Accord de cessez-le-feu : 200 otages palestiniens libérés des geôles sionistes

200 prisonniers palestiniens libérés sont accueillis en héros en Cisjordanie et à Gaza - Photo : via Al-Manar

Par Al-Mayadeen

L’administration pénitentiaire israélienne a annoncé la libération de 200 prisonniers et détenus palestiniens dans le cadre de la deuxième phase de l’accord d’échange de prisonniers avec la Résistance palestinienne.

Selon la Commission des Affaires des Détenus et Ex-Détenus et la Société des Prisonniers Palestiniens, le deuxième lot comprenait 200 prisonniers et détenus palestiniens condamnés à perpétuité ou à de longues peines d’emprisonnement.

Trois bus transportant les prisonniers et détenus palestiniens libérés par la Résistance sont arrivés dans la ville de Ramallah en Cisjordanie, où une grande réception publique a été organisée en leur honneur.

Parmi les prisonniers libérés figurent Mohammad al-Arida, l’un des héros de l’opération « Tunnel de la liberté », ainsi que Iyad Jaradat, qui a participé à l’opération.

Le plus ancien des prisonniers de Jénine, Raed al-Saadi, qui a passé 36 ans dans les prisons de l’occupation dans le cadre de sa condamnation à deux peines de prison à vie et 20 ans de prison, et Thabet al-Mardawi, qui était accusé d’avoir creusé un tunnel dans la prison de Shatta et d’avoir tenté de s’en évader, ont également été libérés.

L’échange d’aujourd’hui a également vu la libération du prisonnier Houssam Abed, qui purgeait trois peines de prison à vie et 55 ans et demi.

Pendant ce temps, des foules à Ramallah portaient les prisonniers libérés sur leurs épaules et brandissaient le signe de la victoire, tandis que les prisonniers et les détenus remerciaient la Résistance palestinienne à Gaza, qui était à l’origine de leur libération.

Gaza accueille 16 otages libérés

Parallèlement à l’arrivée des bus des prisonniers et détenus libérés en Cisjordanie, 16 d’entre eux sont arrivés à l’ hôpital européen de Gaza dans la ville de Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, où une foule de personnes s’est rassemblée pour les accueillir et a entonné des chants en faveur de la Résistance.

Le correspondant d’ Al Mayadeen à Gaza a déclaré : « Pour la première fois depuis le 7 octobre dans la bande de Gaza, nous entendons le son des ululements au retour des détenus libérés ».

Pendant ce temps, un certain nombre de prisonniers et de détenus palestiniens devant être déportés hors de Palestine sont arrivés au point de passage de Rafah en direction de l’Égypte.

Deux bus sont entrés sur le territoire égyptien avec à leur bord 70 prisonniers palestiniens après leur libération, et auparavant condamnés à perpétuité.

Un haut fonctionnaire palestinien avait informé Al Mayadeen que l’Algérie, la Tunisie et la Turquie étaient prêtes à accueillir les détenus palestiniens libérés mais interdits par l’occupant de séjourner en Palestine, et qu’ils devaient d’abord se rendre en Égypte.

Selon Reuters, citant des responsables palestiniens, environ 70 personnes ont été expatriées vers l’Égypte, 16 autres ont été envoyées à Gaza, tandis que les détenus restants seront libérés en Cisjordanie occupée.

Gaza : un modèle pour la libération mondiale

Un certain nombre de prisonniers et de détenus libérés ont salué la population de Gaza et sa résistance, car sans leurs sacrifices, ils n’auraient pas été libres.

Un détenu libéré a déclaré à Al Mayadeen : « Nous remercions Gaza et son peuple… vous avez tenu votre promesse. »

Un autre détenu a déclaré : « Nous remercions la population de Gaza. Notre liberté, nous la devons à la Résistance que nous devons préserver ». « Nous devons rester unis », a-t-il affirmé.

Un autre a déclaré : « Un salut à notre peuple de Gaza qui a fait de grands sacrifices ».

Pour sa part, le détenu libéré Wael al-Jaghoub a déclaré à Al Mayadeen : « Notre liberté est un pas de plus vers la liberté de notre peuple et de l’ensemble de la Palestine », affirmant que cette liberté est due à la résistance légendaire de Gaza.

Il a ajouté : « Nous nous inclinons devant Gaza, qui est un modèle de libération mondiale, et devant chaque Palestinien qui en fait partie. »

Evoquant la situation des prisonniers et détenus palestiniens dans les prisons israéliennes, al-Jaghoub a déclaré : « Ce qui se passe à l’intérieur des prisons est un véritable crime de guerre comprenant la famine, la torture, les agressions et la négligence médicale ».

Il a également souligné que « l’occupation empêche toute nouvelle d’atteindre les prisonniers et les maintient complètement isolés du monde extérieur ».

L’un des prisonniers libérés a déclaré qu’à sa libération, « un responsable du Shin Bet a dit : ‘Nous sommes toujours là’, et je lui ai répondu : ‘Nous aussi’ ».

Les prisonniers et détenus libérés ont affirmé qu’ils soutenaient la Résistance, promettant qu’elle ne serait pas brisée et que Gaza continuerait à se dresser contre toute agression.

« C’est la victoire ou la mort » ont-ils dit en remerciant les Brigades al-Qassam, les Brigades al-Quds et toutes les organisations de la Résistance qui resteront inébranlables sur le terrain et finiront par libérer tous les prisonniers et détenus.

La libération des prisonniers et détenus palestiniens intervient après que le Hamas a libéré quatre femmes soldats et les a remises au Comité international de la Croix-Rouge sur la place de Palestine, dans la ville de Gaza.

Qui est le prisonnier palestinien libéré Mohammad al-Arida ?

Al-Arida a été libéré samedi par les autorités israéliennes lors de la deuxième étape de la première phase de l’accord d’échange de prisonniers entre la Résistance palestinienne et « Israël ».

Mohammad al-Arida, l’un des héros de l’opération « Tunnel de la liberté », a enfin retrouvé la liberté après des années passées dans les prisons de l’occupation israélienne.

M. Al-Arida a été libéré samedi par les autorités israéliennes lors du deuxième tour de la première phase de l’accord d’échange de prisonniers entre la Résistance palestinienne et « Israël », dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre de 15 mois contre la bande de Gaza.

Né le 3 septembre 1982 à Arraba, au sud de Jénine, en Cisjordanie occupée, al-Arida a suivi ses études primaires, secondaires et supérieures dans des écoles locales.

Illustration : al-Mayadeen

Le 16 mai 2002, les forces israéliennes l’ont kidnappé après avoir assiégé un bâtiment où il s’était réfugié dans la ville de Ramallah.

Il a ensuite été condamné à trois peines de prison à vie plus 20 ans, accusé d’être membre des Brigades al-Quds, la branche militaire du mouvement palestinien du Jihad islamique (PIJ), et d’avoir participé à des opérations contre les forces israéliennes.

Al-Arida purgeait sa peine dans la prison israélienne de Shatta, située dans la vallée du Jourdain occupée, près de Beit She’an, dans le centre de la Cisjordanie. mais en 2014, après que les autorités pénitentiaires ont découvert un tunnel destiné à l’évasion, il a été placé à l’isolement pendant un an.

Cependant, la quête de liberté d’al-Arida ne s’est pas arrêtée là. Le 6 septembre 2021, son nom refait surface après qu’il a réussi à s’évader de la prison de Gilboa dans le cadre d’une opération baptisée « Tunnel de la liberté », aux côtés de ses codétenus Mahmoud al-Arida, Zakaria al-Zubaidi, Ya’qoub Qadri, Ayham Kamamji et Munadel Nafi’at.

Le 11 septembre de la même année, les forces israéliennes ont arrêté à nouveau Mahmoud al-Arida, l’ont placé en isolement et l’ont soumis à des traitements sévères. Un tribunal israélien lui a également infligé une peine supplémentaire de cinq ans.

Malgré son combat en captivité, al-Arida est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont Fiqh of Jihad, [l’influence du cheikh Al-Ghazali sur le mouvement du Jihad islamique en Palestine] et le roman al-Rawahel.

Le 25 janvier 2025, al-Arida a été libéré et est retourné à Jénine, après que la Résistance à Gaza a tenu sa promesse de faire libérer des prisonniers et détenus à la suite de l’opération « Déluge d’Al-Aqsa ».

25 janvier 2025 – Al-Mayadeen – Traduction : Chronique de Palestine

Soyez le premier à commenter

Laisser une réponse

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.