La décision de lundi entraînera la suppression d’environ 200 annonces du site Web populaire d’hébergement, qui permet aux propriétaires de louer des chambres, des appartements et des maisons à des individus.
“Nous avons conclu que nous devrions supprimer les inscriptions dans les colonies de peuplement israéliennes situées en Cisjordanie occupée qui sont au cœur du différend entre Israéliens et Palestiniens”, indique un communiqué publié sur le site Internet d’Airbnb.
La suppression des inscriptions aura lieu dans les prochains jours, a déclaré un porte-parole d’Airbnb à l’agence de presse Reuters.
La société a déclaré être parvenue à cette conclusion sur la base d’un rapport interne servant à évaluer la manière dont elle gère les propositions dans les territoires occupés du monde entier.
“La législation américaine autorise des sociétés telles qu’Airbnb à exercer des activités sur ces territoires. Parallèlement, de nombreux membres de la communauté internationale ont déclaré que les sociétés ne devraient pas y exercer leurs activités, estimant qu’elles ne devraient pas tirer profit de terres accaparées”, dit la déclaration.
“D’autres pensent que les entreprises ne devraient pas retirer leurs activités de ces zones”, a ajouté le responsable.
“Nous savons que des gens ne seront pas d’accord avec cette décision et tiendront à leur point de vue. C’est une question controversée.”
Toutes les colonies israéliennes sont illégales au regard du droit international.
Les listes d’hébergement de Airbnb en Cisjordanie occupée ont longtemps été critiquées par la communauté palestinienne et les défenseurs des droits de l’homme.
En 2016, des dizaines de chambres et d’appartements situés dans des colonies de peuplement en Cisjordanie sous occupation ont été dénoncées parce que présentées comme situés “en Israël” plutôt que dans les territoires palestiniens.
A l’époque, Husam Zomlot, ambassadeur itinérant pour la Palestine, avait déclaré à Al Jazeera que Airbnb “fait la promotion de biens et de terres volés”.
Dans un rapport très sévère de 2016, Human Rights Watch a déclaré que les entreprises qui opèrent dans les colonies de peuplement israéliennes situées dans les territoires palestiniens ou qui travaillent avec elles, bénéficient et contribuent à un système illégal qui viole les droits des Palestiniens.
L’expansion des colonies, qui s’est intensifiée sous le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a depuis longtemps été vue comme un obstacle majeur à la création d’un État palestinien viable.
Les colonies israéliennes sont considérées comme une violation du droit international et un obstacle majeur aux efforts de paix, car elles sont construites sur des terres que les Palestiniens veulent pour leur futur État, dont Jérusalem-Est occupée.
Quelque 600 000 Israéliens vivent dans des colonies de peuplement en Cisjordanie et à Jérusalem-Est occupées – des territoires conquis par Israël lors de la guerre de 1967.
19 novembre 2019 – Al Jazeera – Traduction : Chronique de Palestine