
22 mars 2025 - Les corps de la famille Al-Mashharawi ont été retrouvés dans leur maison après qu'elle ait été prise pour cible la nuit dernière par les forces coloniales israéliennes dans le quartier d'Al-Tuffah, à l'est de la ville de Gaza. Depuis le début de la guerre d'Israël contre Gaza, au moins Au moins 50 000 Palestiniens ont été assassinés depuis le début de la guerre génocidaire d'Israël contre Gaza, et des milliers d'autres sont toujours portés disparus sous les décombres - Photo : Yousef Al-Zanoun / Activestills
Par EuroMed Monitor
Depuis la reprise du génocide à Gaza, Israël tue 103 Palestiniens et en blesse 223 autres chaque jour.
Depuis la reprise de sa guerre génocidaire contre la bande de Gaza le 18 mars, Israël tue au moins 103 Palestiniens et en blesse 223 autres chaque jour. En outre, il n’a jamais cessé d’employer d’autres tactiques génocidaires avant le 18 mars et a imposé, depuis le 7 octobre 2023, des conditions de vie mortifères destinées à éradiquer la population palestinienne de la bande de Gaza, notamment la famine et le renforcement de son blocus illégal.
Depuis l’aube du mardi 18 mars, les forces d’occupation israéliennes ont tué 830 Palestiniens et en ont blessé 1 787 autres lors de centaines de frappes aériennes, de tirs d’artillerie et de tirs de véhicules militaires et de drones dans toute la bande de Gaza, selon l’équipe de terrain d’Euro-Med Monitor.
L’armée d’occupation israélienne continue également de bombarder des maisons dont les occupants sont encore à l’intérieur, tuant un grand nombre de personnes. L’incident le plus récent s’est produit à l’aube aujourd’hui (26 mars) à Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, lorsque l’armée israélienne a bombardé la maison de la famille al-Najjar et tué huit Palestiniens, dont cinq enfants.
Sans aucune justification militaire, l’armée d’occupation israélienne a commis le crime de cibler les maisons – ou ce qu’il en reste – tous les jours, y compris les tentes où les civils ont cherché à se mettre à l’abri après presque 18 mois de génocide.
Il s’agit là d’une composante évidente d’une politique israélienne systématique qui vise à tuer les Palestiniens, à ruiner leur vie et à leur imposer une réalité horrible qui les empêche de survivre.
Le 24 mars, deux journalistes palestiniens ont été tués par Israël dans deux attaques distinctes et délibérées.
Le journaliste de Palestine Today TV, Mohammed Mansour, a été tué et sa femme gravement blessée lorsque des avions israéliens ont bombardé sa maison à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza.
Le journaliste Hossam Shabat, qui travaillait comme correspondant pour Al Jazeera Mubasher, a été tué lorsque sa voiture a été prise pour cible.
L’armée israélienne a également tué récemment des fonctionnaires civils occupant des postes administratifs, notamment des superviseurs travaillant dans le secteur de l’éducation.
Les victimes comprennent Jihad al-Agha, le chef du département de supervision de la direction de l’éducation de Khan Yunis Est, qui a été tué dans une frappe aérienne visant sa maison le 23 mars avec sa femme, son enfant et ses trois filles, et Manar Abu Khater, le directeur de l’éducation de Khan Yunis Est, qui a été tué avec deux de ses fils dans une frappe aérienne israélienne sur Khan Yunis le 24 mars.
Une personne ne perd pas son statut civil et ne devient pas une cible légitime pour une attaque simplement parce qu’elle occupe une position administrative ou civile au sein d’une structure gouvernementale ou organisationnelle, à moins qu’elle ne soit activement et constamment engagée dans les hostilités, ce qui n’était pas le cas dans la situation d’al-Agha ou d’Abu Khater.
Les forces d’occupation israéliennes ont également envahi le quartier de Tel al-Sultan à l’ouest de Rafah depuis le 23 mars, commettant des crimes odieux, y compris des exécutions sommaires sur le terrain.
Selon les témoignages recueillis par Euro-Med Monitor, les forces d’occupation ont tiré sur des civils qui tentaient de s’enfuir, laissant leurs corps gisant dans les rues. Environ 50 000 civils sont toujours confinés dans une petite zone géographique à Rafah, tandis que les activités militaires israéliennes, telles que le pilonnage, les bombardements et les raids, se déroulent autour d’eux.
Pour la quatrième journée consécutive, l’armée d’occupation israélienne a gardé le secret sur l’endroit où se trouvent 15 ambulanciers et membres de la protection civile à Rafah, ce qui fait craindre qu’ils ne soient tués, torturés ou maltraités de quelque manière que ce soit.
Ces personnes étant du personnel humanitaire protégé par les conventions de Genève, leur maintien en détention sans notification officielle du lieu où elles se trouvent ou de leur état de santé constitue une grave violation du droit international et un véritable crime de disparition forcée.
Pour les quelques 2,3 millions d’habitants de la bande de Gaza qui sont aujourd’hui confrontés aux politiques israéliennes de tueries quotidiennes et de famine en raison de la fermeture continue des points de passage frontaliers et du refus de l’aide et des médicaments, le retour d’Israël à des tueries généralisées et à la destruction systématique des bâtiments et des biens impose une réalité catastrophique à leur vie.
Ces actes de génocide sont similaires à ceux subis par les résidents de la bande de Gaza pendant 15 mois avant le cessez-le-feu de janvier 2025. L’intensification récente du génocide israélien, démontrée par les conditions de vie de plus en plus mortelles imposées aux Palestiniens, entraînera une mort lente et progressive sans intervention internationale.
Les déclarations publiques faites par les responsables israéliens concernant leur acceptation du plan du président américain Donald Trump visant à chasser les Palestiniens de la bande de Gaza et la proposition de son exécution sont alarmantes.
Après la destruction de la grande majorité des maisons, des abris et des bâtiments de la bande de Gaza par l’armée d’occupation israélienne, des centaines de milliers de personnes sont contraintes de fuir une fois de plus, sans aucun abri, sous prétexte d’ordres d’évacuation pour la « propre sécurité » des résidents et de bombardements aériens intenses et continus.
Ces déclarations représentent une réalité qui se joue sur le terrain par des massacres et l’imposition de conditions de vie intolérables, plutôt que de simples menaces.
Les États-Unis donnent une couverture politique et militaire à la poursuite des crimes israéliens dans la bande de Gaza en fournissant une aide financière et militaire, en bloquant les efforts internationaux visant à tenir Israël pour responsable et en interférant pour empêcher l’adoption ou la mise en œuvre des résolutions de l’ONU qui pourraient mettre fin à ces violations.
Les actions d’Israël sont menées avec le soutien direct et l’assentiment des États-Unis, ce qui fait de ce pays un acteur majeur du crime de génocide en cours.
En une semaine seulement, plus de 200 000 Palestiniens de la bande de Gaza ont été contraints de quitter leurs maisons, et des milliers d’autres se préparent à partir en cherchant des logements temporaires. Pendant ce temps, les services de base et la sécurité ne sont toujours pas assurés dans la bande de Gaza.
Le quasi-silence de la soit-disant communauté internationale a incité Israël à commettre ses crimes, notamment en tuant et en blessant des personnes sans conséquence et en attaquant des organisations internationales et le siège des Nations unies dans la bande de Gaza.
Le mépris total d’Israël pour les règles du droit international – règles qui accordent une protection spéciale au siège et aux employés des Nations unies – constitue à lui seul un crime international de la plus haute importance qui doit être traité sur-le-champ.
Tous les États, individuellement et collectivement, doivent remplir leurs obligations légales et agir rapidement pour mettre fin au génocide dans la bande de Gaza. Les civils palestiniens qui s’y trouvent doivent être protégés par tous les moyens possibles ; le blocus doit être levé complètement et immédiatement ; la circulation des personnes et des biens doit être libre ; tous les points de passage doivent être ouverts sans conditions arbitraires ; et des mesures efficaces doivent être prises pour protéger les Palestiniens contre les plans d’assassinat et de déplacement forcé d’Israël et des États-Unis.
Une réponse internationale urgente est nécessaire pour répondre de manière appropriée aux besoins immédiats de la population, y compris la fourniture de logements temporaires adéquats.
Auteur : EuroMed Monitor
* L'Observatoire Euro-Méditerranéen des Droits de l'Homme est une organisation indépendante à but non lucratif dirigée par des jeunes qui défend les droits humains de toutes les personnes à travers l'Europe et la région MENA, en particulier celles qui vivent sous occupation, en proie à la guerre ou à des troubles politiques et/ou ont été déplacés en raison de persécutions ou de conflits armés.
26 mars 2025 – EuroMed Monitor – Traduction : Chronique de Palestine – Éléa Asselineau
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