Par Memo
La dictature égyptienne exécute 17 prisonniers, dont un enseignant du Coran âgé de 80 ans.
Dix-sept prisonniers égyptiens, dont le cheikh Abdel Halim Gabreel, un professeur du Coran âgé de 80 ans, ont été exécutés hier, sur des accusations fabriquées de toutes pièces dans l’affaire connue dans les médias sous le nom de “massacre de Kerdasa”.
Les autorités du régime ont exécuté les condamnations à mort à l’aube dans la prison de Wadi Al-Natrun, dans le plus grand secret et sans notification préalable aux familles.
Les 16 autres prisonniers exécutés étaient: Walid Saad Abu Omaira, Mohamed Rizk Abuel Soud, Ashraf Sayed Rizk, Ahmed Owes Hussein, Essam Abdel Moety, Ahmed Abdel Nabi, Badr Abdel Nabi, Qutb Sayed Qutb, Omar Mohamed El-Sayed, Izzat Al-Attar, Ali El-Sayed Kenawy, Abdullah Saeed, Mohamed Yousef Al-Seidi, Ahmed Abdel Salam, Arafat Abdel Latif, Mustafa El-Sayed El-Kerfesh.
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Cependant, des questions sérieuses ont été soulevées quant à leur condamnation. L’Organisation arabe pour les droits de l’homme du Royaume-Uni (AOHR) a confirmé que l’identité de ceux qui ont réalisé une attaque dans le poste de police en question reste inconnue.
L’État n’a présenté aucune preuve concrète liant les hommes exécutés (ou l’un de ceux qui sont inculpés) au raid.
Beaucoup de leurs aveux ont été arrachés sous la torture, et sont donc irrecevables, et le premier procès avait été annulé en raison de l’utilisation de la torture par l’État.
La condamnation de Halim Gabreel en particulier avait soulevé de graves inquiétudes. Non seulement l’homme de 80 ans souffrait de problèmes de santé graves qui lui rendraient impossible la participation à un raid meurtrier, mais des témoins oculaires ont également présenté des témoignages indiquant qu’il ne faisait pas partie des personnes initialement présentes près du poste de police de Kerdasa, le jour de l’attaque.
De plus, les témoins de l’accusation ont nié avoir signé les déclarations écrites confirmant la participation de Gabreel aux événements.
Mais le tribunal a ignoré ces documents et a décidé de le faire exécuter, a déclaré AOHR en détaillant le contexte de son cas. Son avocat a déclaré qu’il n’avait commis aucun acte criminel au cours de sa vie et qu’il souffrait de psoriasis et ne pouvait pas marcher sur de longues distances, ce qui l’empêchait de participer à des opérations criminelles.
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Les exécutions, qui font partie d’une campagne de répression plus large contre tous les critiques du régime égyptien, ont été largement condamnées.
“Ces exécutions en ces jours bénis indiquent le point atteint par ce régime en termes de criminalité, d’insouciance et de mépris de toutes les normes et valeurs sur lesquelles les sociétés sont construites”, a déclaré le Dr Maha Azzam, présidente du Conseil révolutionnaire égyptien dans un communiqué et une déclaration conjointe avec le Parti démocratique populaire égyptien.
Les 17 hommes ont été reconnus coupables du meurtre de 13 policiers lors d’une attaque en 2013 contre un poste de police dans la banlieue de Gizeh, à Kerdasa.
Leur déclaration a appelé les masses égyptiennes à poursuivre la résistance pacifique et à employer des méthodes de désobéissance civile contre le coup d’État militaire dirigé par le dictateur-président Abdel Fattah Al-Sissi.
Signe de l’inquiétude croissante face à la montée de l’autoritarisme en Égypte, la semaine dernière, une coalition de 14 des principaux groupes de défense des droits de l’homme et ONG, dont Amnesty International et Human Rights Watch, a appelé les États-Unis à ne pas renoncer aux conditions sur les droits de l’homme qui s’appliquent au programme d’aide de 1,3 milliard de dollars au profit de l’Égypte.
Auteur : Memo
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27 avril – Middle East Monitor – Traduction : Chronique de Palestine