, gardant à l’esprit que la diplomatie d’Oslo a été un échec parce que l’inégalité était encodée dans tous les aspects de sa structure (Les E.U. comme intermédiaire, l’exclusion du droit international) et qu’avait été adopté un processus de négociation qui favorisait Israël en raison des disparités de pouvoir et d’influence.

Le défi politique majeur est de savoir comment ouvrir cette voie vers la paix, étant donné le contrôle strict d’Israël et sa résistance à même admettre que le terme apartheid décrive la relation existant actuellement entre les deux peuples ; il ne peut être mis fin à l’apartheid israélien sans une reformulation des objectifs sionistes ; Israël doit être persuadé de se satisfaire d’une existence au sein d’un état laïc accueillant un foyer juif ; une position ainsi modifiée nécessiterait de renoncer à la détermination à être un état juif ; une telle réduction des objectifs sionistes serait conforme à la portée de la promesse britannique originale telle qu’énoncée dans la Déclaration Balfour ultra-colonialiste (des recherches d’archives récentes établissent que l’intention à long terme de Lord Alfred Balfour était réellement un foyer juif , comme si cela importait un siècle plus tard) ; l’apartheid israélien ne pourra être démantelé sans un développement considérable du mouvement international de solidarité avec la Palestine, incluant l’appui de certains gouvernements, en particulier de plusieurs gouvernements clé du Sud ; il faudrait une pression internationale soutenue satisfaisante pour inciter des dirigeants et citoyens israéliens à réévaluer leurs intérêts, en amenant un nombre suffisant à décider de fonder leur avenir sur la coopération et la coexistence avec les Palestiniens plutôt que sur leur domination et leur exploitation ; à cette étape, une telle issue semble improbable et même utopique, mais l’histoire nous a déjà réservé des surprises spectaculaires, et dans ce cas de figure où un renversement brutal de politique se produise, elle ne sera admise que comme possibilité après avoir déjà été décidée.

La fin de l’apartheid sud-africain fut précisément une surprise de ce type ; on ne s’attendait pas du tout dans les années 1990 à ce que la résistance africaine combinée à la campagne anti-apartheid internationale produise une transition pacifique vers une démocratie constitutionnelle multiraciale présidée par Nelson Mandela, qui jusque sa libération purgeait une peine de prison de longue durée comme terroriste présumé; le changement brusque qui s’opéra en Afrique du Sud ne vint pas d’une modification de la position morale de l’élite blanche qui avait inventé et cruellement imposé l’apartheid comme prétendue solution permanente aux relations interraciales dans le pays, au lieu de cela cette élite réévalua ses intérêts, et en particulier pesa le pour et le contre de continuer à exister dans le monde en tant qu’état paria ou d’abandonner l’apartheid, risquant alors une gouvernance africaine et d’éventuelles représailles, mais par là même adoptant la seule façon d’agir qui pourrait restaurer la légitimité internationale de l’état sud-africain.

La situation israélienne présente, bien sûr, de nombreuses différences parmi lesquelles le rejet par Israël de la pertinence du terme apartheid pour qualifier sa gestion des relations entre les deux peuples, de même Israël réussit grandement à échapper au statut de paria au sein de la communauté internationale grâce à une diplomatie et des relations publiques élaborées, appuyées par un programme de vente d’armes offensif, et par-dessus tout Israël est le bénéficiaire du poids géopolitique des E.U.et jouit également du soutien plus discret de l’Europe.

En adoptant le paradigme de l’apartheid pour décrire la situation en Palestine, il devient possible d’aligner l’activité militante de la société civile sur le droit international, et plus important encore, d’encourager le mouvement national palestinien à concentrer ses efforts sur la seule et unique voie capable de produire un accord de paix acceptable. Tout autre approche semble condamnée à une perpétuation effroyable des conditions d’existence quotidiennes oppressives actuelles qui caractérisent le sort du peuple palestinien depuis bien trop longtemps. Nous devrions tous réfléchir à l’insoutenable réalité que c’est le cinquantième anniversaire de l’occupation et la 70ième année où les Palestiniens et leurs descendants vivent en tant que réfugiés. Aucun peuple ne devrait être obligé de subir un tel sort.

Conclusion

Nul besoin d’être grand clerc pour remarquer que l’avenir est une boite noire. Nous savons que pour parvenir à la paix et à la justice pour ces deux peuples il faudra un long combat qui devra placer sa confiance dans une ‘politique de l’impossible’, ou comme l’a écrit le poète WH Auden : « Nous qui sommes sur le point de mourir exigeons un miracle. » Et dans l’attente d’un tel miracle politique, nous devrions accepter notre responsabilité humaine d’aider et soutenir la bataille des Palestiniens pour les droits, l’autodétermination, et une paix juste. La réalisation de tels objectifs remodèlerait inévitablement le destin des juifs israéliens et leur ouvrirait un avenir plus humaniste et bienveillant.

12 octobre 2017 – richardfalk.wordpress.com – Traduction: Chronique de Palestine – MJB