Le rapport a recensé les obstacles à l’application du niveau de santé le plus élevé possible pour les Palestiniens vivant sous occupation, notamment les obstacles à l’accès à la santé et les atteintes aux soins de santé.
Gerald Rockenschaub, responsable de l’OMS dans les territoires palestiniens occupés, a déclaré que “jouir du meilleur état de santé possible est un droit fondamental de tout être humain. Le rapport d’aujourd’hui décrit les principaux obstacles à la réalisation de ce droit pour les Palestiniens vivant sous occupation permanente en Cisjordanie et dans la bande de Gaza “.
Rockenschaub a déclaré qu’en 2017, “nous avons enregistré le taux d’autorisation le plus bas jamais enregistré pour les patients de Gaza ayant besoin d’un accès aux hôpitaux en Cisjordanie, à Jérusalem-Est et en Israël. Cette année également, un grand nombre d’attaques se sont produites contre le personnel de santé, les ambulances, avec la triste perte de trois collègues de la santé tués alors qu’ils s’activaient à soigner les personnes blessées lors des manifestations dans le contexte de la ‘Grande Marche du Retour’ à Gaza”.
“Nous sommes confrontés à des défis majeurs dans le secteur de la santé dans les territoires palestiniens occupés, avec des réductions de financement et un espace d’intervention humanitaire réduit. Cet événement est une occasion pour nous de nous réunir, de réfléchir à ces défis et d’envisager des actions stratégiques dans les mois à venir, afin d’apporter des améliorations significatives pour la santé des Palestiniens”.
Le rapport de l’OMS décrit les principaux indicateurs permettant d’évaluer le droit à la santé dans les territoires palestiniens occupés, et fournit une analyse détaillée des obstacles à l’accès pour certains des patients palestiniens les plus vulnérables qui ont besoin d’un permis pour accéder à des soins de santé spécialisés.
L’OMS a également lancé un recueil de photos sur le droit à la santé, qui présente des patients, des agents de santé et les difficultés qu’ils rencontrent.
On trouve parmi les nombreux reportages photographiques, l’un de Mahomet, âgé de 7 ans, qui vit dans la bande de Gaza assiégée, et est atteint d’un cancer de la hanche droite, ainsi qu’un reportage sur sa grand-mère Amal.
Amal y parle du fardeau financier que représente le fait de se rendre à Jérusalem-Est pour des soins de santé. “Je n’ose rien acheter, mais parfois, Mahomet demande d’aller à la cafétéria pour acheter une friandise. Je ne peux lui acheter que les choses les moins chères, car tout l’argent va au transport”, notant que” Gaza n’a pas de travail, pas d’électricité, pas d’eau, rien”.
Selon une déclaration de Jamie McGoldrick, coordonnateur humanitaire et coordonnateur résident des Nations Unies pour les territoires palestiniens occupés, “les restrictions imposées par Israël à la libre circulation des Palestiniens et son régime de permis ont de graves conséquences pour l’accès aux soins de santé d’un groupe de patients extrêmement vulnérables qui ont besoin de traitements spécialisés et d’analyses non disponibles à Gaza ou en Cisjordanie, en dehors de Jérusalem-Est.”
Il a encore souligné : “Un tiers de ces patients sont sujets à un traitement contre le cancer. Un tiers de ces patients sont des enfants et des adolescents âgés de 19 ans ou moins. Les trois cinquièmes de ces patients ont fait l’objet d’au moins un refus ou d’un retard d’une demande de permis en 2017. Nous avons collectivement la responsabilité d’insister pour que les Palestiniens jouissent de droits pleins et égaux et aient un accès sans entraves aux services nécessaires à la jouissance de la santé et du bien-être.”
7 octobre 2018 – Ma’an News – Traduction : Chronique de Palestine