Sajed Abed al Hakim Mizher est mort après avoir été touché par une balle dans le ventre alors qu’il portait un gilet et une tenue des services de secours.
Le jeune homme âgé de de 18 ans avait été appelé dans le camp de réfugiés au sud de la Cisjordanie avec d’autres ambulanciers paramédicaux locaux pour assurer des soins de première urgence aux blessés après des affrontements qui ont éclaté lorsque les forces israéliennes sont entrées pour procéder à des kidnappings.
Lors de ses funérailles plus tard dans la journée, des affrontements ont éclaté à l’entrée nord de Bethléem. Des manifestants ont bloqué les routes et cinq personnes ont été blessées par des balles en acier recouvert de caoutchouc.
Le cousin de Sajed, Thaer alors âgé de 15 ans, a également été tué par une balle israélienne dans la poitrine, dans le même camp en juillet dernier.
Le ministre palestinien de la Santé, Jawad Awad, a qualifié le meurtre de Sajed de “crime de guerre, qui l’insistance de l’armée israélienne à violer tous les traités et conventions internationaux sur la protection des ambulanciers paramédicaux en temps de conflit”.
Il a appelé les organisations internationales de défense des droits de l’homme et la communauté internationale à prendre des mesures urgentes pour protéger les Palestiniens non armés tués par l’armée israélienne.
La Société palestinienne de secours médical, pour laquelle Sajed s’était porté volontaire, a publié une déclaration dans laquelle elle affirmait être en état de choc et en deuil.
“Nous appelons tous nos partenaires à condamner sans équivoque cette grave violation du droit international humanitaire commise par Israël et à exiger la cessation immédiate des attaques contre le personnel médical et d’autres personnes protégées”, ont-ils déclaré.
L’Organisation mondiale de la santé a également condamné le meurtre de Sajed, affirmant que les agents de santé qui fournissent des soins critiques et sauvent des vies doivent être protégés.
Sajed est le quatrième paramédical à être tué par les forces israéliennes jusqu’à présent cette année.
Le mois dernier, des enquêteurs des Nations Unies ont accusé des soldats israéliens d’avoir tiré intentionnellement sur des civils et ont affirmé qu’ils avaient très probablement commis des crimes de guerre dans le cadre de leurs réactions aux manifestations à Gaza.
Avec les élections israéliennes qui se préparent en avril, l’État a multiplié les attaques contre les manifestants qui luttent pour leur droit au retour sur les terres qui leur ont été volées, comme cela avait été le cas lors des précédentes élections de 2015, 2013 et 2009.
En dépit d’un prétendu cessez-le-feu, les avions de guerre israéliens ont mené plus de 50 frappes contre la bande de Gaza lundi et mardi soir, détruisant 500 maisons palestiniennes.
27 mars 2019 – Morning Star – Traduction : Chronique de Palestine