Par Leila Warah
Le système de santé à Gaza continue de se dégrader, devenant de plus en plus horrible d’heure en heure en raison des attaques impitoyables d’Israël et du siège permanent de la bande de Gaza.
Victimes :
- 18 800 et plus de Palestiniens tués * et plus de 51 000 blessés dans la bande de Gaza
- 297 Palestiniens tués en Cisjordanie occupée.
- Israël révise à la baisse le nombre de ses victimes du 7 octobre, passant de 1400 à 1147 tués
- 450 soldats israéliens ont été tués et au moins 1682 blessés depuis le 7 octobre.
* En raison de pannes des réseaux de communication dans la bande de Gaza, le ministère de la santé de Gaza n’a pas été en mesure d’actualiser régulièrement et précisément ses bilans depuis la mi-novembre. Certains groupes de défense des droits de l’homme estiment que le nombre de morts est plus proche de 20 000.
Principaux développements :
- Ministère palestinien de la santé : 505 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie occupée depuis le début de l’année 2023, dont 297 depuis le 7 octobre.
- UNFPA : Environ 45 000 femmes enceintes et 68 000 femmes qui allaitent dans la bande de Gaza sont exposées à un risque d’anémie, d’hémorragie et de décès.
- OMS : L’hôpital Al-Shifa, dans la ville de Gaza, est une « scène d’horreur » et un « bain de sang » avec des patients qui couvrent le sol.
- Ministère de la santé de Gaza : Israël veut « éliminer » le secteur de la santé à Gaza.
- Ministère de la santé de Gaza : 110 personnes ont été tuées lors d’une attaque israélienne à Jabalia, dans la bande de Gaza, dimanche.
- Les forces israéliennes ont tué quatre Palestiniens, dont deux enfants, lors d’une invasion militaire du camp de réfugiés d’al-Faraa, près de Tubas, en Cisjordanie occupée.
- Médias israéliens : Les États-Unis cherchent à réorganiser l’Autorité palestinienne (AP) comme solution possible à la gouvernance d’après-guerre de la bande de Gaza.
- Les forces israéliennes ont pris pour cible la maternité de l’hôpital Nasser dans la ville de Khan Younis, dans le sud du pays, lors d’un bombardement.
- Sources de sécurité égyptiennes : Israël et le Hamas sont tous deux ouverts à un nouveau cessez-le-feu et à la libération des prisonniers.
Israël « élimine » les services de santé à Gaza
Le système de santé à Gaza continue de se dégrader, dans un état de plus en plus horrible d’heure en heure en raison des attaques impitoyables d’Israël et du siège permanent de la bande de Gaza.
Dimanche soir, les forces israéliennes ont pris pour cible la maternité de l’hôpital Nasser, dans la ville de Khan Younis, au sud de la bande de Gaza, lors d’un bombardement, tuant au moins une fillette, Donia Abu Mohsen, et blessant plusieurs autres enfants.
Abu Mohsen avait été blessée lors d’une précédente frappe aérienne israélienne qui avait tué ses deux parents ainsi que ses deux frères et sœurs et lui avait coûté ses deux jambes.
Au moment de l’attaque, elle se trouvait à l’hôpital où elle recevait des soins pour ses blessures, y compris l’amputation de ses deux jambes.
Le porte-parole du ministère de la santé, Ashraf al-Qidra, affirme que l’obus d’artillerie a pénétré le mur mais n’a pas explosé. « Si l’obus avait explosé à l’intérieur du bâtiment, il aurait provoqué un massacre important et horrible ».
« Ce que fait l’occupation fait partie du scénario qui a commencé dans le nord de Gaza à partir du complexe Shifa », a déclaré le porte-parole du ministère de la santé de Gaza, Ashraf al-Qidra, dans un communiqué.
« Le ciblage du complexe médical Al-Nasr fait partie de la politique de l’occupation visant à éliminer le secteur de la santé et à le mettre à mal dans le sud de la bande de Gaza », a-t-il ajouté.
Pendant ce temps, l’hôpital Kamal Adwan, dans le nord de la bande de Gaza, est soumis à un siège militaire brutal depuis plusieurs jours.
Tedros Adhanom Ghebreyesus, de l’OMS, se dit « consterné » par les attaques menées contre l’hôpital, où les forces israéliennes ont concentré de force des hommes et des garçons qui s’y réfugiaient.
Depuis le début du siège, au moins huit patients sont morts, dont une fillette de 9 ans, en raison d’un « manque de soins adéquats ».
« Le système de santé de Gaza était déjà à genoux et la perte d’un autre hôpital, même fonctionnant de manière minimale, est un coup dur », a écrit le cresponsable de l’OMS sur X.
La situation n’est pas meilleure à l’hôpital Al Shifah, dans le nord de la bande de Gaza.
Une équipe de l’ONU qui a visité le complexe médical pour livrer des fournitures médicales essentielles l’a décrit comme « une scène d’horreur totale ».
« Les patients blessés sont partout sur le sol, on leur fait des sutures à même le sol. Il n’y a pas assez de lits ou de civières. Il n’y a pas de médicaments contre la douleur. En fait, ils perdent leur sang sur le sol », a déclaré à Al Jazeera le Dr Rana Hajjeh, du bureau de l’OMS au Caire.
Comme tous les centres médicaux de l’enclave assiégée, l’hôpital Al Shifa abrite des milliers de personnes déplacées confrontées à de graves pénuries d’eau et de nourriture.
Le Croissant-Rouge palestinien (CRP) a également attiré l’attention sur les difficultés rencontrées par les équipes médicales d’urgence lors des coupures de communication, qui se sont produites à six reprises depuis le 7 octobre.
À l’hôpital Al-Awda, dans le camp de réfugiés de Jabalia, au nord de Gaza, le directeur, Ahmed Muhanna, est détenu par l’armée israélienne dans un lieu inconnu.
Dimanche, dans le même quartier, une frappe aérienne israélienne a tué 110 personnes, selon le ministère de la santé de Gaza.
Selon al-Qidra, d’autres membres du personnel médical de l’hôpital ont également été détenus, déshabillés et interrogés pendant quatre heures dans des « conditions inhumaines » avant d’être relâchés.
« Nos équipes [médicales d’urgence] rencontrent des difficultés considérables pour atteindre les blessés au milieu des bombardements en cours », a déclaré dimanche, au quatrième jour de la coupure d’électricité, qui a débuté jeudi.
Plus tard dans la journée, les principales sociétés de télécommunications ont annoncé que les services de téléphonie mobile et d’Internet étaient progressivement rétablis dans le centre et le sud du territoire palestinien assiégé.
Des habitants de Gaza emmenés dans des camps de concentration
L’armée israélienne a continué à détenir des civils palestiniens à Gaza, y compris des enfants de 12 ans et des personnes âgées de plus de 70 ans, selon l’UNOCHA.
Haaretz et Wafa ont tous deux rapporté que des centaines de Palestiniens arrêtés à Gaza, des enfants aux personnes âgées, sont détenus à « Sde Teman », un centre de détention dans la région de Beersheba, dans le sud d’Israël.
Bien que l’on dispose encore de peu d’informations sur la situation des Palestiniens à l’intérieur de ces camps militaires, il est clair qu’ils sont soumis à de graves violations des droits de l’homme.
Selon l’agence de presse israélienne, les installations sont éclairées 24 heures sur 24 et les prisonniers ont les yeux couverts et les mains menottées pendant la majeure partie de la journée.
Haaretz ajoute que plusieurs détenus palestiniens sont « morts » à l’intérieur de ces installations. Toutefois, les circonstances de leur décès n’ont pas été révélées.
La Commission des affaires des prisonniers et ex-prisonniers, ainsi que la Société des prisonniers palestiniens (PPS), disposent de plusieurs témoignages de prisonniers libérés, notamment de la prison d’Ofer, indiquant que les autorités d’occupation ont pratiqué d’horribles tortures sur les détenus de Gaza.
Parmi les milliers de personnes détenues, on compte environ 140 femmes et jeunes filles, dont beaucoup, selon l’UNOCHA, ont été arrêtées par l’armée israélienne alors qu’elles tentaient de fuir vers le sud ou ont été enlevées au cours d’opérations menées sur leurs maisons, leurs hôpitaux, leurs écoles et d’autres lieux de refuge.
Le lieu de détention de ces femmes et de ces filles n’est pas clair, qu’il s’agisse de Gaza ou d’Israël.
Les femmes arrêtées ont été soumises à la torture, à des abus brutaux et à des insultes incessantes, a rapporté Al Jazeera, citant la Commission palestinienne des affaires des détenus et ex-détenus.
La Commission a ajouté que leurs vêtements avaient été confisqués et remplacés par des vêtements d’été, et que certaines avaient été forcées de passer sept jours dehors sous la pluie et dans le froid.
« Une femme âgée de 80 ans, originaire de Gaza, est arrivée à la prison en marchant sur une béquille et sans rien sur la tête. Son corps et ses vêtements étaient couverts de sang et elle ne comprenait rien. Il semblait qu’elle souffrait de la maladie d’Alzheimer », a déclaré un prisonnier cité par la Commission.
Un haut conseiller israélien du Premier ministre Netanyahu, Mark Regev, a osé justifier l’arrestation de Palestiniens nus à Gaza en déclarant qu’il faisait « soleil » au Moyen-Orient.
Palestiniens enterrés vivants par Israël à Gaza ? Euro-Med HRM Appelle à l’ouverture d’une enquête internationale
Ankara / Dilara Karataş, 17 décembre 2023 – L’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’homme a déclaré avoir recueilli des témoignages confirmant que des bulldozers israéliens ont enterré des Palestiniens vivants dans la cour de l’hôpital Kamal Adwan, dans le nord de la Bande de Gaza.
L’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’homme (Euro-Med HRM) a réclamé, samedi, l’ouverture d’une enquête internationale indépendante sur les informations selon lesquelles l’armée israélienne aurait enterré vivants des civils palestiniens blessés dans la cour de l’hôpital Kamal Adwan, dans la ville de Beit Lahia, au nord de la Bande de Gaza.
Euro-Med HRM, dont le siège est à Genève, a déclaré dans un communiqué avoir recueilli « des témoignages et des plaintes d’équipes médicales et de médias confirmant que des bulldozers israéliens ont enterré des Palestiniens vivants dans la cour de l’hôpital, avant de s’en retirer ».
« Au moins un des corps était visible parmi les monticules de sable, et des témoins ont confirmé qu’il était blessé avant d’être enseveli », ce qui aurait causé sa mort, a souligné Euro-Med HRM.
Et d’ajouter qu’ « il y a environ 9 jours, des chars israéliens ont encerclé le périmètre de l’hôpital, et des tireurs d’élite de l’armée israélienne ont pris position sur les toits des bâtiments environnants et ont commencé à tirer sur quiconque circulait dans la zone ».
L’ONG pour la protection des droits de l’homme a confirmé que ses équipes « continuent de documenter ce qui s’est passé à l’hôpital, y compris des informations sur l’assassinat de personnes vivantes et blessées et leur enterrement [alors qu’ils étaient vivants] dans la cour de l’hôpital ».
Elle a souligné la nécessité « d’ouvrir une enquête internationale sur l’ensemble des effroyables exactions perpétrées dans l’enceinte de l’hôpital et qui ont visé les patients, les personnes déplacées et les équipes médicales au cours des derniers jours ».
« Après plusieurs jours d’attaques répétées et de siège, les bulldozers de l’armée israélienne ont procédé, samedi matin, à des destructions considérables à l’intérieur de l’hôpital, dévastant complètement la partie sud de l’établissement, avant de s’en retirer », peut-on lire dans le communiqué.
« Au cours de l’assaut contre l’hôpital, les forces israéliennes ont détruit les portes extérieures, une partie du bâtiment administratif et la pharmacie, mis le feu à l’entrepôt de médicaments et détruit le puits d’eau, le générateur d’électricité et la station d’oxygène », est-il précisé.
Euro-Med HRM ajoute que les forces israéliennes « ont creusé un grand trou dans la cour de l’hôpital et ont exhumé quelque 26 dépouilles de personnes, enterrées sur place auparavant, parce qu’il était difficile de les enterrer dans les cimetières, le bulldozer les ayant extraites d’une manière humiliante qui portait atteinte à la dignité des défunts ».
L’Observatoire a confirmé avoir recueilli « des témoignages faisant état de la mort d’une personne âgée des suites de la faim et de la soif à l’intérieur de l’hôpital, ainsi que du décès d’une autre personne victime de l’attaque d’un chien lâché par les forces israéliennes, tandis qu’un certain nombre d’enfants et deux patients qui se trouvaient en réanimation sont morts parce qu’ils n’ont pas reçu les soins appropriés ».
« Les atrocités commises par les forces israéliennes à l’hôpital Kamal Adwan sont le prolongement des attaques répétées de l’armée israélienne contre les structures médicales, les équipes et les moyens de transport, comme partie intégrante d’une politique systématique menée depuis le 7 octobre dernier, visant à détruire le système de soins de santé dans la Bande de Gaza, ce qui constitue un crime de guerre en vertu des règles du droit international humanitaire », est-il indiqué.
Samedi, la Palestine a exigé une enquête sur les informations indiquant que l’armée israélienne avait enterré des personnes vivantes dans la cour de l’hôpital Kamal Adwan.
« Des informations et des témoignages de personnes et d’équipes médicales et des médias indiquent que l’occupant israélien a enterré des personnes vivantes dans la cour de l’hôpital (Kamal Adwan), et que certains d’entre eux ont été vus vivants avant que l’occupation ne les agresse », a déclaré la ministre palestinienne de la Santé, Mai al-Kaila.
Samedi, le directeur général du ministère de la Santé dans la Bande de Gaza, Mounir Albursh, a déclaré à Anadolu : « L’occupation israélienne a provoqué une catastrophe humanitaire, a transformé l’hôpital Kamal Adwan en une caserne militaire, et a délibérément humilié le personnel médical et les blessés ».
Pour sa part, le journaliste palestinien Anas Al-Sharif, qui a visité l’hôpital après le retrait des forces israéliennes, a déclaré sur son compte sur la plateforme X que « ce que l’occupation israélienne a fait à l’intérieur de l’hôpital Kamal Adwan est un crime horrible contre la population et le personnel médical ».
L’armée israélienne mène, depuis le 7 octobre dernier, une guerre dévastatrice contre Gaza qui, au 15 décembre, a fait plus de 18 800 morts et 51 000 blessés, pour la plupart des enfants et des femmes, provoqué une vaste destruction des infrastructures et une « catastrophe humanitaire sans précédent », d’après des sources palestiniennes et internationales.
Affamer les civils comme méthode de guerre
Avec près de 90 % de la population de Gaza déplacée, des dizaines de milliers de civils blessés et un manque cruel d’accès à la nourriture, à l’eau, aux fournitures médicales et à une hygiène adéquate, la population est soumise à une mort lente et dans la souffrance.
Parmi eux, environ 45 000 femmes enceintes et 68 000 femmes qui allaitent sont menacées d’anémie, d’hémorragie et de mort, selon le Fonds populaire des Nations unies.
Dans le camp de réfugiés de Nuseirat, au centre de Gaza, une autre journaliste palestinienne, Haneen Ali al-Qutshan, fait partie des 25 personnes tuées lors d’une attaque israélienne.
Iyad Maghari, maire du camp, explique que plus de 400 000 résidents et personnes déplacées vivent dans ce secteur et sont confrontés à la menace croissante de la faim et de la soif en raison du siège et de l’offensive militaire israéliens.
« Les centres d’hébergement [du camp] manquent des produits de première nécessité », a déclaré Maghari, selon Al Jazeera.
« Nous mettons en garde contre les dangers de propagation de maladies et d’épidémies dus à l’accumulation de grandes quantités de déchets et d’eaux usées dans les rues », a-t-il ajouté.
« Depuis plus de deux mois, Israël prive la population de Gaza de nourriture et d’eau, une politique encouragée ou approuvée par de hauts responsables israéliens et qui reflète l’intention d’affamer les civils comme méthode de guerre », a déclaré Omar Shakir, directeur pour Israël et la Palestine à Human Rights Watch.
Entre le 21 octobre et le 16 décembre, seuls 4637 camions sont entrés dans la bande de Gaza assiégée par le point de passage de Rafah, indique le Croissant-Rouge palestinien (CRP), qui a reçu 60 % des livraisons.
L’organisation humanitaire affirme que l’aide qui est entrée dans l’enclave assiégée ne répond pas à 10 % des besoins de la population et demande « la poursuite inconditionnelle de l’entrée de l’aide ».
Même avec l’aide qui entre à Gaza, la distribution est très dangereuse et difficile.
« Il n’est pas possible d’acheminer l’aide sous un ciel chargé de frappes aériennes. Nous ne pouvons pas accéder à ceux qui ont le plus besoin de nous et remplir notre mission », a déclaré Juliette Touma, porte-parole de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens, à la BBC, soulignant la gravité de la situation.
L’armée israélienne a assassiné 505 Palestiniens en Cisjordanie depuis le début de l’année 2023
17 décembre 2023 – Parmi les personnes tuées par « Israël » en Cisjordanie, 111 sont des enfants.
Le ministère palestinien de la Santé a annoncé que le nombre total de Palestiniens tués en Cisjordanie occupée par l’occupation israélienne cette année s’élève à 505 personnes, dont 111 enfants.
Tôt dimanche matin, deux jeunes Palestiniens sont tombés en martyrs et d’autres ont été grièvement blessés dans le camp de réfugiés de Nour Shams à Tulkarm, en Cisjordanie occupée, lors d’une attaque de drone par les forces d’occupation israéliennes ; en outre, un autre Palestinien a été tué par les forces israéliennes à Jénine.
Parallèlement aux raids incessants sur les villes et villages de Cisjordanie, l’occupation israélienne a intensifié ses agressions en recourant massivement aux frappes de drones comme moyen de « maintien de l’ordre » dans la région.
Tulkarm et son camp de réfugiés, qui se trouvent près de la ligne de séparation entre la Cisjordanie et les colonies de l’occupation israélienne sur la côte de la Palestine, ont subi une part importante de l’agression israélienne, avec des dizaines de Palestiniens tués et blessés, des infrastructures civiles gravement endommagées, et des centaines d’arrestations lors de multiples raids et incursions dans le gouvernorat palestinien.
La Force de réponse rapide des Brigades des Martyrs d’Al-Aqsa, un groupe local de Tulkarem, a annoncé samedi soir que ses membres continueraient à résister aux forces d’invasion, confirmant plusieurs embuscades visant les forces d’occupation à Tulkarem.
Lundi, l’organisation de la résistance a déclaré que ses combattants utilisaient des engins explosifs improvisés (EEI) pour repousser les véhicules blindés de l’occupation.
La croissance rapide des organisations de la Résistance dans les villes de Cisjordanie telles que Jénine et Tulkarem a déclenché une frénésie israélienne visant à empêcher toute action organisée de la Résistance de se répandre en Cisjordanie.
Malgré le ciblage et l’assassinat de plusieurs dirigeants de la Résistance à Jénine, Naplouse et Tulkarem depuis 2021, les organisations que ces martyrs ont créées continuent de mener des opérations exceptionnelles, ciblant les forces d’occupation israéliennes.
Ces groupes ont tiré la légitimité de résister du peuple palestinien, représenté par les partis politiques qui ont annoncé aujourd’hui une grève générale dans le gouvernorat.
« Israël » a enlevé plus de 4000 Palestiniens en Cisjordanie occupée
À la suite des opérations de résistance du 7 octobre, « Israël » a kidnappé plus de 4000 Palestiniens en Cisjordanie occupée.
Les estimations les plus basses, à partir des données collectées par des organisations appropriées, suggèrent qu’au moins 1000 d’entre eux sont originaires d’al-Khalil [Hébron].
Quelque 150 femmes ont été arrêtées jusqu’à présent, originaires de Cisjordanie et des territoires palestiniens occupés en 1948. En outre, plus de 255 enfants ont été arrêtés.
En ce qui concerne les journalistes détenus par l’occupation israélienne, 45 cas ont été enregistrés depuis le 7 octobre, dont 32 sont toujours incarcérés.
Depuis l’opération du 7 octobre, l’occupation israélienne a également émis plus de 2100 ordres de détention administrative, y compris de nouveaux ordres et des renouvellements d’anciens ordres.
Auteur : Leila Warah
18 décembre 2023 – Mondoweiss – Traduction : Chronique de Palestine