Je suis apparemment lié à la Méditerranée. J’ai grandi à Nice et pris mes premières photographies sous les lumières du Cap Corse à l’âge de huit ans. Vingt-et-un ans plus tard, n’ayant jamais vécu à l’étranger, je suis parti pour Tripoli, au Liban, ne sachant presque rien sur cette ville.

Vincent GENET

Photo : Vincent GENET
Photo : Vincent GENET
Photo : Vincent GENET
Photo : Vincent GENET
Photo : Vincent GENET

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FRESQUE DE TRIPOLI :

Photographiée entre 2021 et 2022, la Fresque de Tripoli ne s’adresse pas particulièrement à des Français « intéressés par le Moyen-Orient » ou à des Libanais. Elle ne s’adresse pas non plus « à tout le monde ». Je crois qu’elle s’adresse à des gens qui aiment apprendre. Ce qui est certain c’est que la Fresque est une histoire d’apprentissage.

Elle témoigne et fait ressentir mon apprentissage – j’arrive à Tripoli en ne sachant presque rien sur cette ville et sans aucune idée des photographies que j’y ferai – un apprentissage que j’ai fait avec celles et ceux que je rencontre. Mais aussi, la Fresque essaie de faire de la place pour que d’autres puissent apprendre à leur tour.

Apprendre, mais comment ? Par le regard bien sûr. La photographie n’est pas un « langage universel ». On doit apprendre à la regarder comme on apprend à lire ; et ce n’est pas si facile, rien à voir avec Instagram ; ça demande du temps, tout n’est pas visible au premier regard. J’avais dit quelque part, un peu pompeusement : « tout œuvre de photographie qui n’est pas un appel à regarder avec plus d’attention, n’a aucun intérêt ».

Moi, avec la Fresque, j’ai notamment appris à collaborer : se laisser changer par ses partenaires et aller dans des directions non prévues, non voulues. J’ai appris que la Fresque est le début d’un travail décolonial. Qu’elle essaye, à sa manière, d’aller au fond de « cette histoire de colonisation qui a fait de nous des Blancs ». J’ai appris que si la Fresque est très localisée (on ne sort pas de Tripoli), j’ai toujours eu la France à l’esprit en la travaillant. J’ai appris bien d’autres choses mais ce sont les images qui le diront.

CARACTÉRISTIQUES DU LIVRE :

Le livre sera édité avec la maison d’édition Trans Photographic Press de Dominique Gaessler et imprimé en Italie, dans la réputée imprimerie EBS (Editoriale Bortolazzi Stei). Nous ferons 500 exemplaires.

Le format du livre est de 23x30cm. Une taille importante afin de mieux s’immerger dans les images. Il contiendra 192 pages et 336 photographies. Vous trouverez également des textes et des légendes (français-arabe-anglais), ainsi qu’une large liste d’œuvres qui ont influencé la Fresque de Tripol

Sortie prévue : automne 2024
Maison d’édition : Trans Photographic Press
Informations : 192 pages . 336 photographies . textes (français-arabe-anglais)