Le ministre israélien de la Sécurité publique, Gilad Erdan, a annoncé son intention “d’empirer” les conditions de détention des prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes, notamment en rationnant les réserves d’eau et en réduisant le nombre de visites familiales.
Les mesures envisagées, qui devraient entrer en vigueur dans les prochaines semaines après avoir été approuvées par le cabinet israélien, ont été vivement critiquées par les dirigeants et les militants palestiniens qui les ont qualifiées de nouvelle escalade par Israël dans les violations des droits de l’homme.
S’adressant aux journalistes mercredi, Erdan a déclaré que le projet prévoit également la suppression des droits de cuisiner dans les prisons, la limitation de l’accès des prisonniers à la télévision et le blocage de fonds destinés à l’Autorité palestinienne.
Le ministre a déclaré que les visites des familles des prisonniers affiliés au mouvement palestinien du Hamas avaient déjà été interrompues.
“Le plan prévoit également d’empêcher les membres de la Knesset [le parlement israélien] de rendre visite à des détenus palestiniens”, a ajouté Erdan, qui a mis en place un comité afin de rendre les conditions de détention plus difficiles pour ceux qui “ont commis des actes de terrorisme”.
La politique consistant à séparer les prisonniers du Hamas de ceux affiliés à la faction palestinienne rivale, le Fatah, va également prendre fin, a déclaré Erdan. Le fait de garder les détenus dans des cellules basées sur leur appartenance organisationnelle a pour résultat de “renforcer l’identité de leur organisation”.
Le ministre a également déclaré qu’il y aurait “des limites claires” sur la quantité d’eau qu’un prisonnier consomme chaque jour, y compris un plafond sur le nombre de fois qu’il est autorisé à prendre une douche.
“Israël se comporte comme s’il était au-dessus du droit international”
Mustafa Barghouti, responsable du parti l’Initiative nationale palestinienne, a déclaré à Al Jazeera que le gouvernement israélien agissait comme s’il avait les mains libres pour opprimer les Palestiniens comme bon lui semblait.
“Le seul moyen de forcer Israël à s’abstenir de ce comportement est de lui imposer des sanctions”, a-t-il déclaré depuis Ramallah, en Cisjordanie occupée.
“Israël se comporte comme s’il était au-dessus du droit international et cela devrait changer.”
La Commission des prisonniers palestiniens a dénoncé les projets d’Erdan et a déclaré qu’ils constituaient une tentative de rendre la vie des prisonniers palestiniens encore plus insupportable.
Qadri Abubaker, président de la Commission des prisonniers, a appelé à une position nationale ferme contre ces mesures.
De telles décisions et lois “appellent tout le monde à se rassembler au niveau officiel, populaire, juridique, médiatique et des droits de l’homme pour dénoncer ces politiques arrogantes contre nos héros dans les prisons”, a-t-il déclaré à Wafa, l’agence de presse officielle palestinienne.
Grèves de la faim
Selon les statistiques officielles, le nombre de prisonniers palestiniens derrière les barreaux a atteint 5500, dont 230 enfants et 54 femmes.
Les groupes de défense des droits de l’homme affirment que plus de 1800 personnes ont besoin de soins médicaux, dont environ 700 souffrant de maladies graves ou chroniques.
De nombreux prisonniers palestiniens disent avoir été soumis à la torture et à des actes de violence en détention. De nombreuses manifestations contre les mauvaises conditions de détention ont eu lieu ces dernières années, notamment plusieurs grèves de la faim.
Lors de la conférence de presse de mercredi, Erdan a déclaré que le gouvernement israélien “ne serait pas découragé par les menaces et les grèves de la faim”.
“Nous devons aggraver les conditions [des prisonniers] pour nous acquitter de notre devoir moral envers les victimes du terrorisme et leurs familles”, a-t-il ajouté, affirmant que le service pénitentiaire israélien était prêt à “faire face à tous les scénarios”.Grèves de la faim
Selon les statistiques officielles, le nombre de prisonniers palestiniens derrière les barreaux a atteint 5 500, dont 230 enfants et 54 femmes.
Les groupes de défense des droits de l’homme affirment que plus de 1800 personnes ont besoin de soins médicaux, dont environ 700 souffrant de maladies graves ou chroniques.
De nombreux prisonniers palestiniens disent avoir été soumis à la torture et à des actes de violence en détention. De nombreuses manifestations contre les mauvaises conditions de vie ont eu lieu ces dernières années, notamment plusieurs grèves de la faim.
Lors de la conférence de presse de mercredi, Erdan a déclaré que le gouvernement israélien “ne serait pas découragé par les menaces et les grèves de la faim”.
“Nous devons aggraver les conditions [des prisonniers] pour nous acquitter de notre devoir moral envers les victimes du terrorisme et leurs familles”, a-t-il ajouté, affirmant que le service pénitentiaire israélien était prêt à “faire face à tous les scénarios”.
3 janvier 2019 – Al-Jazeera – Traduction : Chronique de Palestine