Exigeant la levée du blocus de Gaza, la résistance yéménite reprend l’offensive

15 septembre 2025 - Les troupes de différentes unités des forces armées yéménites ont organisé un grand défilé militaire dans la capitale Sanaa pour commémorer le huitième anniversaire de la révolution du 21 septembre contre un régime soutenu par l'Arabie saoudite - Photo : Military Media

Par Al-Mayadeen

Le Yémen avait auparavant averti l’occupant israélien qu’il devait lever son blocus sur Gaza, et que sinon il reprendrait ses opérations visant les navires israéliens en mer Rouge.

Les forces armées yéménites ont annoncé la reprise de leur blocus naval de tous les navires israéliens en mer Rouge, en mer d’Oman, dans le détroit de Bab el-Mandeb et dans le golfe d’Aden.

La décision de Sanaa intervient après l’expiration du délai fixé par le premier dirigeant d’Ansar Allah, Abdul-Malik al-Houthi, pour que les médiateurs fassent pression sur l’occupation israélienne afin qu’elle rouvre les points de passage à Gaza et autorise l’acheminement de l’aide humanitaire dans le territoire assiégé.

Dans une déclaration publiée mardi, les forces armées yéménites ont annoncé l’application immédiate du blocus naval, avertissant que tout navire israélien tentant de violer l’interdiction serait pris pour cible dans les zones opérationnelles désignées.

Violant de façon répétée le cessez-le-feu, les Israéliens poursuivent leur génocide à Gaza

L’armée a souligné que le blocus resterait en place jusqu’à ce que l’occupation israélienne se conforme à la demande de rouvrir les points de passage frontaliers de Gaza et de faciliter l’entrée de denrées alimentaires et de fournitures médicales essentielles.

La déclaration réaffirmait la solidarité indéfectible du Yémen avec le peuple palestinien, en particulier à Gaza et en Cisjordanie occupée, et réitérait son engagement à se tenir aux côtés de la résistance palestinienne.

La famine menace Gaza

Le porte-parole du Hamas, Hazem Qassem, a averti mardi que Gaza était confrontée aux premiers stades d’une véritable famine en raison du blocus continu imposé par l’occupation israélienne sur l’entrée des denrées alimentaires pour le dixième jour consécutif.

Il a souligné que la situation humanitaire était désastreuse depuis le début de l’agression israélienne.

Dans une déclaration, Qassem a souligné la grave crise alimentaire qui sévit dans l’enclave assiégée, où les approvisionnements essentiels s’épuisent en raison du blocus en cours.

Il a noté que la fermeture des points de passage frontaliers constitue une violation flagrante de l’accord de cessez-le-feu, qui stipule la libre circulation de l’aide humanitaire.

Le Hamas a condamné les actions de l’occupation israélienne, qualifiant le blocus de violation flagrante du droit international humanitaire et des Conventions de Genève.

Le mouvement l’a qualifié de crime de guerre et de punition collective contre des civils, avertissant que le siège avait entraîné une flambée des prix des denrées alimentaires et une grave pénurie de fournitures médicales dans un contexte de catastrophe humanitaire grandissante.

Le groupe a également souligné que la fermeture des points de passage entravait les efforts de relèvement et de reconstruction à Gaza. L’interdiction d’entrée des équipements lourds a empêché les équipes de secours de mener à bien leurs missions.

Le Yémen s’engage à reprendre ses opérations

Auparavant, Sayyed al-Houthi avait déclaré que Sanaa surveillait et observait en permanence l’évolution de la situation à Gaza, alors que l’occupation israélienne se dérobait complètement à ses engagements envers l’accord de cessez-le-feu.

Dans un discours prononcé fin février, Sayyed al-Houthi a également révélé que le Yémen était prêt à intervenir militairement si Trump avait mis à exécution sa menace de relancer la guerre contre Gaza si le Hamas ne libérait pas les captifs israéliens.

« Le Yémen reste ferme dans son soutien au peuple palestinien et aux organisations de la Résistance face aux tentatives d’Israël de contourner l’accord de cessez-le-feu et sa deuxième phase », a souligné al-Houthi, avertissant que si la guerre reprenait à Gaza, « l’entité sioniste tout entière, à commencer par la ville occupée de Jérusalem [al-Qods], serait prise pour cible ».

Au milieu d’une complicité internationale, l’État génocidaire poursuit son génocide à Gaza

Sayyed al-Houthi avait réitéré sa position vendredi [7 mars], donnant aux médiateurs un délai de quatre jours pour assurer l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza, avertissant que si l’occupation israélienne continue de bloquer les livraisons d’aide, les opérations navales contre les navires liés à Israël reprendront.

Al-Houthi a accusé l’occupation israélienne de ne pas vouloir respecter ses engagements dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu à Gaza, notamment en ce qui concerne les dispositions humanitaires. Il a déclaré que si le Hamas avait pleinement honoré ses obligations, l’occupation n’avait pas respecté sa part de l’accord.

« L’aspect humanitaire de l’accord comprend des obligations claires avec des garanties de la part des médiateurs, mais Israël tente de les contourner », a-t-il déclaré.

Al-Houthi a également condamné l’intensification des attaques israéliennes en Cisjordanie occupée et à al-Quds, soulignant le rôle des colons israéliens dans l’escalade de la violence contre les Palestiniens.

Il a critiqué le soutien des États-Unis à l’occupation israélienne sous la présidence de Donald Trump, affirmant que le soutien de Washington avait encouragé les politiques de déplacement et d’agression du régime contre les Palestiniens.

11 mars 2025 – Al-Mayadeen – Traduction : Chronique de Palestine

Soyez le premier à commenter

Laisser une réponse

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.