Palestine occupée : 3 agents des troupes d’occupation abattus par un Palestinien

Photo : Ma'an News
Nimr Mahmoud Ahmed Jamal - Photo : Ma'an News
Ma’an NewsCe mardi, les forces israéliennes d’occupation ont tué un Palestinien de 37 ans qui avait mené une attaque à main armée à l’entrée de la colonie juive de Har Hadar en Cisjordanie occupée, abattant deux gardes de sécurité et un agent de la police des frontières.

Selon l’occupant, l’attaque a été menée par un Palestinien du village de Beit Surik dans le district de Jérusalem en Cisjordanie, plus tard identifié comme étant Nimr Mahmoud Ahmed Jamal.

La police israélienne a ajouté que Jamal était arrivé à la colonie avec un groupe de travailleurs palestiniens. Lorsque les Palestiniens ont commencé à entrer dans le poste de contrôle israélien à l’entrée de la colonie, les forces de police israéliennes lui ont demandé de s’arrêter, et à ce moment il a sorti une arme à feu et a tiré sur les policiers et les gardes.

Après un échange de coups de feu, Jamal a été tué. Trois des agents des troupes d’occupation ont été tués et un autre Israélien – le responsable de la sécurité de la colonie – a été gravement blessé. La police israélienne a confirmé que le Palestinien tué était titulaire d’un permis de travail israélien.

L’officier israélien tué se nomme Soloman Gabariya, âgé de 20 ans. La police israélienne a bouclé la zone près de la colonie suite à l’attaque. Le quotidien israélien Harretz a identifié les deux gardes de sécurité comme étant Yussef Utman, un habitant du village d’Abu Gosh près de Jérusalem, et Or Arish, âgé de 25 ans, de Har Adar.

Selon les informations recueillies par Ma’an, Jamal est le 56e Palestinien à avoir été tué par des Israéliens depuis le début de l’année lors d’attaques réelles ou présumées, d’affrontements ou de raids mortels.

Depuis le début de l’année 2017, 16 Israéliens ont été tués par des Palestiniens, presque tous des officiers israéliens en uniforme ou des Israéliens vivant dans des colonies israéliennes, en complète violation du droit international.

Les Palestiniens ont souvent cité les frustrations quotidiennes et la violence militaire israélienne imposée quotidiennement et depuis plus d’un demi-siècle dans l’occupation du territoire palestinien, comme principaux moteurs des attaques contre des Israéliens.

Après l’attaque, Husam Badran, porte-parole du mouvement Hamas, a publié une déclaration présentant l’attaque comme “héroïque”, ajoutant qu’elle était un signe que l’intifada se poursuivait – se référant au soulèvement qui a éclaté il y a deux ans dans le territoire palestinien occupé et en Israël.

“La résistance vise à mettre fin à l’occupation israélienne des terres palestiniennes”, a-t-il déclaré dans le communiqué. Les Palestiniens “continueront par tous les moyens à lutter pour la libération et à résister, peu importe leur sacrifice”, a-t-il ajouté.

Pendant ce temps, Munir al-Jaghoub, un officiel du Fatah, a également publié une déclaration en disant que “Israël seul est responsable des réactions palestiniennes aux crimes de l’occupation et à ses agressions contre le peuple palestinien”.

Il a ajouté qu’Israël “doit être bien conscient des conséquences de sa poursuite de la violence, de la politique de démolitions de maisons, du déplacement forcé de population à Jérusalem et des incursions successives de colons dans la mosquée Al Aqsa”.

Al-Jaghoub a encore déclaré que si les Israéliens croyaient en la paix, ils mettraient fin à “la violence et à l’humiliation quotidienne des Palestiniens” et cesseraient de violer systématiquement les lois et accords internationaux, et cesseraient leur politique d’expansion coloniale et illégale sur les territoires palestiniens.

26 septembre 2017 – Ma’an news – Traduction : Chronique de Palestine

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