Les familles de prisonniers ont pris la parole lors de la séance, demandant que les organisations internationales et juridiques interviennent “sans délai pour répondre aux demandes des prisonniers palestiniens”, qui sont en grève de la faim dans les prisons israéliennes depuis 25 jours ce jeudi.
Le responsable du PPS à Jérusalem, Nasser Qaws, a déclaré que le Service pénitentiaire israélien (IPS) “essayait de répandre des rumeurs pour briser la volonté des prisonniers et de leurs familles”, se référant à une vidéo publiée par l’IPS dimanche, prétendant montrer Marwan Barghouthi, le responsable du Fatah qui a organisé la grève, mangeant dans sa cellule pendant la grève.
Cependant, un comité formé pour soutenir les grévistes de la faim palestiniens a rapidement dénoncé les images, qualifiant la sortie de la vidéo de “guerre de mensonges” israélienne pour discréditer le mouvement des prisonniers.
Qaws a ajouté que lorsque la grève est entrée dans sa quatrième semaine, certains prisonniers ont cessé de consommer de l’eau, “les conduisant à une étape très difficile et critique”.
Le représentant du Fatah, Hatem Abd al-Qadir, a déclaré lors du sit-in : “nos prisonniers ne renonceraient pas car ils ont sacrifié leur liberté pour notre pays”, tout en exigeant que l’Autorité palestinienne (AP) fasse des prisonniers une “priorité absolue à son ordre du jour.”
Plusieurs mères de prisonniers grévistes de la faim ont pris la parole, exprimant leur inquiétude pour les conditions de santé de leurs enfants et condamnant le refus par l’IPS d’autoriser les visites tout au long de la grève.
Quelque 1600 Palestiniens détenus dans des prisons israéliennes participent à la grève. Certains des prisonniers montrent des signes de grave détérioration de leur état de santé – plusieurs grévistes de la faim ont toussé du sang – et l’IPS multiplie les mesures répressives contre les détenus.
Les prisonniers palestiniens demandent la fin de l’interdiction des visites familiales, le droit de poursuivre des études supérieures, des soins médicaux appropriés, et la fin de l’isolement cellulaire et de la détention administrative – un emprisonnement sans inculpation ni procès, et indéfiniment renouvelable – parmi d’autres revendications de droits de base.
11 mai 2017 – Ma’an News – Traduction : Chronique de Palestine