Le goût aigre-doux de la liberté : entretien avec un ex-prisonnier palestinien

Mars 2025 - Amir Abu Raddaha dans le camp de réfugiés d'al-Am'ari, à Ramallah, quelques semaines après sa libération après 23 ans de prison en Israël - Photo : Qassam Muaddi / Mondoweiss

Par Qassam Muaddi

Amir Abu Raddaha a été libéré de la prison israélienne après 23 ans de détention, dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. Il a décrit à Mondoweiss son séjour derrière les barreaux et les horribles conditions de vie des prisonniers palestiniens depuis le 7 octobre.

Amir Abu Raddaha a été libéré de la prison israélienne après 23 ans de détention, dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. Il a décrit à Mondoweiss son séjour derrière les barreaux et les horribles conditions de vie des prisonniers palestiniens depuis le 7 octobre.

Dans la froide matinée du 15 février 2025, des centaines de Palestiniens se sont rassemblés à la Maison de la Culture de Ramallah pour accueillir le sixième groupe de prisonniers libérés dans le cadre de la première phase de l’accord de cessez-le-feu entre le Hamas et Israël. Ce groupe était le plus petit des échanges de prisonniers, puisque seulement neuf Palestiniens ont été libérés en Cisjordanie.

À midi, le minibus blanc portant le logo de la Croix-Rouge s’est approché de l’entrée du bâtiment municipal, et la foule a commencé à se presser autour du véhicule.

La porte s’ouvrit et une silhouette mince en sortit. Vêtu d’un sweat-shirt gris clair, le crâne rasé et portant une légère barbe blanche, l’homme qui sortait du bus prenait sa première bouffée de liberté depuis 23 ans. Il s’appelle Amir Abu Raddaha. Il avait été arrêté par l’armée israélienne en 2002 et condamné à la prison à vie.

Le prisonnier libéré n’a pas eu le temps de toucher le sol, des gens l’ont soulevé et mis sur leurs épaules. Il a rapidement été enveloppé dans une veste et emmené dans la cour. Des mains se sont tendues pour le toucher et des chants ont résonné quand le prisonnier libéré suivant est sorti du bus et a été porté à travers la foule.

Pendant son séjour dans la prison israélienne, Abu Raddaha a tout connu : les perquisitions, les restrictions des conditions de vie, les grèves de la faim, le refus des visites familiales, la négligence médicale délibérée, et bien d’autres choses encore qu’il préfère garder pour lui – en particulier en ce qui concerne la période qui a suivi le 7 octobre 2023.

À un moment donné, les deux frères d’Abu Raddaha, Amin et Mousa se sont retrouvés eux aussi dans les prisons israéliennes, bien qu’ils aient été séparés la plupart du temps. Il a perdu ses deux parents en prison et sa mère n’a jamais pu lui rendre visite.

Alors que la majeure partie de la couverture médiatique des échanges de prisonniers s’est concentrée sur les captifs israéliens, leurs noms, leurs histoires, leurs témoignages et leurs santés, très peu d’attention médiatique a été accordée aux prisonniers palestiniens qui avaient pourtant souffert d’exactions parmi les pires de l’histoire du mouvement des prisonniers palestiniens.

La détention, l’emprisonnement et la libération sont presque un rite de passage en Palestine, constituant l’une des expériences collectives les plus importantes de la société palestinienne. Les prisonniers palestiniens apparaissent dans l’art, la littérature et le langage quotidien palestiniens, et les Palestiniens ont conçu des rituels spéciaux de soutien communautaire, de célébration de la libération et de gestion de l’angoisse.

Depuis 1967, plus d’un million de Palestiniens ont été détenus, soit près de la moitié de la population masculine de la Palestine. En Palestine, on dit souvent qu’il n’y a pas un seul foyer dont un membre n’a pas été emprisonné à un moment donné de sa vie.

C’est pourquoi l’actuel échange de prisonniers entre le Hamas et Israël constitue l’un des épisodes les plus importants de la longue histoire du mouvement des prisonniers palestiniens. Mondoweiss s’est entretenu avec Amir Abu Raddaha après sa libération, dans sa maison du camp de réfugiés d’al-Am’ari à Ramallah, pour savoir ce qui lui était arrivé.

Mondoweiss : Comment était votre vie avant votre première détention en 1990 ?

Amir Abu Raddaha : J’étais un enfant ordinaire qui grandissait dans le camp. Les gens étaient très proches les uns des autres et nous constituions une grande famille. Chez moi, personne n’avait le droit de manger si nous n’étions pas tous à table. Je jouais dans les rues et j’ai commencé à voir la différence entre le camp de réfugiés et le reste de la ville. Adolescent, j’ai travaillé avec mon frère dans son atelier de métallurgie. J’ai réalisé pour la première fois ce qu’était l’occupation à l’âge de 14 ans, pendant la première Intifada, et je me suis investi dans l’Intifada. J’ai été arrêté pour la première fois à l’âge de 17 ans et j’ai été libéré en 1999, à l’âge de 27 ans, dans le cadre [de la vague de grâces qui faisait partie] des accords d’Oslo.

Comment avez-vous été arrêté la deuxième fois ?

Amir Abu Raddaha : Pendant la seconde Intifada, je travaillais dans les forces de sécurité palestiniennes et j’ai rejoint une cellule des Brigades des martyrs d’Al-Aqsa, la branche armée du Fatah. En 2002, lors de l’invasion israélienne de Ramallah, j’ai été assiégé avec un groupe de combattants au siège des forces de sécurité préventive palestiniennes à Beitunia, dans le sud de Ramallah. Le siège a duré trois jours, et pendant tout ce temps des hélicoptères Apache israéliens tiraient sur nous. Je me suis préparé à mourir car je ne pensais pas que nous en sortirions vivants. L’armée israélienne a menacé de bombarder le bâtiment si nous ne nous rendions pas, et comme il y avait des employés et des civils dans le bâtiment, nous avons décidé de nous rendre. Plus tard, j’ai été condamné à la prison à vie pour avoir pris les armes contre l’occupation.

Que devient votre vie lorsque vous êtes condamné à perpétuité ?

Amir Abu Raddaha : Il est difficile de survivre en prison en pensant à la vie que l’on a laissée dehors, il faut donc s’adapter. Les prisonniers ont créé leur propre société en prison. Nous avions notre propre bibliothèque, que nous avions constituée à partir des livres que les prisonniers de l’époque pouvaient recevoir lors des visites de leur famille, et nous avions des cours et des formations. J’ai utilisé mon temps pour poursuivre mes études jusqu’à l’obtention d’une licence en sciences politiques et d’une maîtrise en sociologie.

Comment se sont passées vos années de prison avant octobre 2023 ?

Amir Abu Raddaha : Pendant les trois premières années, je n’ai pas été autorisé à recevoir de visites. J’ai perdu ma mère pendant cette période sans qu’elle n’ait jamais pu me rendre visite. Un jour, un prisonnier est revenu d’une visite familiale et j’ai vu qu’il chuchotait quelque chose à d’autres prisonniers, alors je lui ai demandé ce qui s’était passé, et il m’a dit que ma mère était morte. Mon père a continué à me rendre visite jusqu’en 2008. Il devenait sourd et le trajet était très compliqué pour lui, alors je lui ai dit de ne plus venir. Ce sont mes sœurs qui m’ont rendu visite par la suite. Un jour, un autre prisonnier est revenu d’une visite et m’a annoncé la mort de mon père.

Au cours des deux années qui ont précédé le 7 octobre, les conditions de détention se sont détériorées. L’administration pénitentiaire a supprimé de nombreuses denrées alimentaires, a remplacé le pain habituel par du pain de mauvaise qualité ou du pain sec, et a réduit l’accès à l’eau. Les descentes dans les cellules se sont multipliées, avec des fouilles de plus en plus violentes. On nous sortait de la cellule et ils passaient parfois jusqu’à six heures à tout fouiller, y compris nos affaires personnelles, dans une pièce de 7 mètres sur 4.

Il y avait des détenus administratifs avec moi en prison, et je me souviens de Bahaa Sharawneh de Dura, près d’Hébron, qui est toujours en détention administrative car sa détention a déjà renouvelée quatre ou cinq fois. Nous avions gagné de nombreux droits au fil des ans, notamment le droit d’étudier en prison, d’avoir des livres, de nous organiser et d’avoir une représentation collective grâce à une lutte acharnée. Il y a eu la grande grève de la faim de 2004, puis celles de 2012 et 2017, et de nombreux cycles de confrontation entre les deux périodes. Nous avions le sentiment que l’occupation tentait de nous priver de ces droits durement acquis. Nous sentions qu’une grande offensive contre les prisonniers se préparait, qu’elle avait même déjà commencé, et nous nous préparions à y faire face.

Comment les choses ont-elles changé après le 7 octobre ?

Amir Abu Raddaha : Le 7 octobre, on a appris que des combattants de Gaza avaient lancé une attaque et que des soldats israéliens avaient été capturés. J’ai tout de suite eu l’espoir qu’il y aurait un échange de prisonniers qui nous permettrait d sortir de prison. Puis les nouvelles ont commencé à faire état d’un nombre croissant d’Israéliens capturés : 30, puis 60, et cela n’a cessé d’augmenter. J’ai alors compris que nous nous dirigions vers la guerre.

Le lendemain, et c’était un dimanche, nous avons dû faire face à la réaction des services pénitentiaires de l’occupation. Ils ont fait une descente dans les cellules et ont confisqué tous les appareils électroniques. Ils ont également pris tous les livres que nous avions rassemblés pendant des années et les ont jetés à la poubelle, nous laissant seulement quelques copies du Coran. Ils ont également suspendu les sorties dans la cour de la prison et pendant six mois après le 7 octobre, nous n’avons pas eu le droit d’y aller une seule fois. Nous avons passé tout notre temps en cellule. Ils nous ont également informés qu’ils ne reconnaîtraient plus aucune organisation collective ou représentation de prisonniers et que chaque prisonnier ne pouvait parler que pour lui-même.

Ils ont fermé la « cantine », le magasin de la prison où nous achetions notre nourriture avec l’argent que nos familles envoyaient pour compenser le manque de produits alimentaires dans le système carcéral. Tout a disparu. Dans mon bloc cellulaire, nous avons eu de la chance parce que l’officier responsable nous a permis de prendre la nourriture restante dans la cantine avant de la fermer pour de bon, et cette nourriture nous a aidés à passer les premiers mois de la guerre. Les autres blocs cellulaires n’ont pas eu cette chance.

La qualité des repas que l’on nous donnait a immédiatement diminué. Pour le petit-déjeuner, ils ont commencé à nous distribuer moins de 100 grammes de yaourt et un seul morceau de pain par personne. À midi, chaque prisonnier ne recevait que trois à quatre cuillères de riz et la même quantité de soupe. La soupe elle-même n’est que de l’eau bouillie avec quelques rares légumes, sans aucun goût. Elle était juste suffisante pour nous maintenir en vie. J’ai vu des prisonniers s’évanouir devant moi parce qu’ils n’avaient pas assez mangé.

Comme on amenait sans cesse de nouveaux prisonniers, les cellules ont commencé à être surpeuplées. Au début, nous étions six dans une cellule de 7×4 mètres et à la fin nous étions 14. Quatorze hommes dans 7 mètres sur 4, sans pouvoir sortir une seule minute, pendant six mois d’affilée. Nous nous relayions pour rester debout et marcher.

On ne nous donnait pas non plus de vêtements propres, et j’ai passé ces six mois avec les mêmes sous-vêtements, que je lavais à la main. Certains prisonniers ont attrapé la gale, et c’était une chose horrible à voir. Un prisonnier ne pouvait pas dormir la nuit à cause de la douleur, et sa peau était en si mauvais état qu’elle semblait perforée. Il ne pouvait pas se lever ni marcher correctement.

Après les six premiers mois, ils ont commencé à nous laisser un peu de temps dans la cour et nous avons pu nous doucher. Cependant, comme il n’y avait qu’une seule douche pour tout le bloc cellulaire, seules six personnes pouvaient se doucher et nous devions nous relayer. On a également commencé à nous donner des vêtements de rechange.

Saviez-vous ce qui se passait à l’extérieur, en particulier à Gaza ?

Amir Abu Raddaha : Nous étions complètement coupés du monde. Nous n’avions ni radio, ni télévision, ni journal. Notre source d’information sur ce qui se passait à l’extérieur était les prisonniers qui avaient des audiences au tribunal et pouvaient parler aux avocats. Ils rapportaient les nouvelles quand ils revenaient. Après les six premiers mois, nous avons commencé à être autorisés à recevoir des visites d’avocats, mais pas de nos familles, et nous avons alors eu plus d’informations. C’est ainsi que nous avons appris le raid sur l’hôpital al-Shifa ou l’invasion de Rafah, par exemple, et c’est ainsi que nous avons su que le nombre de morts à Gaza avait atteint 10, puis 20, puis 30 000.

Comment avez-vous appris l’existence du cessez-le-feu ?

Amir Abu Raddaha : Le jour du cessez-le-feu, j’ai été convoqué pour une séance d’interrogatoire et j’ai demandé à l’officier de renseignement israélien quelles étaient les nouvelles et si la guerre allait se terminer. Il m’a dit qu’il ne savait rien, puis il a reçu un message et j’ai vu à sa réaction qu’il s’agissait d’une nouvelle importante, mais il ne m’a rien dit. Peu après mon retour en cellule, on a appris qu’il y avait un accord de cessez-le-feu. Nous avons tous ressenti un immense soulagement et nous avons célébré l’événement. Beaucoup se sont agenouillés par terre pour remercier Dieu.

Nous n’avions aucune information sur les noms des personnes qui allaient être libérées. Il y a eu une première série d’échanges de prisonniers et nous avions tous de grandes attentes. Une semaine plus tard, l’officier de mon bloc cellulaire est venu dans notre cellule et m’a dit de rassembler mes affaires. Je lui ai demandé si j’étais transféré dans une autre prison. Il m’a répondu par la négative et m’a ordonné de ne plus poser de questions. Il y avait cinq autres personnes dans le même bloc cellulaire qui ont été informées de la même manière, et nous avons tous compris que nous étions le prochain lot de prisonniers libérés. J’ai dit au revoir à mes camarades, j’ai rassemblé le peu de vêtements que j’avais et je suis parti avec le garde.

Qu’avez-vous ressenti à ce moment-là ?

Amir Abu Raddaha : Je n’ai pas ressenti ce que je pensais. Ma tristesse et mon angoisse de laisser les autres derrière moi dans cette horrible situation étaient bien plus grandes que ma joie de quitter la prison. Ils m’ont tous dit de continuer à les défendre, pour au moins améliorer leurs conditions de détention.

Comment s’est déroulé le processus de libération ?

Amir Abu Raddaha : Tout d’abord, nous avons été emmenés à la prison de Rimon, dans le sud. Là, nous avons été fouillés à nu. Ils ont pris tous nos vêtements et nous ont donné des combinaisons de prison. Ils nous ont ensuite placés dans une salle d’attente où j’ai rencontré des prisonniers d’autres prisons, et nous avons bavardé un peu avant d’être conduits dans un bus. Ni moi ni les autres prisonniers ne savions avec certitude que nous allions être libérés, alors nous avons essayé de le deviner. J’ai été transféré de nombreuses fois vers et depuis la prison de Rimon, je connaissais donc le chemin presque par cœur. J’ai dit aux autres prisonniers que si le bus tournait à gauche, c’est qu’il nous emmenait dans le désert du Naqab, à la prison qui s’y trouve. Mais s’il tournait à droite, nous irions à Ramallah. Heureusement, il a tourné à droite.

À mesure que nous approchions de Ramallah, il faisait de plus en plus froid, et nous n’avions rien d’autre sur nous que nos salopettes de prison, et nous commencions à trembler. Puis nous sommes arrivés à la prison d’Ofer, à l’extérieur de Ramallah. L’interrogateur m’a montré des vidéos de la destruction de Gaza et m’a dit que tout était de notre faute, à nous, les prisonniers. J’ai demandé comment cela pouvait être de ma faute puisque j’étais en prison depuis vingt ans, et il m’a répondu que tous ces gens étaient morts pour que nous puissions être libérés. Je lui ai dit que ce n’était pas moi qui avais tué ces personnes, mais son gouvernement.

Ensuite, on m’a fait passer un examen médical et on m’a installé dans une cellule qui a été ma dernière station avant ma libération. J’y suis resté 18 jours, du 29 janvier au 15 février, à attendre mon tour. Deux autres groupes ont été libérés avant moi et nous avons commencé à craindre que l’accord de cessez-le-feu n’ait échoué, mais un gardien de prison nous a dit que nous ne devions pas nous inquiéter et que si nous étions parvenus jusqu’ici, nous serions libérés.

Finalement, un matin, le directeur adjoint de la prison d’Ofer est venu et a appelé les noms de sept d’entre nous, et nous avons été emmenés dans une autre salle d’attente pendant plusieurs heures, jusqu’à ce que les employés de la Croix-Rouge arrivent. Ensuite, les gardiens nous ont apporté le petit-déjeuner. La Croix-Rouge a pris toutes nos informations personnelles et, à partir de ce moment, nous n’étions plus sous la garde de l’armée d’occupation, mais sous celle de la Croix-Rouge. Avant de partir, les gardiens de la prison nous ont donné des sweat-shirts gris portant l’inscription « Nous n’oublions pas, nous ne pardonnons pas » et nous ont enlevé nos menottes. J’ai dit aux prisonniers qui m’accompagnaient que c’étaient les dernières menottes que nous portions. Nous sommes ensuite montés dans le bus de la Croix-Rouge, qui nous a conduit à Ramallah.

Amir Abu Raddaha : Dans le bus, nous nous sentions comme des petits garçons en voyage scolaire, excités et presque incrédules. Je comptais les secondes et tout le monde parlait en même temps. Lorsque nous sommes arrivés à la Maison de la Culture de Ramallah, j’ai été le premier à descendre du bus. J’étais libre pour la première fois depuis plus de vingt ans. Ma famille ne m’a pas reconnu, et ma sœur s’est évanouie en me voyant parce qu’elle ne me reconnaissait pas.

Comment vous adaptez-vous à votre nouvelle vie jusqu’à présent ?

Amir Abu Raddaha : La première nuit à la maison, je n’ai pas dormi. Je suis resté éveillé, je n’arrivais pas à croire que je n’étais plus en prison. Je n’arrivais pas à croire que j’avais la tête sur un oreiller, ce dont j’avais été privé pendant un an et demi. C’était un sentiment étrange de pouvoir se doucher librement le lendemain matin, de ne pas avoir à se tenir debout pour l’appel, et de voir mes petits neveux au lieu de mes geôliers.

J’ai encore du mal à m’y habituer. Je pense aussi aux prisonniers que j’ai laissés derrière moi. Il ne se passe pas un jour sans que je pense à eux et à ce qu’ils vivent en ce moment.

11 mars 2025 – Mondoweiss – Traduction : Chronique de Palestine – Dominique Muselet

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