La municipalité de Barcelone refuse toute complicité avec le système israélien d’apartheid

Manifestation BDS à Gijón, 2012 - Archives
Manifestation BDS à Gijón, 2012 - Archives
Mouvement espagnol de solidarité avec la Palestine – Déclaration des groupes de solidarité en Espagne avec la Palestine sur la décision historique du conseil municipal de Barcelone en faveur des droits des Palestiniens.

Barcelone a franchi un pas important en devenant une ville hors apartheid

Avec le soutien des groupes Barcelona en Comú, Partit Socialista de Catalunya, Candidatura d’Unitat Popular et Esquerra Republicana de Catalunya, le Conseil municipal de Barcelone a aujourd’hui tenu une session en session plénière qui a promulgué l’inclusion de clauses dans les contrats pour assurer le respect des Droits de l’homme, en particulier avec les entreprises qui sont liées à l’occupation israélienne en Palestine. La déclaration exhorte également le Gouvernement de la Catalogne à créer un Centre d’étude et d’évaluation de l’impact des entreprises catalanes à l’étranger.

La déclaration reconnaît la légitimité des campagnes et initiatives non violentes promues par la société civile palestinienne et internationale pour défendre les droits de l’homme et le droit international humanitaire en Palestine. Grâce à ce vote, le conseil municipal de Barcelone met fin à la complicité de la ville avec les violations flagrantes et systématiques des droits de l’homme par l’occupation colonisatrice et expansionniste de l’État d’Israël dans les territoires palestiniens occupés, et il reconnaît le droit au BDS.

Cette décision arrive dans une période d’agression israélienne croissante, dans une impunité totale, contre le peuple palestinien et le mouvement international non-violent BDS. D’autres preuves de cette impunité sont le rapport de la Commission économique et sociale de l’ONU pour l’Asie occidentale (CESAO) qui a dénoncé le système d’apartheid qu’Israël impose à la population palestinienne et a donc appelé à l’appui du Boycott, du Désinvestissement et des Sanctions, comme cela a été utilisé contre l’apartheid Afrique du Sud.

Rima Jalaf, directrice de la CESAO, a par la suite démissionné après avoir subi une pression interne pour retirer le rapport. Ce n’est pas une coïncidence qu’il y ait dans ce contexte une campagne de diffamation et de criminalisation du mouvement BDS non violent, comme en témoigne le harcèlement du militant des droits de l’homme Omar Barghouti, récemment arrêté et interrogé pendant plusieurs heures par les autorités israéliennes.

Rafeef Ziadah, membre du secrétaire international du Comité national palestinien du BDS, déclare: “Nous saluons la municipalité de Barcelone et accueillons chaleureusement cet important pas en avant pour le mouvement mondial BDS dirigé par les Palestiniens pour la liberté, la justice et l’égalité. Après 50 ans d’occupation militaire israélienne de Gaza et de Cisjordanie, avec Jérusalem-Est, et des décennies de son régime d’apartheid et de colonialisme, les gens de conscience du monde entier se joignent au mouvement de BDS en pleine croissance en appui aux droits stipulés du peuple palestinien, tels que stipulés par les Nations Unies.

La reconnaissance par la municipalité de Barcelone du droit de défendre les droits des Palestiniens par la tactique non violente de la campagne BDS n’est pas seulement un triomphe de la liberté d’expression et des droits démocratiques. C’est également un indicateur clair de la reconnaissance généralisée du BDS en tant que mouvement unificateur, inspirant et antiraciste enraciné dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et qui soutient le principe fondamental selon lequel les Palestiniens doivent bénéficier des mêmes droits que le reste L’humanité”.

Nous célébrons cette victoire parce que nous estimons qu’il s’agit d’un grand pas en avant pour sensibiliser le gouvernement local à la défense des droits de l’homme et à la rupture de la complicité qui renforce intrinsèquement l’apartheid et l’occupation de la Palestine. Cette résolution est une reconnaissance institutionnelle des exigences de la société civile visant par la lutte non violente – telle qu’elle est pratiquée par le mouvement BDS – à mettre fin à la complicité dans les violations du droit international.

Nous espérons que cette résolution créera un précédent à Barcelone afin que la ville continue à devenir un espace libre d’apartheid israélien, comme cela s’est déjà produit dans 70 autorités locales dans toute l’Espagne, et prenne la tête de la défense de la liberté et de la dignité des peuples.

19 avril 2017 – BDS – Traduction : Chronique de Palestine