
Combattant de la Résistance libanaise - mouvement Hezbollah - Photo : Archives
Par Al-Mayadeen
Répondant aux appels locaux et internationaux en faveur du désarmement du Hezbollah, le cheikh Qassem a averti que « les discours d’Israël sur le désarmement de la résistance visent à affaiblir le Liban et à l’occuper dans le cadre de son projet expansionniste ».
Le secrétaire général du Hezbollah, Cheikh Naim Qassem, a réaffirmé vendredi dans un discours télévisé le rôle central de la résistance armée en réponse à l’agression et à l’expansion israéliennes, rejetant toute discussion sur le désarmement tant que l’occupation persiste.
« La résistance est une réaction à l’occupation », a déclaré Cheikh Qassem, « en particulier dans le cas où l’État libanais serait incapable de protéger seul son territoire et ses citoyens ».
Il a mis en garde contre les ambitions plus larges du régime israélien, déclarant : « Israël est expansionniste, il ne se contente pas de la Palestine occupée, mais veut également s’emparer du Liban ».
Les acquis de la résistance et la crédibilité du cessez-le-feu
Soulignant le rôle de la résistance dans l’histoire contemporaine du Liban, Cheikh Qassem a déclaré : « La résistance libanaise se distingue par les réalisations importantes et à fort impact qu’elle a accomplies au cours des 40 dernières années. »
Il a attribué le cessez-le-feu actuel à l’endurance de la résistance. « L’accord de cessez-le-feu est le résultat de la fermeté de la résistance », a-t-il déclaré. « Sans cette fermeté, il n’y aurait pas d’accord et « Israël » aurait poursuivi son agression. »
Le cheikh Qassem a ajouté : « Le monde entier reconnaît aujourd’hui que le Hezbollah et l’État libanais ont respecté l’accord, contrairement à « Israël ».
Rejet des appels au désarmement
Répondant aux appels locaux et internationaux en faveur du désarmement du Hezbollah, le cheikh Qassem a lancé cette mise en garde : « Les discours d’Israël sur le désarmement de la résistance visent à affaiblir le Liban et à l’occuper dans le cadre de son projet expansionniste. »
« Il existe un parti particulier et quelques voix discordantes au Liban qui se concentrent uniquement sur la question des armes de la résistance », a-t-il déclaré. « Mais les armes de la résistance sont exclusivement destinées à affronter l’ennemi israélien. »
« La question principale au Liban n’est pas les armes de la résistance, mais l’expulsion de l’occupant israélien », a-t-il affirmé.
La fermeté, l’unité et les choix possibles
Cheikh Qassem a souligné que la Résistance est là pour rester. « Tant que la résistance existera – et elle continuera d’exister – aux côtés de l’armée nationale, du peuple libanais et de sa base populaire, ‘Israël’ ne pourra atteindre ses objectifs. »
Il a rejeté toute idée de faiblesse, déclarant : « Quiconque pense que nous sommes faibles se fait des illusions. » Il a ajouté : « Nous affrontons l’occupation avec la force de notre position, l’unité nationale, la construction de l’armée et la préparation de la résistance. Nous n’avons pas capitulé et nous ne capitulerons pas. »
Le premier responsable du Hezbollah a souligné que la diplomatie avait ses limites. « L’opportunité que nous accordons à la diplomatie n’est pas à durée illimitée », a-t-il déclaré. « Nous avons des choix possibles, nous ne craignons rien, et si vous persistez, vous verrez en temps voulu ce que nous déciderons. »
Incitant à réfléchir aux acquis de la résistance plutôt qu’à son coût, il a déclaré : « Il ne faut pas dire à la résistance : ‘Vous avez payé un lourd tribut, regardez les pertes’, mais plutôt lui demander comment elle a pu empêcher ‘Israël’ d’atteindre ses objectifs. »
Il a conclu : « Nous sommes patients et déterminés, car nous savons qu’il y a un équilibre entre les pertes et les gains, mais nous ne nous appuyons pas sur cela ; nous nous appuyons sur notre position de principe, et elle-ci est la résistance. »
Les armes de la résistance servent à défendre la patrie
Cheikh Qassem a fermement rejeté tous les appels au désarmement de la résistance, soulignant que les armes du Hezbollah font partie intégrante de la défense et de la souveraineté du Liban. « Nous ne sommes pas faibles ; nous sommes un peuple de résistance, de dignité et de fierté, pour la terre et le peuple », a-t-il déclaré.
« Nous ne permettrons à personne de désarmer le Hezbollah ou la Résistance ; cette idée doit être totalement écartée », a déclaré le cheikh Qassem. Il a averti que « ceux qui appellent au désarmement de la Résistance par la force rendent un fier service à l’ennemi israélien et cherchent à semer la discorde entre la Résistance et l’armée. Cette discorde ne se produira pas ».
« Ces armes sont l’épine dorsale de la Résistance. Elles ont libéré notre pays et protégé sa souveraineté », a déclaré Qassem. « Nous affronterons quiconque attaquera la Résistance ou cherchera à nous désarmer, et nous conseillons à personne de jouer à ce jeu avec nous. »
Il a ajouté : « Ceux qui appartiennent au peuple le plus honorable ne craignent personne au monde, et restent fermes tandis que les lâches prennent fuient leurs responsabilités. »
La stratégie défensive du Liban
Au sujet de l’accord de cessez-le-feu, il a précisé : « Il s’applique exclusivement à la zone située au sud du fleuve Litani, et cela est mentionné à cinq reprises dans l’accord. »
Cheikh Qassem a déclaré que de nouvelles discussions ne pourraient avoir lieu qu’après le respect de l’accord par « Israël » : « Attendons d’abord de voir si ‘Israël’ respecte l’accord, ensuite nous pourrons discuter. » Il a ajouté : « Une fois qu’ ‘Israël’ aura rempli ses obligations, le Liban entamera les discussions sur les autres dispositions de la résolution 1701. »
Cheikh Qassem a défini un cadre pour tout dialogue futur. « Tout dialogue doit être régi par trois principes fondamentaux :
- Premièrement, la protection de la souveraineté du Liban, la libération de son territoire et la cessation de toute forme d’agression à son encontre.
- « Le deuxième principe de tout dialogue est de tirer parti de la force de la Résistance et de ses armes dans toute stratégie défensive.
- Le troisième, c’est de dissocier la question de la reconstruction et de celle des armes la Résistance. »
Il a confirmé qu’il y avait eu « un échange de messages avec le président de la République concernant la mise en œuvre de l’accord au sud du Litani », précisant que ces messages étaient « positifs et le resteront ».
« Lorsque nous serons invités au dialogue, nous serons prêts », a-t-il déclaré, « mais pas sous la pression de l’occupation ».
Quant à la stratégie défensive elle-même, il a souligné : « Nous ne discuterons pas des détails dans les médias, ni ne préjugerons des principes qui seront convenus une fois que nous serons assis à la table des négociations ».
Le lien entre désarmement et reconstruction rejeté
Cheikh Qassem a directement lié les obligations de l’occupation israélienne à la voie à suivre. « Le Hezbollah a rempli ses responsabilités ; qu’ ‘Israël’ remplisse les siennes, et que l’État libanais remplisse les siennes. »
Il a insisté sur le fait que toute transition vers la phase suivante doit commencer par une cessation claire des hostilités : « Pour passer à la deuxième phase, il faut mettre en œuvre la première phase, qui comprend le retrait d’ ‘Israël’, la fin de son agression et le début effectif de la reconstruction. »
Cheikh Qassem a rejeté toute approche conditionnelle de la reconstruction. « Ils disent qu’ils lient la reconstruction au désarmement ; nous disons que c’est nous qui lions les armes à la reconstruction », a-t-il déclaré.
Il a conclu par un avertissement à Washington : « Le Liban ne peut pas aller de l’avant sous la tutelle des États-Unis, et les États-Unis doivent respecter la volonté du peuple libanais d’indépendance et de non-ingérence dans ses affaires ».
Auteur : Al-Mayadeen
* Al-Mayadeen Media Network, une chaîne arabe indépendante d'information par satellite, a été lancée le 11 juin 2012, et est basée dans la capitale libanaise, Beyrouth. Elle est aujourd'hui la première chaîne d'information dans plus d'un pays arabe en raison de son professionnalisme et de son engagement, ce qui en a fait un espace public de rencontre et d'interaction sociale.La chaîne Al-Mayadeen a pour slogan « la réalité telle qu'elle est », et est engagée à transmettre des faits et des opinions dans un monde en crise. Son compte Twitter.
18 avril 2025 – Al-Mayadeen – Traduction : Chronique de Palestine
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