En 2018 , 13 PV ont été dressés au nom de José-Luis Moraguès, membre de BDS France Montpellier pour « occupation illégale de l’espace public ».
Il a été a auditionné 8 fois par la police judiciaire pour le même motif et reçu 4 contraventions : une pour avoir parlé avec une petite sono dans les Halles de La Paillade et 3 autres pour « Émission de bruit portant atteinte à la tranquillité du voisinage ou à la santé de l’homme » place de la Comédie et Bd Louis Blanc…
La première contravention pour « Émission de bruit portant atteinte à la tranquillité du voisinage ou à la santé de l’homme » du code de la santé publique ( !) a été dressée le 19 mai 2018 à 16h01 place de la Comédie.
Le 19 mai 2018, BDS France-Montpellier avait déclaré une manifestation en préfecture et à 16h01 José-Luis Moraguès se trouvait en tête de la manifestation place Jean Jaurès (à environ 400m de la Comédie).
Parce qu’il conteste cette contravention et dénonce une nouvelle atteinte à la liberté d’expression et de manifester qui se cache derrière une prétendue infraction au code de la santé publique, José-Luis Moraguès est convoqué au tribunal de police le 16 octobre 2019 à 8h30
La nature de l’accusation est doublement révélatrice :
1) D’une gouvernance qui, en symbiose avec Macron-Castaner se croit tout permis, qui use de son pouvoir de façon arbitraire et inique jusqu’à détourner les règlements pour porter atteinte à la liberté d’expression et à la liberté de manifester.
2) D’un pouvoir municipal qui se positionne clairement en soutien à l’État d’apartheid israélien. D’un pouvoir qui, non seulement soutient – fait unique en France – chaque année, par sa présence, la commémoration de « Jérusalem capitale d’Israël » en présence du consul d’Israël mais qui à la demande du CRIF mène depuis 2015 une répression ciblée contre BDS Montpellier et ses militant.e.s.
Il est vrai que la présidente du CRIF Régional élue municipale (Majorité P. Saurel) ne ménage pas ses efforts pour combattre toute dénonciation des crimes et violations du droit par l’État d’apartheid israélien.
Celle qui qualifie « d’incitation à la haine » et « d’antisémitisme » la simple demande d’application des résolutions de l’ONU en Palestine s’est fixé comme objectif de chasser le stand BDS-Palestine de la Place de la Comédie et d’interdire toute expression publique de BDS France Montpellier.
Appel à un rassemblement
Mercredi 16 octobre 2019 dès 8h, devant le Tribunal de Police,
Place Pierre Flotte à Montpellier
Montpellier le 13 septembre 2019
* Campagne BDS France : comitebdsf34@gmail.com – Page Facebook – Site internet.
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Jusqu’où ira la Mairie de Montpellier pour soutenir l’apartheid israélien ?
Depuis le samedi 6 avril 2018, chaque samedi (jusqu’en juillet) BDS France Montpellier a tenu son stand place de la comédie en soutien à la première Grande Marche du Retour à Gaza et ce malgré les interdictions abusives de la Mairie.
Le 19 mai 2018 la Campagne BDS France Montpellier appelait à une manifestation (déclarée en préfecture) contre les assassinats de civils palestiniens par les snipers israéliens dans la Bande de Gaza et plantait son chapiteau place de la Comédie. Deux fonctionnaires de la police municipale sont rapidement passés à vélo pour dire à José-Luis Moragues qu’ils le verbalisaient pour « occupation illégale de l’espace public » et son vite partis sous les huées des manifestant.e.s rassemblés.
Une semaine plus tard José-Luis, militant BDS France, reçoit à son domicile une contravention de la police municipale pour : « Émission de bruit portant atteinte à la tranquillité du voisinage ou à la santé de l’homme » le 19 mai 2018 à 16h01, place de la Comédie.
Une semaine plus tard José-Luis, militant BDS France, reçoit à son domicile une contravention de la police municipale pour : « Émission de bruit portant atteinte à la tranquillité du voisinage ou à la santé de l’homme » le 19 mai 2018 à 16h01, place de la Comédie.
A 16h01, la manifestation, qui avait quitté la place de la Comédie vers 15h40 était au niveau de la place Jean Jaurès (400m plus loin). José-Luis qui faisait des photos en tête de manifestation n’était donc pas sur la Comédie !
Parce qu’il conteste cette contravention et dénonce une nouvelle atteinte à la liberté d’expression et de manifester qui se cache derrière une prétendue infraction au code de la santé publique, José-Luis Moraguès est convoqué au tribunal de police.
La convocation est fixée au Mercredi 16 octobre 8h30 au tribunal de police, (TGI) place Pierre Flotte à Montpellier.
Vous êtes tous-tes invité.e.s au rassemblement de solidarité dès 8h pour le Café, thé …
Cette contravention qui n’est pas un fait isolé, s’inscrit dans la longue suite des attaques menées contre BDS France Montpellier depuis 2015 : plaintes contre les militant.e.s, intimidations, brimades, PV et contraventions, saccage du chapiteau BDS par la police, interdiction d’une manifestation, une vingtaine d’auditions au commissariat, convocations en préfecture, plainte pour diffamation, rappel à la loi …
Profitant du contexte de féroce répression du mouvement des Gilets Jaunes, la Mairie de Montpellier qui commémore chaque année avec ses amis du CRIF : « Jérusalem capitale d’Israël » multiplie les sanctions contre BDS en 2018.
PETITE HISTOIRE DE LA CHASSE AU BDS À MONTPELLIER
Créé en mars 2009 le comité BDS Montpellier a initié début mai 2009 la Coalition contre Agrexco qui s’est développée avec l’aide directe du BDS Palestinien au plan national puis européen. Coalition qui a remporté la première grande victoire de boycott contre le fleuron de l’entreprise coloniale de fruits et légumes israélienne : Agrexco-Carmel, introduite à Sète par le très pro-israélien G. Frèche dont la disparition précèdera d’un an celle d’Agrexco. La liquidation d’Agrexco sera prononcée par le tribunal de Tel Aviv en septembre 2011.
Depuis, la Campagne BDS France Montpellier développe une intense activité non-violente pour le boycott d’Israël ce qui lui vaut l’animosité et la hargne des sionistes montpelliérain.e.s. qui voudraient bien le faire interdire.
En juin 2014 B. Netanyahou décrète que BDS représente une « menace stratégique » pour Israël, débloque des millions d’euros et lance une campagne internationale pour combattre BDS au prétexte que l’antisionisme serait un antisémitisme.
Le 8 juillet 2014 Israël lance son attaque contre Gaza avec la complicité des occidentaux, dont la France qui par la voix de son président (Hollande) et premier ministre (Valls) socialistes déclarent qu’Israël « peut utiliser tous les moyens pour se défendre ». BDS Montpellier, MIB34 et NPA 34 occupent les locaux de la fédération PS34 en signe de protestation à ce soutien à l’attaque contre la population civile de la Bande de Gaza. Le trésorier fédéral du PS34 présent sur les lieux, appelle la police et fait évacuer les manifestant.e.s manu militari.
Début août 2014, alors que c’était une action collective et politique, le PS34 dépose une plainte nominative pour « dégradation de biens privés » contre un porte-parole de BDS Montpellier (José-Luis M). Vingt jours plus tard un second porte-parole BDS Montpellier (Manu R) fera l’objet d’une plainte identique. Après plusieurs auditions les plaintes resteront sans suite.
Les plaintes du PS34 en 2014 sont la première attaque directe contre BDS à Montpellier.
Mi-août 2104, dans la foulée, la LDH34, dont les liens avec le PS sont anciens, annonce le dépôt d’une plainte contre deux autres porte-parole de BDS (antisémitisme, négationnisme etc.). La plainte est déposée en octobre par la LDH nationale, suivie du MRAP et de leur partenaire : la LICRA. Suivront comme partie civiles les officines sionistes bien connues : BNVCA, France Israël et Avocats sans Frontières.
En moins de deux mois 4 porte-parole de BDS Montpellier sont l’objet de poursuites. A partir de là, à cause du procès des deux porte-parole BDS qui va durer 2 ans et demi (il sera gagné en appel).
Montpellier devient le laboratoire de la lutte contre le BDS, pour son interdiction au prétexte d’antisémitisme.
Première étape : obtenir l’interdiction de toute expression publique de BDS France Montpellier. S’appuyant sur les motifs de la plainte de la LDH, la LICRA multiplie les pressions sur la préfecture et la municipalité et cible l’interdiction du stand BDS place de la Comédie.
Le 30 mai 2015 la LICRA, fer de lance du CRIF, CCCJM, B’nai B’rith et autres officines sionistes de la région, réunit 250 personnes de la région qui manifestent à Montpellier frontalement contre BDS dont ils demandent l’interdiction du stand place de la Comédie.
Le 31 mai 2015, lendemain de la manifestation le maire de Montpellier, le doigt sur la couture du pantalon, annonce dans le Midi Libre que désormais les stands BDS Montpellier sur la Comédie seront soumis à une autorisation municipale déposée 2 mois à l’avance. Alors que depuis plus de 8 ans sous 3 municipalités (Frèche, Mandroux et Saurel depuis un an) le stand Palestine avait été toléré sans autorisation.
Le 17 octobre 2015 la police nationale attaque et détruit le chapiteau BDS place de la Comédie. Le premier PV pour « occupation illégale de l’espace public » est dressé contre BDS France Montpellier.
Le 31 octobre 2015, du jamais vu, la préfecture interdit en urgence une manifestation BDS déclarée dont le parcours et les modalités avaient été acceptées par les deux parties. Parmi les motifs, faisant fi de la présomption d’innocence , la préfecture mentionne le procès en cours contre les deux porte parole BDS (qui seront relaxés en appel).
LA SOLIDARITÉ S’ORGANISE
En 2016, malgré les interdictions, BDS France Montpellier sera présent avec ou sans chapiteau chaque fois que la situation en Palestine l’exigera. Trois grands rassemblements de « soutien inconditionnel à la liberté d’expression de BDS Montpellier » se tiendront, soutenus par une vingtaine de partis, syndicats et associations. Chacun tenant son propre stand en signe de solidarité et pour la liberté d’expression de tous.
Montpellier 5 nov.,10 déc. 2016 et 27 fev. 2017, Le mouvement de solidarité avec BDS occupe la Comédie !
Répondant à l’appel de 20 associations, partis et syndicat, plus de cent militants-tes ont tenu une douzaine de stands sur la place de la Comédie à Montpellier le 5 novembre 2016 pendant plus de deux heures. Bravant ainsi les interdictions faites par la ville de Montpellier qui, aux ordres de la LICRA-CRIF, interdit toute expression publique du Comité BDS France 34 place de la Comédie et les intimidations de la préfecture qui convoque à la police les militants BDSF34 pour port du T-shirt « Boycott Israël Apartheid ».
Montpellier 10 décembre 2016, Nouvelle action de solidarité place de la comédie
A l’appel des mêmes 20 signataires.
LIBERTÉ D’EXPRESSION ET D’OPINION POUR TOUS ! SOUTIEN INCONDITIONNEL À L’EXPRESSION DE BDSF34 !
RASSEMBLEMENT SAMEDI 10 DÉCEMBRE 2016 – PLACE DE LA COMÉDIE DE 14h30 À 17h30
Le comité BDSF34 est l’objet d’une répression ciblée sans précédent de la part de la Mairie de Montpellier et de la préfecture. Cette répression porte gravement atteinte à sa liberté d’expression et d’opinion. La mairie interdit toute possibilité de stand « Solidarité avec la Palestine » place de la Comédie, la préfecture envoie sa police et fait convoquer au commissariat trois militants BDS pour port du T-Shirt en raison de la mention « Boycott Israël apartheid ». Ainsi la France est un des seul pays avec Israël (!) à interdire l’appel au boycott !
Cette offensive est partie intégrante du contexte d’État d’urgence et de régression sociale (Interdiction de manifester et répression pendant la COP21, loi travail imposée, criminalisation des syndicats, répression violente et judiciaire des syndicalistes et des manifestants etc.).
À ce titre l’attaque contre BDSF34 ne concerne pas seulement les associations, partis et syndicats adhérents au plan national de la Campagne BDS France mais l’ensemble des acteurs du mouvement social, écologique, politique, alternatif. Ensemble ils doivent faire bloc et riposter pour imposer, sur tous les terrains la défense de leur liberté d’expression et d’opinion, notamment en revendiquant l’occupation de l’espace public comme espace d’information, d’expression et de rencontre avec la population.
Le 5 novembre nous étions plus de 100 personnes place de la Comédie avec une douzaine de stands, à répondre à un premier Appel appel sur le même thème. La seule réponse de la Mairie a été d’envoyer la police municipale dresser un constat d’occupation illégale du domaine public et la préfecture a demandé au parquet de convoquer trois militants BDSF34 à la police alors même que nous étions 20 signataires et co-organisateurs de ce rassemblement.
C’est la raison pour laquelle les signataires appellent à une nouvelle action de réappropriation de l’espace public en vue de réaffirmer ensemble et en acte, notre liberté d’expression et d’opinion, en marquant notre solidarité avec BDSF34 en participant au RASSEMBLEMENT du 10/12/2016
En 2017 et début 2018, 7 demandes d’autorisation de tenue de stand « solidarité avec la Palestine » place de la Comédie ont été déposées par 3 associations (CCIPPP34, Podemos Montpellier et le MAN), toutes ont été refusées au nom des risques « terroristes », de l’État d’urgence » etc. certaines fois il a été proposé d’aller Place Bec (sortie polygone vers Antigone) où passent très peu de gens.
Dans ces condition de discrimination flagrante, BDS Montpellier, mouvement non-violent, décide d’entrer en désobéissance civile et réinstalle progressivement ses stands avec chapiteau et table place de la Comédie.
En 2018 :
Face aux abus de droit des pouvoirs publics à l’égard de BDS et en raison de l’urgence à dénoncer et s’opposer aux crimes de guerre israéliens ainsi qu’aux multiples violations du Droit et droits humains de cet État d’apartheid, la Campagne BDS France Montpellier, mouvement antiraciste, non-violent et populaire considère que son combat pour la liberté, l’égalité et la justice pour les Palestiniens est non seulement légitime mais qu’il est impératif d’organiser la solidarité pour les Palestinien.e.s et exiger de nos élus et gouvernement de cesser toute collaboration avec l’État d’apartheid avec en particulier l’embargo sur le commerce des armes.
C’est pourquoi BDS Montpellier et ses militant.e.s sont entré.e.s en désobéissance civile non-violente. Malgré les interdictions et les PV ils maintiennent et maintiendront le stand BDS place de la Comédie et leurs diverses activités sur la ville de Montpellier pour dénoncer le système d’apartheid israélien en Palestine, le génocide progressif à Gaza.
BDS Montpellier décide d’accompagner la Grande Marche du retour des palestiniens de Gaza. Marches non-violentes pour demander l’application de la résolution 194 pour le droit au Retour des Réfugiés dans leurs maisons et leurs terres. Plus de 60 morts et des milliers de blessés lors des trois premières manifestations.
La première marche palestinienne a lieu le 30 mars 2018, « Journée de la terre ». Dès le samedi suivant, le 7 avril BDS tiendra ses stands tous les samedi (sauf 3) jusqu’en juillet. Une douzaine de PV municipaux pour « occupation illégale de l’espace public » sont dressés, la plupart au nom de JLM avec 8 auditions au commissariat, une plainte pour diffamation d’une policière contre JLM restera sans suite après audition (puisque non fondée !!) mais avec obligation de retrait de la vidéo you tube qui montrait la policière en faute. Un PV de 69€ pour avoir parlé avec une petite sono dans les halles de La Paillade en mars 2018 et deux autres PV pour « Bruit » le 16 juin 2018 place de la Comédie et le 30 juin 2018 lors d’une action de rue contre un spectacle de la saison France-Israël. Tous au nom de José-Luis.
En 2019 : MERCI AUX GILETS JAUNES !
BDS Montpellier remercie les Gilets Jaunes dont l’action exemplaire de soutien non-violent face à la police place de la Comédie a permis, du 12 janvier 2019 à la mi-juillet, la tenue du stand BDS sans intervention policière ni PV.
Les Gilets jaunes au secours de BDS Montpellier
Lire l’article et voir la vidéo.
16 septembre 2016 – BDS34