Par Abdel Bari Atwan
Les trois jeunes hommes de la famille Jabareen de Umm al-Fahem qui ont lancé l’attaque de vendredi à Jérusalem ont envoyé un appel à l’Autorité palestinienne (PA) et à son président Mahmoud Abbas.
Cet appel a également rappelé à un milliard et demi de musulmans à travers le monde que la mosquée al-Aqsa, leur qibla* originelle, est toujours sous occupation, et que le peuple indompté qui l’entoure donne sa vie pour résister et la défendre.
Mais Abbas n’a eu qu’une seule hâte, celle de téléphoner au Premier ministre israélien Binyamin Netanyahu pour exprimer sa condamnation et ses condoléances pour les deux policiers israéliens qui ont été tués…
Nous doutons que le président Abbas appelle également la famille Jabareen qui a donné le jour aux trois jeunes hommes et les a élevés pour aimer la Palestine et défendre ses lieux saints contre la campagne systématique de judaïsation. Il ne lui offrira pas non plus ses condoléances, comme il le fait chaque fois qu’un membre de l’armée israélienne d’occupation est tué.
En effet, le travail de l’Autorité palestinienne et de ses forces de sécurité est de protéger les colons israéliens, et non les Palestiniens.
L’attaque à proximité d’al-Aqsa perturbera sans aucun doute l’occupation israélienne et l’AP, en raison de son ampleur, de l’audace des attaquants et de l’utilisation d’armes à feu pour tuer les deux policiers israéliens. Cela prouve que les jeunes Palestiniens qui ont l’intention de résister à l’occupation développent leurs propres méthodes et ne privilégient plus des attaques individuelles, notamment parce que les troupes israéliennes les abattent systématiquement et de sang-froid, peu importe qu’il y ait eu intention réelle ou non de porter une attaque.
D’innombrables jeunes hommes et femmes ont été tués parce qu’ils étaient soupçonnés de porter un couteau, comme celui qui a été achevé par un soldat israélien d’une balle dans la tête alors qu’il perdait son sang au sol et qu’une équipe d’ambulanciers israéliens se contentaient de regarder.
Les autorités israéliennes d’occupation s’imaginaient que le peuple palestinien avait renoncé face à l’occupation parce que l’AP avait capitulé et que le Hamas négociait un accord avec Dahlan dans une tentative désespérée de réduire le blocus de la bande de Gaza et permettre à ses deux millions d’habitants de survivre. L’occupant a cru que les Palestiniens avaient cédé à la “modération” et abandonné toute autre pensée de résistance parce que le soutien arabe et islamique s’est effondré en raison des guerres en Syrie, en Irak et au Yémen, et parce que certains régimes arabes voient maintenant Israël comme un ami et allié qui peut être appelé pour les défendre contre l’ogre iranien.
Le peuple palestinien ne cédera pas à l’occupation israélienne ni se soumettra ni à son injustice ni à son racisme. Il exercera son droit à la résistance par tous les moyens disponibles. Le fait que les attaquants venaient d’Umm al-Fahem – occupé en 1948 et qui se porte mieux économiquement qu’en Cisjordanie – est une indication claire à cet égard. Cela atteste de l’unité du peuple palestinien et de son engagement envers ses droits légitimes : la libération, l’indépendance, la justice et l’égalité, où qu’il soit, dans sa patrie ou en exil.
Les autorités israéliennes ont fait le choix de la guerre et ont été aveuglées par l’arrogance de leur pouvoir à imposer l’injustice, les agressions et l’oppression contre un peuple qui tendait une branche d’olivier et dont les dirigeants ont abandonné 80% de la Palestine historique dans l’espoir de parvenir à la paix et à la coexistence.
Ce choix s’avérera sûrement comme étant aux racines de la défaite d’Israël. L’injustice est de courte durée par nature, et l’effondrement actuel du monde arabe ne durera pas éternellement. Les dictateurs ne peuvent éradiquer le sentiment authentique de solidarité de leurs citoyens envers le peuple palestinien. Israël ne sera jamais transformé d’ennemi en ami, même si ces dirigeants gonflent leurs muscles et tentent d’intimider leur peuple.
L’attaque de vendredi à Jérusalem nous prouve que le peuple palestinien ne se soumettra pas à l’occupation, ni à ceux qui la facilitent et veulent gagner composer avec elle. Les Israéliens devront un jour reconnaître ses droits et respecter les lois, résolutions et initiatives internationales qui peuvent amener la paix.
* Abdel Bari Atwan est le rédacteur en chef du journal numérique Rai al-Yaoum. Il est l’auteur de L’histoire secrète d’al-Qaïda, de ses mémoires, A Country of Words, et d’Al-Qaida : la nouvelle génération. Vous pouvez le suivre sur Twitter : @abdelbariatwan
14 juillet 2017 – Raï al-Yaoum – Traduction : Chronique de Palestine
L’ « Autorité ‘Palestinienne’ » est une traîtresse, collaboratrice avec le régime sioniste. Quand les Palestiniens arrivent à se venger, c’est chaque fois un avertissement aux sionistes de dégager. Les Palestiniens sont chez eux en Palestine, et les sionistes sont des occupants venus illégalement de l’étranger ! Tout mon soutien au peuple palestinien, il faut organiser l’Intifaadha, rejoindre l’Axe de la Résistance et libérer la Palestine pour qu’elle connaisse à nouveau la paix entre ses habitants de convictions spirituelles différentes, comme avant 1900, avant les premières colonies sionistes !