Des images satellite attestent le succès des frappes iraniennes sur l’État génocidaire

La base aérienne Nevatim, en Palestine occupée, après avoir été touchée par des missiles iraniens - Image : Planet Labs PBC, via AP

Par Al-Mayadeen

Des images satellite montrent les dégâts subis par la base aérienne israélienne de Nevatim, dans le sud de la Palestine occupée, qui est l’une des bases aériennes stratégiques les plus importantes et les plus vastes d’« Israël », à la suite de l’opération iranienne « Promesse tenue 2 ».

Des images satellite publiées par l’Associated Press (AP) montrent les dégâts subis par la base aérienne israélienne de Nevatim, dans le sud de la Palestine occupée, après qu’elle a été la cible d’un tir massif de missiles balistiques iraniens dans le cadre de l’opération « Promesse tenue 2 ».

Les images, prises après l’opération iranienne, montrent un grand trou dans le toit d’une rangée de bâtiments près de la piste principale, tandis que de gros débris peuvent être vus éparpillés autour du bâtiment.

Dans ce contexte, il convient de noter que la base aérienne de Nevatim de l’occupant israélien est l’une des bases aériennes stratégiques les plus importantes et les plus vastes d’« Israël », puisqu’elle contient trois pistes et le 140e escadron, également connu sous le nom de Golden Eagle Squadron, un escadron de chasseurs Lockheed Martin F-35 Lightning II, un autre escadron de F-35, deux escadrons de transport, un escadron de ravitaillement, des avions furtifs, le Nahshon 122, anciennement connu sous le nom d’escadron Dakota, un escadron d’avions espions Gulfstream G550 et G500, des avions AEW&C, et des avions utilisés pour la collecte de renseignements sur les transmissions (avions à mission électronique spéciale).

La base abrite le quartier général du Strategic Air Command de l’armée de l’air de l’occupation israélienne et l’avion présidentiel de l’occupation israélienne Wing of Zion.

Géographiquement, la base est située à 15 kilomètres au sud-est de Beer Sheba, à 16 kilomètres du centre atomique de Dimona et à environ 1100 kilomètres de la frontière occidentale de l’Iran.

Historiquement, la base a été établie en 1947 sur les ruines d’une piste construite par l’occupation britannique et utilisée par l’armée de l’air sioniste Sherut Avir appartenant à l’organisation terroriste Haganah qui a procédé au nettoyage ethnique de la Palestine pendant la Nakba de 1948 avec d’autres organisations terroristes sionistes, tandis que la base a été rénovée en 1983 grâce à un financement des États-Unis.

Il y a deux jours, l’Iran a pris pour cible la base de Nevatim et la base de Hatsarim, qui abrite des avions F-15, utilisés dans l’assassinat du martyr Sayyed Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah, ainsi que la base de Tel Nof, située près de Tel Aviv, en réponse à l’assassinat du secrétaire général du Hezbollah, du général de division iranien Abbas Nilforooshan, et du responsable du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh.

Le Corps des gardiens de la révolution iranienne (CGRI) a confirmé que 90 % des missiles lancés dans le cadre de l’opération avaient atteint leur cible, soulignant que l’attaque avait été menée dans le cadre du droit de légitime défense et conformément aux lois internationales.

De son côté, CNN a confirmé qu’un grand nombre de missiles iraniens ont frappé la base de Nevatim dans le désert d’al-Naqab et que la base de Tel Nof, située à plus de 22 kilomètres au sud de Tel Aviv, a également été touchée par des missiles lors de l’opération lancée par la République islamique d’Iran.

En outre, des vidéos ont également montré qu’au moins deux missiles ont atterri près du quartier général du Mossad dans le quartier de Galilut à Tel-Aviv lors de l’opération iranienne.

Le succès de l’Iran suscite des inquiétudes quant à une opération conjointe de la Résistance

L’attaque de missiles iraniens contre les territoires occupés dans la nuit de mardi à mercredi a suscité des inquiétudes en matière de sécurité en « Israël » et parmi ses alliés quant aux conséquences d’une éventuelle opération conjointe menée par l’Axe de la Résistance, comprenant l’Iran et la Résistance islamique au Liban – le Hezbollah, selon un article publié par The Guardian.

1er octobre 2024 – Images de l’attaque sur la base de Tel Nova

Dans cet article, Peter Beaumont affirme que, bien que les images diffusées aient montré des incendies massifs dans les bases militaires, en particulier la base aérienne de Tel Nof, « Israël » et ses alliés se sont empressés de qualifier l’attaque d’échec.

Cependant, Peter Beaumont affirme que l’interprétation de l’attaque iranienne ne dépend pas uniquement des dommages infligés, mais plutôt du fait que 181 missiles ont pu contourner et percer les « puissants » intercepteurs et défenses aériennes israéliens.

Selon l’auteur, l’opération iraniennea réussi à atteindre exactement son objectif, déclenchant des préoccupations de longue date concernant la sécurité d’« Israël » et les implications d’une éventuelle attaque conjointe de missiles par l’Axe de la Résistance.

Ce qu’il convient de noter, cependant, c’est la précision dont a fait preuve l’attaque, qui n’a pratiquement pas endommagé les infrastructures civiles, hormis les dégâts mineurs causés par les éclats d’obus tombés après une interception.

Bien qu’« Israël » se targue de ses capacités d’interception et de défense aérienne, il a également préparé les centres de soins et les hôpitaux à anticiper et à s’attendre à des pertes massives en cas de scénario comme celui de l’opération iranienne.

Commentant l’attaque, le quotidien israélien Haaretz a rapporté que les forces d’occupation ont refusé d’annoncer le pourcentage d’interception mardi soir pour prétendument empêcher l’Iran et le Hezbollah d’obtenir des informations clés qui les aideraient à « tirer des leçons ».

Selon M. Beaumont, cela confirme ce que les journalistes et les analystes ont déduit de l’attaque : malgré les allégations israéliennes « d’interception presque complète », les missiles iraniens des deux vagues ont pénétré dans l’espace aérien occupé et ont atteint leurs cibles.

3 octobre 2024 – Al-Mayadeen – Traduction : Chronique de Palestine