La résistance frappe au coeur de l’État génocidaire

La Résistance islamique au Liban (Hezbollah) a attaqué le quartier général du Mossad dans la banlieue de Tel Aviv mercredi matin avec un missile balistique Qader 1 - Photo : médias résistance

Par Abdel Bari Atwan

Quelle a été la raison de la réponse un peu précipitée de Sayed Khamenei, qui a rectifié les déclarations du président Bezhakian ?

La branche militaire du Hezbollah a lancé un missile lourd, de type « Qader 1 », en direction du siège du Mossad au cœur de Tel-Aviv [Tal Habib] pour la première fois, amorçant ainsi le conflit Tel-Aviv contre la banlieue sud récemment évoqué par Sayed Hassan Nasrallah.

Cela a conduit à l’activation des sirènes d’alarme, ce qui a contraint deux millions de colons israéliens à se réfugier dans des abris pour se mettre à l’abri.

Le lancement du missile stratégique lourd « Qader-1 » a créé un autre précédent en atteignant la capitale politique et économique israélienne, Tel-Aviv.

Il s’agit de la mise en pratique d’une autre menace émise par Sayed. Nasrallah, qui est de frapper Haïfa et au-delà. Elle marque le passage de la phase initiale, qui impliquait le lancement de roquettes « Katyusha » aux capacités limitées, à la phase suivante, qui impliquait l’utilisation de missiles « Fadi-1 » et « Fadi-2 ».

Plus important encore, cette phase implique le lancement de missiles balistiques massifs et précis, dotés d’une grande capacité de destruction.

1er septembre 2024 – Dans le cadre de leur bataille frontalière visant à soutenir la résistance palestinienne à Gaza, les combattants du Hezbollah ont attaqué un poste de contrôle de l’occupation israélienne dans la colonie de Kafr Yuval le dimanche 1er septembre 2024. Les combattants de la Résistance islamique ont attaqué une patrouille de l’armée israélienne près du point de contrôle de Kfar Yuval avec des armes appropriées, obtenant des résultats confirmés, en réponse aux attaques ennemies sur les villages et les refuges du sud de la colonie, en particulier l’assaut de la veille sur la ville de Rmeish, selon les médias militaires du Hezbollah. Cette vidéo montre des images de l’opération de la Résistance islamique visant le poste de contrôle de la colonie de Kfar Yuval appartenant à l’armée israélienne dans le nord de la Palestine occupée.

Les frappes aériennes israéliennes utilisant des avions de chasse furtifs tels que le « F-35 » ou les bombardiers américains « F-15 » et « F-16 » ne permettront pas à Netanyahu de ramener plus de 150 000 colons déplacés dans leurs colonies, qu’ils ont fuies dans la panique à cause des roquettes libanaises Katioucha.

Malgré la dévastation des villages et des villes du sud du Liban, des régions de la Bekaa et du Hermel, ainsi que le massacre de 560 martyrs et les blessures infligées à plus de 2000 autres, les colons resteront déplacés.

Aux bombardements aériens israéliens répondront des tirs terrestres en provenance du Liban, ce qui entraînera un changement fondamental des règles d’engagement. Ce changement se caractérisera par la levée de la contrainte morale, ce qui permettra de cibler des civils israéliens au moment opportun.

En outre, les frappes sur les infrastructures israéliennes deviendront monnaie courante. Par ailleurs, la guerre d’usure menée par la résistance islamique dans le nord de la Palestine occupée va probablement s’intensifier et s’aggraver, et pourrait s’étendre au sud et à l’ouest.

Dans le cadre des pressions exercées sur les dirigeants du Hezbollah pour qu’ils acceptent un accord qui conduirait à un cessez-le-feu, permettrait le retour des personnes déplacées et séparerait le front nord de son homologue dans la bande de Gaza, l’armée israélienne a appelé aujourd’hui deux brigades de réserve en vue de leur participation à la guerre au Liban et d’un renforcement pour l’offensive terrestre imminente.

Basé sur les déclarations hâtives et naïves du nouveau président iranien, Masoud Bezhakian, le dicton qui s’est répandu comme une traînée de poudre quelques jours après le déclenchement de la guerre au Liban disait que l’Iran avait abandonné le Hezbollah et les autres branches de l’Axe de la Résistance.

L’Iran est impliqué dans tous les conflits de l’axe de la résistance, y compris à Gaza, en Cisjordanie, au Sud-Liban, au Yémen, en Irak et en Syrie. Cette affirmation est donc infondée.

L’Iran est présent avec ses missiles, son arsenal militaire, son expertise en matière de guerre technologique et ses spécialistes. L’Iran a réalisé d’importants investissements politiques, militaires et économiques dans le Hezbollah et les autres branches de l’Axe de la Résistance en Palestine, au Yémen et en Irak. Il n’est pas en mesure de les abandonner.

L’« innovation » la plus importante de l’Iran dans l’histoire moderne est la combinaison de ces armes et des drones.

Il peut être utile de rappeler à ceux qui ont défendu cette affirmation que le Guide suprême, Sayed Ali Khamenei, est la personne qui a le pouvoir de prendre la décision initiale et finale en Iran.

Massoud Bezhkishan assure une fonction entièrement cérémonielle et exécutive, conformément aux rôles de tous les présidents précédents. En conséquence, le Guide suprême a rapidement publié une déclaration dans laquelle il a affirmé que l’assassinat de hauts dirigeants du Hezbollah n’affaiblirait pas le parti et que sa force organisationnelle et ses ressources humaines étaient extrêmement robustes et ne seraient pas affectées par ces assassinats, corrigeant ainsi les déclarations de son président.

Il a conclu sa déclaration en affirmant que la résistance palestinienne et libanaise était définitivement son alliée pour remporter la victoire.

Nous nous joignons à Sayed Nasrallah pour affirmer que l’invasion terrestre qu’Israël s’apprête à mener au Liban sera un cadeau important pour la résistance islamique, représentée par le Hezbollah. La troisième invasion terrestre qui est imminente ne se déroulera pas mieux, les deux précédentes s’étant soldées par des défaites humiliantes (la première en 1982 et la seconde en 2006).

La capitulation ou la levée du drapeau blanc ne sont pas des caractéristiques des dirigeants actuels de la résistance au Liban, en Palestine, au Yémen, en Irak et en Syrie.

Netanyahu, dans sa situation actuelle, esquive ses défaites et ses échecs à atteindre l’un de ses objectifs dans la bande de Gaza. Il commence par vouloir le retour des déplacés, puis passe à la libération des prisonniers et prétend à présent éradiquer les factions de la résistance dirigées par le Hamas en déplaçant la guerre au Liban.

C’est comme chercher à se réfugier du feu en se jetant dans les braises, et par conséquent, sa défaite sera plus sévère et ses pertes encore plus importantes.

25 septembre 2024 – Raï al-Yaoum – Traduction : Chronique de Palestine

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