Les déclarations du président brésilien Lula lors du sommet de l’Union africaine (UA) ont levé le voile sur les crimes de l’État sioniste et mis en lumière la vérité sur ce qu’Israël pratique dans les territoires palestiniens qu’il occupe depuis la Nakba : le bannissement, le nettoyage ethnique, le génocide et des horreurs similaires à celles de l’Holocauste.
Lula a fait une comparaison correcte d’un point de vue historique et humanitaire, car les crimes des nazis non seulement contre les juifs, mais aussi contre d’autres populations pendant la Seconde Guerre mondiale en Europe, ressemblent à ce que les sionistes du régime suprémaciste d’Israël ont commis contre la population de Gaza à travers un massacre qui a déjà tué 30 000 Palestiniens, dont la plupart sont des enfants, des femmes et des personnes âgées, en plus des quelque 10 000 disparus et présumés morts sous les décombres, dont les corps n’ont pas été retrouvés.
Le Premier ministre de l’État nazi-sioniste d’Israël, Benjamin Netanyahu, criminel de guerre et terroriste au sens le plus littéral du terme, continue de prétendre qu’Israël « exerce son droit à l’autodéfense » dans le but de mentir au monde.
En effet, selon le droit international, en particulier la Charte des Nations unies et la Convention de Genève, une force d’occupation telle qu’Israël n’a pas le droit d’exercer son droit à l’autodéfense, une force d’occupation telle qu’Israël n’a pas le droit de se défendre, n’est pas autorisée à bombarder des quartiers résidentiels, des hôpitaux, des écoles de l’ONU, des temples religieux et des civils non armés, ni à kidnapper et torturer des milliers de Palestiniens vivant sous son occupation. Pourtant, Israël persiste dans ces pratiques avec le soutien total et le financement des États-Unis et des médias occidentaux.
L’accusation d’antisémitisme utilisée pour intimider les critiques d’Israël ou pour stériliser la discussion et détourner l’attention des vrais problèmes est très commode et utile lorsque les sionistes sont à court d’arguments.
Il existe une distinction claire entre l’antisémitisme en tant que haine des juifs, d’une part, et la critique légitime des politiques dégradantes, oppressives et génocidaires d’Israël à l’encontre du peuple palestinien, d’autre part.
Avec Lula da Silva, la Palestine a retrouvé un allié de choix
Contrairement à cette manipulation honteuse, la comparaison faite par le président Lula est tout à fait appropriée, car si l’intention d’Hitler était l’élimination des juifs, celle d’Israël est l’anéantissement du peuple palestinien, dans le cadre d’une opération de nettoyage ethnique et de génocide.
En ce sens, les nazis et les sionistes peuvent être considérés comme unis dans la pensée et l’action.
Les sionistes utilisent l’Holocauste des juifs d’Europe comme une arme idéologique indispensable et commode en leur faveur, en exploitant et manipulant les faits.
L’écrivain juif Norman G. Filkelstein, dont des membres de la famille ont été assassinés dans les camps de concentration nazis, a écrit dans son livre « L’industrie de l’Holocauste » que « la plupart des gens ignorent que le mouvement sioniste, qui invoque toujours l’horreur de l’Holocauste, a activement collaboré avec l’ennemi le plus féroce que les juifs aient jamais eu [le nazisme] ».
Le Hamas, par exemple, qui est souvent accusé de terrorisme et d’antisémitisme par les occupants sionistes, a pour pratique de ne pas manifester ou soutenir une conduite contre les juifs pour ce qu’ils sont. La charte de 2017 du mouvement précise que sa lutte est contre « le projet sioniste, et non contre les Juifs en raison de leur religion. Le Hamas ne lutte pas contre les juifs parce qu’ils sont juifs, mais il lutte contre les sionistes qui occupent la Palestine. »
La fureur des apologistes des crimes israéliens contre les déclarations du président Lula s’explique par le fait qu’Israël a déjà perdu la bataille dans l’opinion publique mondiale.
Les attaques insensées contre Lula, ce géant disposant d’un prestige international, sont l’écran de fumée dont ils avaient besoin pour tenter de couvrir la défaite militaire évidente à Gaza et les manifestations massives de soutien à la Palestine dans les principales villes du monde et la répudiation pure et simple des actions de l’État terroriste d’Israël.
Israël est au banc des accusés parce qu’il viole le droit international. Le droit à l’autodéfense n’est garanti par tous les moyens, y compris la lutte armée, qu’aux peuples opprimés et occupés.
En l’occurrence, le peuple palestinien.
Auteur : Sayid Marcos Tenório
* Sayid Marcos Tenório est historien et spécialiste des relations internationales. Il est vice-président de l'Institut Brésil-Palestine (Ibraspal) et auteur du livre Palestina : do mito da terra prometida à terra da resistência [Palestine : du mythe de la terre promise à la terre de résistance].
21 février 2024 – Middle East Monitor – Traduction : Chronique de Palestine