En réponse à un courrier de l’IARPP, un certain nombre de psychiatres et de thérapeutes internationaux ont souligné la nécessité « d’inclure, de protéger et d’exprimer librement un ensemble diversifié de points de vue » lors du colloque de l’organisation, tout en trouvant déconcertant le fait que l’organisation ait coupé court à toute discussion sur la pétition qui protestait contre la tenue du colloque de l’IARPP en Israël.
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Les signataires ont souligné qu’il n’était pas possible de disposer d’un « espace sûr qui permette aux participants de tous horizons politiques d’échanger » en Israël parce que parce que “les restrictions de mouvement, les barrages militaires et le ciblage incessant des Palestiniens qui critiquent Israël font qu’il est très difficile pour les collègues palestiniens d’assister à une conférence en Israël”.
Ils ont fait valoir que la récente publication d’une liste noire du BDS était une preuve supplémentaire des « efforts de plus en plus intensifs d’Israël pour faire taire les critiques », et que cela interdirait maintenant à de nombreux membres internationaux de l’IARPP d’assister à ce colloque ou aux suivants.
La lettre se conclut en regrettant que, bien l’AIPRP se targue de favoriser un dialogue équitable et équilibré, « le nettoyage ethnique perpétré par l’État d’Israël se reproduit en miniature à la Conférence de l’AIPRP de 2019 » puisque tous les membres de l’organisation ne pourront pas venir y débattre et que l’organisation « s’aligne sur l’opinion officielle israélienne à tous les niveaux ».
Des personnalités éminentes des États-Unis ainsi que Samah Jabr, un psychiatre basé à Jérusalem et l’un des quelques (il y en a seulement 22) psychiatres de Cisjordanie occupée , ont signé cette lettre ouverte, qui est la dernière en date d’un échange de courriers entre l’IARPP et un certain nombre de ses membres.
La première lettre demandait à l’AIPRP de prendre en considération « la grave crise provoquée par l’occupation israélienne et l’escalade actuelle des attaques contre le peuple palestinien ». Les signataires tentaient de faire valoir que « en tant que professionnel de la santé mentale qui connaissent bien l’impact de la violence sur la santé individuelle et le bien-être collectif », ils avaient une responsabilité plus grande encore de faire entendre leur voix sur la question.
Ils ont déclaré qu’« il était particulièrement ironique et douloureux de choisir Israël comme lieu d’une Conférence internationale dont le thème central était la compréhension en profondeur des relations humaines ».
Tous ceux qui veulent signer la pétition pour inciter l’IARPP à tenir son colloque ailleurs qu’en Israël peuvent le faire ici.
10 janvier 2018 – Middle East Monitor – Traduction : Chronique de Palestine – Dominique Muselet