Par Al-Mayadeen
Le porte-parole du ministère de la santé à Gaza a lancé un appel urgent aux organisations de défense des droits des femmes et à la communauté internationale à la veille de la Journée internationale des droits des femmes.
La communauté internationale prive les femmes palestiniennes de leurs droits et garde le silence sur les violations israéliennes dont elles sont victimes, a déclaré le porte-parole du ministère de la santé à Gaza, Ashraf al-Qudra, à la veille de la Journée internationale des droits des femmes.
M. al-Qudra a ajouté que le silence de la communauté internationale a contribué au génocide des femmes palestiniennes, de leurs enfants et de leurs familles aux mains des forces d’occupation israéliennes, actes qui ont bénéficié du soutien militaire ou diplomatique des États-Unis et de l’Europe.
Il a souligné que les femmes palestiniennes, en particulier dans la bande de Gaza, subissent la pire catastrophe humanitaire, qui comprend des meurtres de masse, des déplacements, des détentions, d’innombrables avortements, des épidémies et la mort.
M. Al-Qudra a appelé les Nations unies à prendre des mesures immédiates pour mettre fin à l’agression et au génocide israéliens contre les femmes palestiniennes et leurs familles. Il a également exhorté les institutions qui s’occupent des droits des femmes à se solidariser avec les femmes palestiniennes et à mobiliser leurs efforts pour exiger la fin de l’agression israélienne dans la bande de Gaza.
Il a également demandé à ces organisations de promouvoir les besoins sanitaires, psychologiques et sociaux des femmes palestiniennes, en particulier dans la bande de Gaza.
En effet, les femmes et les enfants palestiniens ont été la principale cible de l’agression israélienne sur la bande de Gaza, qui à ce jour a tué 30 800 Palestiniens et en a blessé 72 289 autres, dont la plupart sont des femmes et des enfants.
Les femmes palestiniennes ont souffert des bombes israéliennes visant leurs maisons, des troupes israéliennes ravageant leurs biens personnels, du massacre de leurs enfants et des conditions horribles dans lesquelles elles ont donné naissance à leurs enfants.
En outre, le blocus permanent imposé à Gaza aggrave la situation des femmes palestiniennes, en limitant l’accès aux soins de santé essentiels et en éliminant les éléments indispensables à la vie moderne, tels que l’éducation et les possibilités d’emploi.
L’incapacité de la communauté internationale à s’attaquer à ces problèmes systémiques perpétue le cycle de la souffrance pour les femmes palestiniennes, qui non seulement subissent les conséquences directes du conflit, mais sont également confrontées à l’impact à long terme sur leurs familles et leurs communautés.
Des chiffres choquants révèlent la réalité des conditions de vie des femmes palestiniennes
À la veille de la Journée internationale des droits des femmes, le Bureau central palestinien des statistiques met en évidence la violence israélienne à l’encontre des femmes palestiniennes dans l’ensemble de la Palestine occupée.
Le Bureau central palestinien des statistiques a indiqué qu’« Israël » a assassiné 9 000 femmes palestiniennes depuis le début de la guerre génocidaire israélienne contre le peuple palestinien de la bande de Gaza.
Cela intervient alors que le ministère de la santé de Gaza a annoncé qu’« Israël » avait tué un total confirmé de 30 717 Palestiniens depuis le début du génocide contre la bande de Gaza le 7 octobre de l’année dernière.
Les femmes à Gaza : Une cible israélienne
Le rapport, qui fait le point sur la situation des femmes palestiniennes à la veille de la Journée internationale de la femme, indique que 75 % des 72 156 blessés sont des femmes, tandis que les femmes et les enfants représentent 70 % des 7 000 cas de personnes disparues.
Les rapports en provenance de Gaza indiquent en outre qu’environ deux millions de personnes ont été forcées d’évacuer leurs maisons, la moitié d’entre elles étant des femmes.
Selon le rapport, les femmes palestiniennes représentent 49 % de la population totale de toute la Palestine occupée, avec un total de 2,76 millions de femmes à la mi-2024 (1,63 million en Cisjordanie et 1,13 million à Gaza).
La situation sanitaire à Gaza révèle des défis importants pour les femmes enceintes, avec environ 60 000 femmes enceintes dans la région et environ 180 naissances par jour. Environ 15 % de ces femmes risquent des complications difficiles à traiter en raison du manque de soins médicaux.
L’incidence des naissances prématurées a augmenté d’environ un tiers, en raison de facteurs tels que le stress et les traumatismes, ce qui a entraîné une augmentation de 300 % des fausses couches.
Les femmes enceintes de Gaza sont confrontées à la malnutrition et à la déshydratation dans un contexte de graves pénuries alimentaires. Nombre de leurs nouveau-nés souffrent d’insuffisance pondérale et sont confrontés à des problèmes de santé.
Les mères qui allaitent voient leur production de lait réduite en raison de la malnutrition, ce qui entraîne des difficultés financières pour acheter du lait maternisé. Par conséquent, les mères ont recours à des solutions de rechange inadéquates, voire dangereuses, pour l’allaitement.
La santé des femmes à Gaza a été affectée par l’agression israélienne, ce qui a entraîné une pénurie de fournitures sanitaires et le recours à des solutions primitives. Certaines femmes ont recours à des pilules contraceptives pour préserver leur santé sexuelle et reproductive.
Le manque de médicaments et l’indisponibilité de nombreux produits d’hygiène féminine contribuent aux infections féminines, ce qui a un impact négatif sur le bien-être physique et mental.
Les femmes de Cisjordanie n’ont pas été épargnées par la violence israélienne
En ce qui concerne la Cisjordanie, le Bureau central des statistiques mentionne que quatre femmes palestiniennes ont été tuées sur un total de 423 Palestiniens depuis le 7 octobre.
Le silence du féminisme occidental sur Gaza met à nu sa faillite morale
En 2023, le rapport souligne que 300 femmes ont été détenues en Cisjordanie, dont 200 depuis le début de la guerre génocidaire israélienne contre Gaza.
A Al-Quds, l’occupation a arrêté 165 femmes dont 84 ont été détenues après le lancement de l’opération « Déluge al-Aqsa » et le lancement de la guerre génocidaire israélienne contre le peuple palestinien à Gaza.
Les prisons israéliennes : l’enfer sur terre pour les femmes détenues
Le rapport souligne également l’absence de données précises concernant le crime de disparition forcée à Gaza, en insistant sur le fait que l’occupation persiste à l’appliquer aux détenus de Gaza.
Les données de l’Autorité des affaires pénitentiaires indiquent qu’« Israël » continue de détenir 56 prisonnières, dont 44 de Cisjordanie, 3 de Gaza et 9 des territoires palestiniens occupés de 1948.
Parmi elles, on compte 5 prisonnières condamnées, 40 détenues et 11 femmes placées en détentions administratives, dont deux mineures.
Le rapport souligne que les femmes palestiniennes enceintes et allaitantes sont plus vulnérables aux risques sanitaires. Pendant les crises, les femmes ont tendance à réduire leur consommation alimentaire, s’exposant ainsi au risque de malnutrition et de nutrition inadéquate.
Les femmes enceintes et allaitantes sont plus exposées aux risques sanitaires, tels que les malformations congénitales ou la mortalité infantile précoce.
La guerre israélienne contre Gaza entre dans son 153e jour, cinq morts dans un bombardement à Rafah. Les forces d’occupations israéliennes ont bombardé des zones du sud et du centre de Gaza jeudi 7 mars, alors que l’agression contre la bande de Gaza entrait dans son 153e jour.
Les frappes israéliennes ont coïncidé avec des affrontements intenses entre les combattants de la Résistance palestinienne et les forces d’occupation israéliennes à Gaza, en particulier dans les régions méridionales du territoire assiégé.
Auteur : Al-Mayadeen
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8 mars 2024 – Al-Mayadeen – Traduction : Chronique de PalestineÉléa Asselineau & Lotfallah