Gaza : malgré ses menaces génocidaires, Trump se prend les pieds dans le tapis

Photo : Shedrick Pelt via The Palestine Studies

Par Abdel Bari Atwan

Il négocie directement avec le « Hamas » et menace de massacrer tous les habitants de la bande de Gaza. Qu’est-ce qui inquiète donc Israël ?

Les menaces de Trump de « tuer tous les habitants de la bande de Gaza s’ils ne libèrent pas les captifs israéliens, vivants et morts » ont confirmé hier qu’il est un terroriste raciste et un malade dépourvu de raison et de sentiments, incapable d’agir comme un président sain d’esprit ou même comme un être humain normal.

Espèce de fou… les Gazaouis détiennent-ils des prisonniers ?

La déclaration de Trump, « Il enverra à Israël ce dont il a besoin en termes de bombes, de munitions et d’équipements militaires pour accomplir la mission dans le secteur, qui est l’extermination de deux millions de Palestiniens », nécessite une ambulance pour l’emmener à l’asile psychiatrique le plus proche.

Gaza : la résistance ne cède pas au bluff de Trump

Hitler n’a jamais menacé de fournir à un de ses tueurs la « Mère de toutes les bombes », pesant une tonne, pour éliminer les habitants de toute une région, leur promettant dans son délire « un bel avenir ».

Ce type de contradiction ne se trouve que chez les malades mentaux.

Ces menaces ont été vomies après que son envoyé spécial pour les questions relatives aux prisonniers, Adam Boller, a rencontré les dirigeants du Hamas à Doha pour discuter de la libération des captifs israéliens, vivants et morts.

Ces menaces s’expliquent par deux raisons essentielles :

  • Premièrement, les négociateurs du Hamas n’ont pas été « impressionnés » par cette manœuvre américaine qui a mis fin au siège et qualifié le mouvement d’organisation terroriste.
    Ils n’ont pas dansé de joie, mais ils ont courageusement respecté toutes leurs conditions, y compris la décision de cessez-le-feu, la mise en œuvre de tout ce qui avait été convenu lors des trois cycles de négociations et le rejet de toutes les pressions américaines, israéliennes et arabes.
  • Deuxièmement : les Israéliens, les maîtres de Trump, ont fait campagne contre lui et son gouvernement parce qu’il a entamé ces négociations sans leur en parler et leur a poignardé dans le dos. Il a cherché à les calmer et à leur faire avaler leur colère en tenant des discours agressifs et sanglants contre le Hamas et la bande de Gaza parce qu’il est un président lâche et sans caractère.

Nous avons été surpris que certains groupes arabes, notamment officiels, aient applaudi ce précédent américain de négociations directes avec le Hamas comme une « faveur » et le signe d’un changement de politique de l’administration Trump.

La décision de Trump de négocier est intervenue après que son gouvernement et ses émissaires ont échoué à imposer leurs conditions à la résistance palestinienne par le biais d’intermédiaires ou de menaces arabes, comme ils le font avec les « dirigeants » arabes, qui s’inclinent immédiatement en signe d’obéissance et acceptent de verser des centaines de milliards de dollars en guise de « cadeau » et de « marque de bonnes intentions » pour éviter de mettre en colère « l’Oncle Sam ».

Trump a entamé des conversations directes avec le Hamas parce qu’il s’est rendu compte qu’ils ne craignaient pas ses menaces ni l’ouverture des « portes de l’enfer » sur eux, et de leur important soutien populaire.

Ses intentions de déplacer les Gazaouis et de transformer la bande de Gaza en « Riviera du Moyen-Orient », une transaction immobilière destinée à rapporter des milliards à ses entreprises, à sa belle-famille et à ses amis sionistes, ont échoué.

États-Unis : en marche forcée vers la dictature

Tout comme les menaces de déplacement ont échoué et ont donné des résultats contre-productifs en étant rejetées lors du dernier sommet arabe et par toutes les personnes honorables dans le monde, y compris les gouvernements européens qui comprennent les conséquences catastrophiques de ce projet criminel et délirant, les dernières menaces de Trump d’anéantir tous les habitants du secteur avec des bombes américaines et des mains sionistes échoueront.

Les discussions américaines avec le « Hamas » ne sont pas un cadeau ou une faveur, mais un signe de défaite et d’échec de tous les efforts de d’expulsion et d’extermination, quelle que soit leur gravité.

Les États-Unis n’ont pas négocié avec le « Viêt-Cong » au Viet Nam avant que le nombre de leurs victimes n’augmente. Ils ont entamé des négociations avec les talibans afghans après des revers récurrents et des effusions de sang sur le champ de bataille.

Après l’héroïsme de la résistance irakienne, Obama a retiré d’Irak 160 000 soldats lors d’une nuit sans lune en 2011.

Merci aux hommes vivants et martyrisés de Gaza qui ont résisté à la guerre d’extermination pendant plus d’un an et demi.

Merci aux généraux et aux cadres de la résistance qui ont mené la lutte avec une ingéniosité extraordinaire, parachevant le « déluge d’Al-Aqsa ».

Merci à tous les fronts de soutien au Yémen, au Liban, en Irak et bientôt en « Syrie de la Résistance »… et les jours sont comptés.

7 mars 2025 – Raï al-Yaoum – Traduction : Chronique de Palestine

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