Middle East Monitor – Le gouvernement néerlandais a défendu le droit de boycotter Israël, rejetant ainsi les pressions israéliennes pour faire interdire cette activité politique.
En réponse aux questions du député écologiste Rik Grashoff concernant les menaces d’Israël contre les militants actifs dans la campagne de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS), le ministre des Affaires étrangères Bert Koenders a dit que « les déclarations ou réunions concernant la campagne BDS sont protégées par la liberté d’expression et la liberté de réunion, tel que consacré dans la Constitution néerlandaise et la Convention européenne des droits de l’homme ».
Selon Koenders, Israël soulève régulièrement la question de la campagne BDS dans les réunions bilatérales avec le gouvernement néerlandais. Le ministre a rappelé que si le gouvernement lui-même ne soutient pas le boycott d’Israël, « être en accord avec la campagne BDS relève de la liberté d’expression. »
La Hollande est le deuxième pays de l’Union européenne (UE) à déclarer publiquement que le soutien à la campagne BDS dirigée par les Palestiniens doit être protégé en vertu du principe de la liberté d’expression.
En mars 2016, le ministère suédois des Affaires étrangères avait affirmé de son côté que la campagne BDS « est un mouvement de la société civile » et que « les gouvernements ne devraient pas intervenir dans les opinions des organisations de la société civile. »
Riya Hassan, coordinateur en Europe pour le Comité national palestinien de la campagne BDS (BNC), s’est félicitée des commentaires Koenders :
« Avec les Pays-Bas qui se joignent à la Suède dans la défense du droit de soutenir et de faire campagne pour les droits des Palestiniens – en vertu du droit international par le biais de BDS – la tentative d’Israël d’obtenir l’interdiction du mouvement BDS en Europe et d’intimider ses partisans a pris un sérieux coup. »
26 mai 2016 – Middle East Monitor