Dans leur acharnement à faire la guerre à la Russie, les États-Unis nous mènent au bord du gouffre

Toujours plus... pour le plus grand profit des marchands de canons... L'Ukraine a déjà utilisé jusqu'à 75% des missiles pour les SAM IRIS-T, se plaignant que l'efficacité de la défense aérienne d'origine allemande est moyenne - Photo: via avia.pro

Par Elson Concepción Pérez

Si l’OTAN continue sur sa lancée, avec les États-Unis en tête et l’UE à sa remorque, il ne fait aucun doute qu’une guerre aux dimensions imprévisibles pourrait éclater si l’Occident continue à se servir de l’Ukraine comme appât.

À cet égard, la ministre russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a déclaré que « l’OTAN se rapproche d’une ligne dangereuse de confrontation militaire directe avec la Russie ».

Quelles que soient les divergences d’opinion sur l’Ukraine, ce qui est indéniable, c’est la capacité de réaction de Moscou – diplomatique, militaire et de négociation – et la fermeté de son gouvernement, de ses forces armées et surtout de son président Vladimir Poutine, qui s’est engagé à ne pas permettre que des crimes continuent d’être commis contre des citoyens d’origine russe, dont la majorité vit dans diverses régions ukrainiennes.

Quelqu’un a-t-il pu imaginer que Moscou laisserait les forces de l’OTAN – dirigées par les États-Unis – et les autorités de Kiev ainsi que les tendances fascistes de certains groupes de pouvoir et militaires ukrainiens, encercler la Russie et déclencher une guerre depuis la frontière ?

Il est incohérent et même honteux, dans la situation internationale actuelle, de dépenser des sommes astronomiques en armes pour alimenter une telle guerre.

Il en va de même pour le recours à des sanctions économiques, commerciales et autres contre la Russie, dans l’idée qu’elles provoqueraient l’effondrement de l’économie de Moscou tout en affaiblissant sa puissance militaire.


De multiples tirs de roquettes par les forces armées ukrainiennes équipées de moyens d’artillerie occidentaux, ont frappé la petite ville de Nova Kakhovka – située dans la région de Kherson – ce lundi 24 octobre. Les frappes ont été si violentes qu’elles ont causé d’importants dégâts, comme en témoignent notamment les séquences vidéo publiées par des résidents locaux. On cherche en vain un objectif militaire justifiant ces bombardements, qui ont plus à voir avec du terrorisme pur et simple.

Avec les 42,3 milliards de dollars destinés à l’achat d’armes qui ont été envoyés (prêtés ?) à Kiev par l’Occident, on pourrait remédier à une bonne partie des problèmes qui touchent l’humanité, comme les maladies, la famine ou le chômage qui frappe des millions de chômeurs dans les pays mêmes qui servent aujourd’hui les intérêts de Washington.

Le fait que de nombreuses nations de l’UE se soient impliquées dans la guerre sur ordre des États-Unis est également une démonstration claire de la faiblesse de ceux qui ne veulent pas se rendre compte que sauter dans le train en marche a déjà un effet boomerang.

L’Europe se retrouvera sans le pétrole et le gaz fournis par la Russie à des prix beaucoup plus avantageux que ceux proposés par les États-Unis aujourd’hui, lesquels, en outre, fourniront un gaz plus sujet à risque, plus pollué et bien plus cher.

Les pays européens tirent la sonnette d’alarme… Le froid est à leurs portes et, dans bien des cas, il traverse déjà les habitations des habitants du Vieux Continent. Les protestations populaires deviennent quotidiennes, tandis que le cadre politique et administratif est ébranlé.

Peut-être que ce qui s’est passé jeudi à Londres, avec la démission de la Première ministre Liz Truss, pourrait être un avertissement pour un continent qui montre les signes d’un besoin de leadership basé sur l’indépendance, la souveraineté et la non-alliance avec ceux qui font de la guerre un mode de vie.

21 octobre 2022 – Granma – Traduction : Chronique de Palestine