Le peuple libanais est resté inébranlable et a vaincu

Une femme pose devant une photo du dirigeant du Hezbollah assassiné, Hassan Nasrallah, à droite, et d'un responsable du Hezbollah également assassiné, Hachem Safieddine, alors qu'elle retourne à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban, ce mercredi 27 novembre 2024 - Photo : Bilal Hussein, via al-Jazeera

Par Al-Akhbar

Pendant deux mois et trois jours de guerre générale israélienne contre le Liban, l’ennemi a fait tout ce qu’il pouvait, et la guerre se termine aujourd’hui, officiellement, par un accord qui est en fait un duplicata de ce qui a mis fin à la guerre de juillet 2006, à savoir la résolution internationale 1701, et toutes les mesures liées à la mise en œuvre de l’accord sont exclusivement confiées à l’armée libanaise, à l’écart de toute force étrangère ou autre.

Ce que les Libanais doivent savoir aujourd’hui, avant que des droits ne soient perdus demain dans les couloirs de la politique, c’est que c’est l’ennemi israélien qui, le premier, a envoyé les Américains à Beyrouth pour négocier.

La première proposition de négociation visait en fait à mettre en œuvre la résolution 1559, qui est devenue une proposition visant à mettre en œuvre la 1701, grâce à l’héroïsme des résistants sur le terrain et à leur constance véritablement légendaire, et à une solide volonté politique, qui a mené les négociations avec force et sagesse, à commencer par la volonté du président Nabih Berri, en coordination avec la direction de la résistance, et confiant dans sa capacité à résister et à s’adapter, de faire du plafond des négociations la résolution 1701, et d’engager les négociations sur cette base.

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Si l’on a parlé dans un premier temps d’un « nouvel ordre au Moyen-Orient », puis d’un changement de la réalité politique au Liban, cela s’est terminé par la simple mise en œuvre de la résolution 1701.

Alors que les résistants déplacés retournent dans leurs villages et villes de la banlieue sud de Beyrouth, du sud, de la Bekaa et de diverses régions, pour enterrer leurs martyrs, reconstruire leurs maisons et hisser les drapeaux de la victoire attestée par leur présence et leur attachement à leurs villages détruits par l’ennemi… ce qu’il faut souligner aujourd’hui, c’est que la résistance qui a perduré tout au long de la guerre, malgré des coups durs et profonds, demeure et se perpétue.

Si Netanyahu a prétendu à une victoire illusoire en évoquant la liberté de mouvement de son armée à l’intérieur du Liban, le texte de l’accord est différent : « ces engagements ne nient pas le droit d’Israël ou du Liban d’exercer leur droit inhérent à l’autodéfense », peut-on lire dans le contenu de l’accord. Comme l’a souligné le député Hassan Fadlallah lors d’une interview télévisée, « le document américain de base que (l’envoyé américain) Amos Hochstein a apporté au Liban a été amendé par le Liban, sur la base duquel un accord sur la cessation des hostilités a été conclu et nous en sommes à la première phase ».

Photo : via al-Akhbar

Ainsi, l’État libanais a pu rejeter ce que voulait l’ennemi au vu de la fermeté des résistants sur le terrain, et a amendé le contenu de l’accord, qu’il voulait être un accord de défaite et de reddition.

L’ennemi n’a pas non plus réussi à forcer le Liban à inclure la Grande-Bretagne et l’Allemagne comme membres du comité chargé de superviser l’application de l’accord, mais des informations ont indiqué que le comité serait composé uniquement de l’Amérique et de la France [ex-puissance coloniale].

Tout cela confirme que c’est la résistance sur le terrain qui a permis à l’État libanais d’apporter des amendements et de rejeter la volonté de l’ennemi d’imposer ses objectifs, qu’il s’agisse de l’établissement d’une zone tampon à la frontière ou même de l’exclusion du Hezbollah, après qu’il a été confirmé que c’était impossible.

Au cours des dernières heures, l’ennemi a tenté de faire croire qu’il avait gagné sa bataille au Liban, après une série de défaites sur le terrain, où il n’a pu enregistrer aucun résultat notable, au point que ses soldats ont même traversé la ville frontalière de Deir Mimas pour prendre au moins des photos du fleuve Litani.

C’est pourquoi il a voulu intensifier ses attaques dans le sud, la Bekaa et la banlieue sud, y compris à Beyrouth, qui a continué à subir des attaques continues jusqu’à l’aube, avec plusieurs raids sur Barbour (plus d’une fois), al-Nuwairi, la tranchée profonde, Zoukak al-Balat, et même pour la première fois le cœur de la zone de Hamra.

Les Israéliens ont également bombardé de nuit tous les points de passage terrestres entre le Liban et la Syrie. Dans le même temps, la Résistance islamique a multiplié les cibles dans plusieurs colonies israéliennes et concentrations ennemies au Liban, et ses roquettes et missiles ont atteint Tel Aviv, où ils ont touché la résidence du commandant des forces aériennes de l’armée ennemie, le général de division Tomar Bar, et ont atteint leurs cibles avec précision, selon un communiqué des médias de guerre.

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La résistance a également annoncé qu’elle avait mené une attaque aérienne avec des essaims de drones de grande précision sur un groupe de cibles militaires importantes à Tel Aviv et dans sa banlieue, et que l’opération avait atteint ses objectifs.

Elle a également frappé les villes et les colonies du nord, de Kiryat Shmona à Haïfa, avec la quasi-certitude que la résistance aura le dernier mot en réponse au ciblage de Beyrouth.

L’ennemi, qui a prétendu qu’il visait des installations militaires et financières appartenant au Hezbollah, a en fait visé des civils déplacés de la capitale Beyrouth, dont les rues étaient remplies, en l’absence des services de sécurité, qui semblaient être dans le « coma ».

Cependant, en intensifiant ainsi ses attaques, l’ennemi visait à frapper les consciences et à vaincre les âmes qui sont restées inébranlables au cours des deux derniers mois, tout en laissant sa marque brutale pour terroriser les Libanais.

27 novembre 2024 – Al-Akhbar – Traduction : Chronique de Palestine

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