Un jour avant le départ de la course du Giro d’Italie 2018, le 4 mai, Kate Allen, directrice d’Amnesty International Royaume-Uni, a déclaré :
« Nous n’allons pas dire aux organisateurs du Giro d’Italie d’où ils devraient et ne devraient pas faire partir la course, mais le choix de Jérusalem signifie inévitablement que le sombre bilan d’Israël en matière de droits de l’homme sera sous les feux de la rampe. »
Elle a ajouté :
« Les coureurs du Giro d’Italie commenceront la course quelques semaines seulement après que les forces de sécurité israéliennes ont déchaîné une force excessive et mortelle contre les manifestants palestiniens à Gaza, y compris les enfants. »
« La course partira juste à côté de Jérusalem-Est, où les Palestiniens sont confrontés à des démolitions de maisons, à la construction illégale de colonies de peuplement et à une multitude d’entraves à leur liberté de mouvement. »
Dans cette veine, dans un message sous le slogan « Pensez à vos collègues palestiniens sur la ligne de tir », l’Union nationale des journalistes britanniques (NUJ) – fondée en 1907 – appellent leurs confrères journalistes envoyés couvrir l’événement à sensibiliser l’opinion publique au problème de l’occupation militaire en Palestine.
« Les participants et leurs supporters peuvent y voir un événement purement sportif et un moyen de promouvoir l’Italie sur la scène mondiale. Mais elle peut aussi devenir une occasion de sensibiliser l’opinion publique à l’occupation militaire des territoires palestiniens, et ses graves violations des droits de l’homme ».
La NUJ a en outre exhorté les journalistes sportifs à être vigilants en ce qui concerne les « attaques incessantes contre leurs confrères en Palestine », en violation flagrante des obligations internationales d’Israël en matière de droits de l’homme et du droit international humanitaire de l’ONU.
Les résidents palestiniens de Jérusalem-Est occupée ont exprimé leur indignation sur les réseaux sociaux lors de l’arrivée des équipes des EAU et du Bahreïn pour participer à la course, en utilisant le hashtag #Withdraw_Your_Bicycles (retirez vos vélos).
‘Murad’ a dit :
« Les représentants du Golfe poursuivent leur démarche honteuse en faveur de la normalisation, cette fois en envoyant des équipes de cyclistes au nom du Bahreïn et des Émirats arabes unis à Jérusalem occupée pour participer à une compétition parrainée par Israël. #Withdraw_Your_Bicycles and stop normalizing. » (Retirez vos vélos et cessez la normalisation)
Un jeune, ‘Basil Hajeer’ a tweetté :
« La normalisation par le sport [avec Israël] se poursuit ; les EAU et Bahreïn participent au Giro d’Italie 2018… qui sera lancé depuis Jérusalem sous le parrainage d’entreprises sionistes… ».
Alors que le Dr Taha a écrit :
« # Retirez vos vélos et ne prenez pas part à l’assassinat de vos frères en Palestine. Honte aux participants arabes à la course cycliste dans l’entité israélienne violente ».
Un porte-parole du “Comité national du travail” à Jérusalem-Est a déclaré à Al Araby Al Jedeed :
« La participation des Emiratis et des Bahreïnis à la course est une provocation sérieuse pour les Palestiniens… car elle a lieu à un moment où Jérusalem fait face à une attaque flagrante de judaïsation, d’israélisation pour dissimuler les violations commises contre son peuple et son nettoyage ethnique. »
Amnesty a récemment accusé les forces de sécurité israéliennes de mener une « attaque meurtrière » contre les Palestiniens participant aux manifestations de la « Grande Marche du retour » dans la Bande de Gaza.
L’organisation a renouvelé son appel aux gouvernements du monde entier pour qu’ils imposent un embargo complet sur les ventes d’armes à Israël suite à sa réaction disproportionnée aux manifestations de masse le long de la clôture qui sépare la Bande de Gaza d’Israël.
4 mai 2018- The Palestine Chronicle – Traduction: Chronique de Palestine – MJB