Muhammad Balboul, âgé de 26 ans, avait refusé de s’alimenter depuis le 7 Juillet, soit 77 jours, tandis que son frère Mahmoud avait âgé de 23 ans était en grève de la faim depuis le 5 juillet, soit 79 jours. Malik al-Qadi, âgé de 25 ans, a déclaré sa grève de la faim le 16 juillet, restant ainsi 68 jours sans nourriture.
Les trois prisonniers seront libérés d’ici début décembre
Issa Qaraqe, responsable du Comité palestinien pour les affaires des prisonniers, a déclaré dans un communiqué que Muhammad et Mahmoud al-Balboul seront libérés le 8 décembre, alors que Malik al-Qadi sera libéré le 22 septembre, et que leur détention administrative ne sera pas renouvelée.
Qaraqe a attribué le succès aux efforts de l’ex-président palestinien Mahmoud Abbas, du peuple palestinien et de ses dirigeants, en plus des organisations nationales, régionales et internationales de défense des droits humains, ainsi que les organisations nationales impliquées dans la campagne en cours pour faire pression sur Israël pour libérer les trois prisonniers.
Les trois prisonniers ont également remercié le grand nombre de prisonniers qui les ont soutenus en lançant des grèves de la faim de solidarité.
Remerciements
Les familles Balboul et al-Qadi a également étendu leur gratitude à tous ceux qui ont soutenu leurs fils dans leur lutte contre la détention administrative, et elles ont souhaité la liberté de tous les prisonniers politiques palestiniens, a déclaré Qarage.
Qaraqe a ajouté qu’un événement de célébration aurait lieu dans la ville de Bethléem, au sud de la Cisjordanie, appelant les Palestiniens à prendre part à l’événement.
Plus tôt ce mois-ci, un tribunal israélien a suspendu temporairement la détention administrative d’al-Qadi, un jour seulement après la suspension des détentions des frères Balboul. Dans les trois cas, les tribunaux ont déclaré que les peines seraient suspendues jusqu’à ce que leurs conditions de santé se soient améliorées.
Cependant, les trois prisonniers s’étaient fermement engagés à poursuivre leurs grèves de la faim jusqu’à ce qu’ils soient complètement libérés de la détention administrative.
Au milieu de la suspension de leur détention, les grévistes de la faim ont pu rencontrer leurs familles à l’hôpital où ils ont été chacun amené alors qu’ils étaient dans un état critique. Des vidéos diffusées à travers les médias sociaux montrent les frères Balbouls parlant avec leur mère.
Pendant ce temps, al-Qadi était tombé dans le coma. Son état de santé était considéré comme le plus grave de tous les prisonniers palestiniens grévistes de la faim, depuis 2011.
Les avocats ont également dit que chacun des grévistes de la faim ont souffert de faiblesses cardiaques, d’asthme et de spasmes du corps, en plus de perdre leur capacité à parler et entendre.
Grève de la faim de masse
Les trois hommes avaient d’abord lancé leur grève de la faim dans le cadre d’un mouvement de masse dans les prisons israéliennes, en solidarité avec le prisonnier Bilal Kayid qui, après 71 jours de privation de nourriture, avait suspendu sa grève de la faim après avoir trouvé un accord avec Israël pour mettre fin à sa peine de détention administrative. Il devrait être libéré le 12 décembre.
Bilal Kayid était l’un des plus grévistes de la faim les plus connus, après que le journaliste palestinien Muhammad al-Qiq ait manqué mourir lors d’une grève de la faim de 94 jours pour protester contre sa détention administrative. Il a finalement été libéré en mai.
Des groupes de défense des droits de l’homme ont affirmé que la politique israélienne de détention administrative, qui autorise la détention pour trois à six mois d’intervalle renouvelables fondées sur des preuves non divulguées, a pour objectif de perturber les processus politiques palestiniens, en ciblant notamment les politiciens palestiniens, les militants, les étudiants et les journalistes .
Bien que les autorités israéliennes affirment que la dissimulation de preuves au cours de la détention administrative est essentielle pour les problèmes de sécurité de l’État, des groupes de défense des droits de l’homme estiment que cette politique permet aux autorités israéliennes d’incarcérer les Palestiniens pour une période de temps indéfinie, sans montrer aucune preuve qui pourrait justifier leur détention.
Selon Addameer, en août dernier, 7000 Palestiniens sont détenus dans les prisons israéliennes, 700 d’entre eux étant emprisonnés sous le régime de la détention administrative.
21 septembre 2016 – Ma’an News – Traduction : Chronique de Palestine