La date de sortie exacte n’est pas totalement convenue et aucun porte-parole du Service pénitentiaire israélien (IPS) n’était joignable pour faire des commentaires.
Al-Qiq, qui a entamé sa grève de la faim le 6 février, protestait pour sa détention administrative – la politique israélienne d’emprisonnement sans accusation ni jugement.
Les autorités israéliennes d’occupation avaient transféré mercredi Al-Qiq au centre médical Assaf Harofeh à Tel Aviv, suite à une grave détérioration de son état de santé, selon le Comité palestinien des prisonniers.
Al-Qiq avait perdu 12 kilos depuis qu’il avait commencé sa grève de la faim et, selon le comité, il était incapable de se tenir debout sans aide et souffrait de maux de tête sévères, de vertiges et d’ophtalmie.
Al-Qiq, qui vit à Ramallah et est originaire de Dura, dans la zone au sud d’Hebron occupé en Cisjordanie, avait été libéré de prison en mai de l’année dernière après avoir refusé de s’alimenter pendant 94 jours très éprouvants – déjà pour protester contre sa détention administrative.
Cependant, al-Qiq a été à nouveau kidnappé à la mi-janvier après avoir participé à une manifestation dans la ville de de Bethléem en Cisjordanie sous occupation, exigeant la restitution des dépouilles des Palestiniens assassinés par l’armée et la police israéliennes.
L’emprisonnement d’Al-Qiq par Israël – largement condamné par les Nations Unies, Amnesty International et d’autres groupes de défense des droits de l’homme – et la grève de la faim qui a suivi ont mis en lumière le recours à la détention administrative, l’emprisonnement arbitraire de Palestiniens et le ciblage délibéré des journalistes palestiniens.
Alors que les autorités israéliennes prétendent que la retenue des preuves pendant la détention administrative – qui permet la détention pour des intervalles de trois à six mois indéfiniment renouvelables – est essentielle pour des questions prétendument de sécurité de sécurité, les groupes de défense des droits de l’homme ont toujours opposé que cette politique permet aux autorités israéliennes d’occupation de détenir des Palestiniens pour des durées indéterminées sans fournir la moindre preuve qui pourrait justifier leur détention.
Des groupes de défense des droits de l’homme affirment que la politique de détention administrative d’Israël a aussi pour objectif de perturber les processus politiques et sociaux palestiniens, en ciblant notamment les responsables politiques, les militants et les journalistes palestiniens.
Selon Addameer, en janvier, 6500 Palestiniens étaient incarcérés dans des prisons israéliennes, dont 536 étaient détenus en détention administrative.
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10 mars 2017 – Ma’an News – Traduction : Chronique de Palestine