Le gouvernement israélien a commencé dimanche la construction d’une barrière maritime au large de la côte nord de la bande de Gaza, supposée servir à empêcher le passage de résistants palestiniens en dehors de l’enclave côtière assiégée et vers le territoire israélien.
Le site d’information israélien Ynet a rapporté que la barrière navale, qui est sous la responsabilité du ministère de la Défense, est conçue pour empêcher une éventuelle “infiltration d’une cellule terroriste du Hamas” en Israël depuis Gaza. Le projet de plusieurs millions de dollars devrait être achevé d’ici la fin de 2018.
Toujours selon Ynet, le ministre israélien de la Défense Avigdor Lieberman du parti fasciste Yisrael Beiteinu, s’est félicité de la barrière comme étant unique en son genre et “un revers supplémentaire pour le Hamas, qui a perdu une autre capacité stratégique dans laquelle il a investi massivement”.
Le quotidien israélien Haaretz a rapporté que la barrière se composerait de trois couches : un niveau sous-marin, surmonté d’une couche de pierres et d’une clôture de barbelés au-dessus de l’eau. Toute la barricade elle-même sera entourée d’une autre clôture fortifiée.
La barrière s’étendra sur 37 miles et devrait coûter environ 3 milliards de shekels (833 millions de dollars), chaque kilomètre de la partie souterraine de la barrière coûtant environ 41,5 millions de shekels (11,5 millions de dollars). Les coûts de construction de la clôture en surface ont été évalués à 1,5 million de shekels (416 000 $) par kilomètre.
Selon les médias israéliens, la décision de construire la barrière navale a été motivée par un incident survenu lors de l’agression israélienne de 2014 contre Gaza, lorsque les combattants de la résistance palestinienne auraient réussi à pénétrer sur le territoire israélien par la voie maritime.
Depuis l’agression de l’été 2014 à Gaza, Israël a maintenu un système de détection sous-marin le long de la frontière maritime avec le nord de la bande de Gaza, permettant aux forces israéliennes de détecter l’éventuel passage de plongeurs et de nageurs dans la zone.
Israël prétend voir une menace croissante de “violations” par la mer depuis les dernières semaines, durant lesquelles les forces israéliennes ont massacré 113 Palestiniens le long de la clôture de Gaza lors de manifestations massives pour protester contre le blocus israélien du territoire.
Les plus de 2 millions de Palestiniens vivant dans la bande de Gaza ont souffert d’un blocus terrestre, aérien et maritime vieux de 12 ans imposé par Israël, qui a plongé le petit territoire dans la pauvreté avec un taux de chômage parmi les plus élevés au monde.
L’ONU a déclaré que Gaza pourrait être “inhabitable” d’ici 2020.
28 mai 2018 – Ma’an News – Traduction : Chronique de Palestine