Depuis début 2018, BDS 34 est verbalisé par la police municipale et/ou nationale là où il s’exprime pour informer la société civile de ce qui se passe en Palestine, y compris lors d’une manifestation déclarée en préfecture. Au total 12 PV ont été dressés au nom d’un des porte-parole de BDS France Montpellier. Trois d’entre eux ont été dressés pour atteinte à la tranquillité pour des actions menées de jour !
L’engagement de ces poursuites survient au moment où Israël vient d’adopter une « Loi fondamentale » qui consacre « Israël en tant qu’État national du peuple juif » et donc officialise l’apartheid à l’égard des Palestiniens d’Israël, supprime l’arabe comme seconde langue officielle, officialise Jérusalem capitale d’Israël, officialise le refus du retour des réfugiés palestiniens et promeut l’annexion par la colonisation juive au rang de « valeur nationale ». Israël se déclare ainsi officiellement comme État raciste doté d’un système d’apartheid contre l’ensemble du peuple palestinien.
Depuis plus d’un siècle et particulièrement depuis son expulsion massive en 1948 (la Nakba) le peuple palestinien subit colonisation, expulsions, épuration ethnique, apartheid et répression sous de multiformes formes (massacres, assassinats, blocus ignoble de Gaza, emprisonnement massif, etc.). Face à l’inaction ou à la complicité des grandes puissances, le mouvement BDS initié par les Palestiniens est devenu une forme majeure de soutien non violent et antiraciste à la lutte pour le respect du droit international et des droits humains en Palestine. Son développement dans le monde entraîne des tentatives de répression et d’interdiction (notamment en France). La mobilisation des personnes, associations, partis et syndicats voués à la cause de la justice et de l’égalité voue ces tentatives à l’échec.
Il est plus que jamais nécessaire que partout en FRANCE la société civile manifeste son soutien au peuple palestinien et réponde à son appel au boycott désinvestissement et sanctions contre l’apartheid israélien.
La campagne BDS France exprime toute sa solidarité au comité BDS France Montpellier dont la lutte s’inscrit dans cette démarche citoyenne, anti-raciste et non violente. Elle considère qu’au lieu de tenter de réprimer ou d’interdire l’expression du BDS et de céder aux pressions indignes du lobby pro-israélien, les autorités françaises doivent prendre fermement position contre les innombrables violations israéliennes et le racisme inscrit dans la loi qui caractérise ce régime. Elle considère que partout les comités BDS doivent se renforcer ou se constituer pour l’appel au boycott de cet État tant qu’il ne respectera pas le droit international et les droits humains.
Rassemblement : Mardi 28 août 2018 à 8h30, commissariat central de Montpellier – 206 rue du Comte-de-Melgueil
Au moment où Israël officialise l’apartheid ,
3 porte parole de BDS Montpellier: Saadia, Manu et José-Luis sont auditionnés par la police mardi 28 août à 9h suite à une plainte de l’officine sioniste le BNVCA pour : « (…) avoir commis ou tenté de commettre l’infraction de discrimination selon l’article 225 du code pénal. ». Les faits incriminés sont relatifs à l’action de boycott du spectacle soutenu par le ministère de la culture israélien les 20 et 21 mars au théâtre Jean Vilar à La Paillade.
Par ailleurs, La municipalité de Montpellier et la préfecture harcèlent et verbalisent BDS Montpellier.
José-Luis est auditionné au commissariat de Lattes, lundi 27 août à 9h30, suite à deux PV municipaux pour « occupation illégale de l’espace public » (stands BDS tenus place de la Comédie les samedi 14 et 21 avril 2018 en solidarité avec la grande Marche du Retour à Gaza.)
21 août 2018 – BDS France – BDS34