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Psychopathe, meurtrier de masse, véritable officier nazi, Yehuda Vach est poursuivi pour tous ses crimes devant la CPI par la Fondation Hind Rajab.
La Fondation Hind Rajab dépose plainte auprès de la CPI pour demander l’arrestation immédiate du général de brigade Yehuda Vach, décrit comme le criminel de guerre le plus brutal des Forces de défense israéliennes (FDI).
La HRF a déposé une plainte auprès de la CPI pour demander que soit délivré un mandat d’arrêt à l’encontre de l’un des criminels de guerre les plus notoires des Forces de défense israéliennes (FDI). Le nom du général de brigade Yehuda Vach, commandant de la 252e division des Forces de défense israéliennes (FDI), est devenu synonyme de violence débridée, de sadisme et de dépravation.
Il a délibérément et systématiquement pris pour cible des civils palestiniens, en particulier dans le Corridor de Netzarim, ce qui peut être qualifié de génocide, de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre en vertu du Statut de Rome.
Les meurtres de sang-froid de Yahya Al-Hilu et Muhammad Salouha
Le 21 septembre 2024, à Al Nuseirat, près de la côte et de la rue Al Rashid, les soldats de Vach ont tué de sang-froid Yahya Akram Al-Hilu, 15 ans, et Muhammad Amer Salouha, 16 ans. Ces deux adolescents, qui cherchaient simplement de la nourriture, ont été impitoyablement abattus :
- Muhammad a reçu sept balles dans la poitrine et l’abdomen, et ils l’ont laissé se vider de son sang pendant des heures avant qu’il n’en meure.
- Yahya a tenté d’aider Muhammad, mais il a été ciblé par un obus et tué sur le coup.
Notre avocat, M. Haroon Raza, représente également la famille des victimes.
Dans une enquête du Haaretz, un membre de la 252e division de Vach témoigne :
« Une fois, les gardes ont repéré quelqu’un qui remontait du sud. Nous avons réagi comme s’il s’agissait d’une grande attaque de combattants palestiniens. Nous avons pris position et ouvert le feu. Nous avons tiré des dizaines de balles, peut-être plus. Pendant une minute ou deux, nous avons continué à tirer sur le corps. Les gens autour de moi tiraient et riaient. Mais l’incident ne s’est pas arrêté là. Nous nous sommes approchés du corps couvert de sang, l’avons photographié et avons pris son téléphone. C’était un adolescent d’environ 16 ans. Un officier de renseignement a rassemblé les objets et, quelques heures plus tard, les soldats ont appris que le garçon n’était pas un agent du Hamas, mais un simple civil.
« Ce soir-là, le commandant de notre bataillon nous a félicités d’avoir tué un terroriste, en disant qu’il espérait que nous en tuerions dix autres demain », ajoute le soldat. « Lorsque quelqu’un a fait remarquer qu’il n’était pas armé et qu’il avait l’air d’un civil, tout le monde s’est mis à lui crier dessus. Le commandant a dit : ‘Quiconque franchit la ligne est un terroriste, sans exception, il n’y a pas de civils. Tout le monde est un terroriste. Cela m’a profondément troublé : c’est pour ça que j’ai quitté ma maison et que je dois dormir dans un bâtiment infesté de souris ? Pour tirer sur des personnes désarmées ? »
Le témoignage de ce soldat corrobore le témoignage et la déclaration de notre plaignant sur le meurtre de son cousin Muhammad Amer Salouha, âgé de 16 ans, et de son frère Yahya, âgé de 15 ans.
Les témoignages et les rapports documentés confirment que ces meurtres faisaient partie d’une large stratégie d’extermination orchestrée par Vach.
Le Corridor de Netzarim : Un piège mortel
Le Corridor de Netzarim, mis en place par les FDI, divise Gaza en deux, créant une zone dans laquelle chaque Palestinien est considéré comme une cible. Cette zone est sous le commandement direct de Vach, qui a donné à ses soldats l’ordre de tirer à volonté sur tous les Palestiniens. De nombreux rapports d’enquête publiés par Haaretz et d’autres médias détaillent les crimes horribles commis sous les ordres de Vach. Les voici :
1. Désignation d’une « zone de mort »
- Un officier supérieur a avoué : « Vach a désigné la zone comme une ‘zone de mort’. Quiconque y pénètre est abattu. »
- Des soldats ont témoigné que « pour la division, la zone mortelle s’étend aussi loin que la vue d’un tireur d’élite ».
2. Ciblage à volonté des civils
- Un officier récemment démobilisé a déclaré : « Nous tuons des civils qui sont ensuite comptabilisés comme des terroristes ».
- Un soldat vétéran a confirmé que : « Toute personne traversant le pont pour entrer dans le Corridor [de Netzarim] reçoit une balle dans la tête. »
- Les soldats ont tiré sur des personnes non armées, y compris des enfants et des personnes brandissant des drapeaux blancs.
3. La rhétorique génocidaire de Yehuda Vach
- Vach a déclaré : « Il n’y a pas d’innocents à Gaza. »
- Il a ordonné à ses troupes de « raser Gaza, de stopper toute aide et de saisir autant de terres que possible ».
Les ordres de Vach : Un nettoyage ethnique déguisé en opération militaire
Les rapports confirment que Vach a orchestré une politique de massacres et de déplacements forcés systématiques :
Les preuves ne laissent aucun doute sur le fait que Yehuda Vach doit être poursuivi en vertu du Statut de Rome pour :
- 1. Génocide (article 6)
- Meurtre de membres d’un groupe national – Exécutions systématiques de civils palestiniens.
- Soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle – famine, déplacements forcés et assassinats ciblés.
- 2. Crimes contre l’humanité (article 7)
- Meurtre et extermination – Exécutions sommaires et bombardements aveugles.
- Déportation ou transfert forcé – Forcer des milliers de personnes à fuir sous la menace de la mort.
- Persécution – Qualifier tous les Palestiniens de « terroristes » et justifier leur massacre.
- 3. Crimes de guerre (article 8)
- Homicide volontaire et traitement inhumain – Exécutions, torture et mauvais traitements infligés aux détenus.
- Ciblage de civils et destruction massive de biens – Réduction de Gaza à l’état de ruines.
L’Oscar Dirlewanger des FDI
La similitude entre les crimes de Yehuda Vach et ceux d’Oskar Dirlewanger, le commandant nazi tristement célèbre pour ses meurtres de masse et son nettoyage ethnique, est indéniable. Vach, comme Dirlewanger, a mené ses troupes selon un code de conduite qui combinait la violence la plus extrême et la délectation sadique de la souffrance des civils.
Nous appelons :
- La Cour pénale internationale (CPI) à délivrer immédiatement un mandat d’arrêt.
- Interpol et les juridictions nationales à appliquer les lois sur la compétence universelle et à appréhender Yehuda Vach où qu’il se trouve.
- Les gouvernements et les organisations internationales à imposer des sanctions et à poursuivre tous les individus complices de ces crimes.
La justice pour Yahya, Muhammad et toutes les victimes palestiniennes de ce génocide n’est pas négociable.
La Fondation Hind Rajab continuera de rassembler des preuves, de déposer des plaintes en justice et d’utiliser tous les moyens possibles pour que les familles des victimes soient entendues et que justice soit rendue. Les criminels de guerre comme Yehuda Vach doivent répondre de leurs actes.
La Fondation Hind Rajab exige l’arrestation et la poursuite immédiates de Yehuda Vach.
Auteur : Fondation Hind Rajab
* La Fondation Hind Rajab est une branche du Mouvement du 30 mars principalement dédiée à la quête de justice en réponse aux crimes contre l'humanité, aux crimes de guerre et aux violations des droits de l'homme perpétrés par l'État israélien contre les Palestiniens. Créée pendant le génocide de Gaza en cours, la fondation honore la mémoire de Hind Rajab et de tous ceux qui ont péri ou souffert de la campagne génocidaire israélienne.La principale mission de la fondation est de poursuivre activement en justice les responsables de ces atrocités, y compris les auteurs, les complices et les instigateurs de la violence contre les Palestiniens. Par le biais de procédures judiciaires offensives, elle vise à tenir ces acteurs pour responsables devant les tribunaux internationaux et nationaux, en remettant en question la culture de l'impunité qui a permis à de tels crimes de perdurer.
8 février 2025 – Hind Rajab Foundation – Traduction : Chronique de Palestine – Dominique Muselet
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