La libération des 369 otages palestiniens n’est qu’une étape vers une Palestine libre et indépendante (photos)

15 février 2025 - Des membres de la résistance armée palestinienne ont remis les trois prisonniers israéliens Alexander Troufanov, Iair Horn et Sagui Dekel Chen aux représentants du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Khan Yunis, au sud de Gaza. Des centaines de Palestiniens se sont rassemblés alentour pour assister à la cérémonie de remise au cours de laquelle le Hamas et le Jihad islamique palestinien ont fait une démonstration de force militaire. En échange de la libération des trois prisonniers israéliens, 369 otages palestiniens doivent libérés dans le cadre de l'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. Parmi eux, 333 retourneront à Gaza et 24 seront immédiatement déportés en Égypte. Environ 14 000 prisonniers palestiniens croupissent dans les prisons israéliennes, dont un tiers environ sont en détention administrative, sans accusation ni procès - Photo : Doaa Albaz / Activestills

Par Al-Mayadeen

La résistance palestinienne a fermement condamné le traitement humiliant et raciste infligé par l’occupation israélienne aux prisonniers palestiniens, les exposant à des sévices physiques et psychologiques en violation flagrante du droit international.

Le mouvement Hamas a salué la libération de plusieurs prisonniers palestiniens dans le cadre du sixième échange, la qualifiant de grande réussite dans la lutte permanente du peuple palestinien pour la libération.

Dans une déclaration publiée samedi, le Hamas a réaffirmé que la libération des prisonniers palestiniens reste une priorité fondamentale pour le peuple palestinien et la Résistance, soulignant que le combat ne prendra fin que lorsque tous les détenus auront été libérés des prisons israéliennes.

Photo : Doaa Albaz / Activestills
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Photo : Mosab Shawer / Activestills
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La déclaration a également tenu « Israël » entièrement responsable du respect des conditions de l’échange de prisonniers et des règles humanitaires. Elle a averti qu’Israël devait immédiatement passer à la deuxième phase des négociations, sans obstruction ni retard.

Le Hamas a relevé que l’unité du peuple palestinien et sa résistance sont la clé pour vaincre les plans sionistes de déplacement, tout comme ils ont brisé les précédents projets de l’occupation.

Le mouvement a également fermement condamné le traitement humiliant et raciste des prisonniers palestiniens par l’occupation israélienne, qui les expose à des violences physiques et psychologiques en violation flagrante du droit international.

Le Hamas a dénoncé les mauvais traitements systématiques infligés par « Israël » aux détenus, en les opposant à l’engagement ferme de la résistance palestinienne envers les principes éthiques dans le traitement des prisonniers ennemis.

Dans le cadre de leur campagne de déshumanisation, les autorités israéliennes d’occupation ont délibérément forcé les prisonniers libérés à porter des pulls marqués de l’étoile de David et d’un texte en arabe disant : « Nous n’oublions pas, nous ne pardonnons pas », dans un acte calculé de terrorisme psychologique.

369 otages palestiniens libérés des prisons israéliennes dans le cadre d’un accord d’échange

Suite à la remise de trois prisonniers israéliens par la Résistance à Khan Younis, 369 otages palestiniens ont été libérés des prisons de l’occupation israélienne dans le cadre du sixième lot de l’accord d’échange.

Ce samedi, 369 prisonniers palestiniens ont été libérés des prisons israéliennes dans le cadre du sixième lot de l’accord d’échange de prisonniers. Leurs familles à Ramallah, en Cisjordanie, étaient parmi celles qui les ont accueillis.

Les Palestiniens ont souligné leur « fermeté sur leur terre », faisant écho à la phrase affichée par les Brigades al-Qassam sur l’une des banderoles de la plate-forme de remise des prisonniers : « Il n’y a pas de migration sauf vers al-Quds occupée ».

Cela dit, l’occupant israélien a mis en garde plusieurs familles de détenus en Cisjordanie contre l’organisation de célébration de la libération de leurs fils.

Ce lot comprenait 333 prisonniers palestiniens de la bande de Gaza, kidnappés par l’occupation pendant la guerre, ainsi que 36 condamnés à perpétuité. Pour chaque captif israélien libéré par la résistance samedi matin, 111 otages de Gaza et 12 condamnés à perpétuité ont été libérés.

Les Palestiniens accueillent les 333 prisonniers libérés à Gaza, dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu entre le Hamas et l’occupant israélien. À leur libération, les services pénitentiaires israéliens ont voulu humilier les prisonniers palestiniens en les forçant à porter des t-shirts avec la phrase menaçante « Nous n’oublierons ni ne pardonnerons » écrite en arabe, que les prisonniers ont ensuite brûlés. Certains prisonniers palestiniens ont reçu des soins médicaux après avoir été torturés pendant leur détention. L’occupant a libéré un total de 369 otages palestiniens en échange des trois captifs israéliens libérés par le Hamas et le Jihad islamique. Parmi eux, 24 doivent être immédiatement expulsés vers l’Égypte. Environ 14 000 prisonniers palestiniens sont détenus dans les prisons israéliennes, dont un tiers environ sont en détention administrative, sans aucun accusation ni jugement – Photo : Doaa Albaz / Activestills

Plus tôt dans la journée, la Résistance palestinienne a libéré trois prisonniers israéliens, Alexander Tropanov, Sagi Dekel Chen et Yair Horn, à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza. Cette libération fait partie du sixième lot de l’échange de prisonniers prévu dans l’accord de cessez-le-feu.

Des centaines de combattants des Brigades al-Qassam, la branche armée du Hamas, et des Brigades al-Quds, la branche armée du Jihad islamique, se sont rassemblés sur la place où les prisonniers ont été libérés.

Le Jihd Islamique Palestinien [JIP] et le Hamas condamnent les violations israéliennes contre les prisonniers palestiniens

Les organisations de la résistance palestinienne condamnent le traitement infligé par l’occupation israélienne aux prisonniers palestiniens libérés dans le cadre de l’accord d’échange de prisonniers.

Les prisonniers palestiniens libérés ont brûlé les vêtements qu’ils étaient contraints de porter par les autorités israéliennes, qui étaient marqués d’une étoile de David bleue et portaient l’inscription « Nous n’oublions pas, et nous ne pardonnons pas », a rapporté samedi un correspondant d’Al Mayadeen.

En réponse, le Jihad islamique a fermement condamné ce qu’il a qualifié de « nouveau crime raciste » commis par les forces israéliennes contre les détenus libérés, déclarant que le fait de les obliger à porter des « symboles racistes tels que l’étoile de David et l’emblème de l’administration pénitentiaire israélienne » constitue « une violation flagrante du droit international et humanitaire ».

Le mouvement a en outre dénoncé les médias israéliens pour avoir « délibérément diffusé ces images dans le but de briser le moral de nos prisonniers libérés ». Il a déclaré que ce « comportement raciste et inhumain révèle le vrai visage de l’occupation, sa haine aveugle et son profond sentiment de défaite face à la résilience des forces de résistance qui ont imposé leurs conditions malgré sa brutalité et ses crimes ».

Le Jihad islamique a comparé le traitement réservé par l’occupation aux prisonniers palestiniens à la façon dont la résistance a traité les captifs israéliens, en déclarant : « Le monde a été témoin de la façon dont la résistance a traité les prisonniers ennemis avec dignité, en les libérant d’une manière qui ressemblait à un adieu honorable, sans faire de mal à aucun d’entre eux, contrairement à l’humiliation systématique que nos prisonniers héroïques ont endurée. »

Le mouvement a réaffirmé que de telles pratiques « ne briseront pas la volonté de notre peuple ni ne changeront la réalité selon laquelle l’occupation est vouée à disparaître et que la résistance se poursuivra jusqu’à sa défaite et la libération de nos courageux prisonniers, qui sont les étoiles brillantes de notre cause ».

Entre-temps, le Hamas a également condamné le marquage raciste des prisonniers par l’occupation et le traitement brutal des détenus, le qualifiant de violation flagrante des lois et normes internationales. Le mouvement a souligné son engagement inébranlable envers les principes éthiques dans le traitement des soldats israéliens capturés.

En réponse à ces réactions, la chaîne publique israélienne Kan a déclaré que « les dirigeants politiques n’étaient pas au courant de la décision des autorités pénitentiaires d’imposer cet uniforme aux détenus », reconnaissant que cette décision était problématique compte tenu des efforts de l’occupation israélienne pour présenter la libération des prisonniers palestiniens comme un contraste avec le traitement des prisonniers israéliens par le Hamas.

15 février 2025 – Al-Mayadeen – Traduction : Chronique de Palestine

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