Par Memo
Dans ce qui constitue un aveu extraordinaire le Guardian a classé son soutien à la Déclaration Balfour promettant un « foyer » pour le peuple juif comme l’une de ses « pires erreurs de jugement en 200 ans .» le journal britannique a fait cette annonce saisissante vendredi.
« Que pouvons-nous dire de plus, Israël aujourd’hui n’est pas le pays que le Guardian avait anticipé ou aurait souhaité, » dit l’annonce « Quand Arthur Balfour, alors ministre des affaires étrangères, a promis il y a 104 ans d’aider à établir un foyer national pour le peuple juif en Palestine, ses paroles ont changé le monde. »
La Déclaration Balfour controversée a été faite alors que les juifs ne représentaient pas plus de 5 % de la population de Palestine.
Notant que les erreurs les plus remarquables apparurent dans les pages éditoriales, le Guardian a semblé endosser la responsabilité de ce qu’il semble qualifier de projet raté de création d’un « foyer juif » en Palestine.
« Le Guardian de 1917 a soutenu, célébré et contribué, pourrait-on même dire, à la réalisation de la Déclaration Balfour, » note l’annonce. Le rédacteur en chef de l’époque, CP Scott, était un partisan du sionisme ce qui a pu l’aveugler sur les droits des Palestiniens. »
En 1917 CP Scott a écrit un papier affichant le genre de racisme typique des écrivains et hommes politiques occidentaux de l’époque qui soutenaient le projet sioniste.
Le jour de l’annonce de la Déclaration Balfour, Scott a rejeté tout autre prétention sur la Terre Sainte en faisant la déclaration raciste suivante : « La population arabe actuelle en Palestine est peu nombreuse et à un niveau de civilisation peu avancé. »
Les Palestiniens chrétiens et musulmans de l’époque constituaient plus de 95 % de la population.
L’aveu duGuardian survient au moment où le statut d’Israël en tant que pays profondément raciste qui pratique un système d’apartheid est devenu impossible à contester.
Le mois dernier l’organisation illustre de défense des droits humains Human Rights Watch (HRW), s’est jointe à une foule d’autres organisations éminentes pour déclarer qu’Israël commet les crimes d’apartheid et de persécution.
Avant le rapport de HRW, le groupe israélien de défense des droits humains B’Tselem a désigné Israël comme état « d’apartheid » qui « promeut et perpétue la suprématie juive entre la mer Méditerranée et le fleuve Jourdain. »
Faisant écho au rapport de l’ONU de 2017 qui concluait qu’Israël pratiquait l’apartheid, B’Tselem a rejeté l’idée reçue qu’il s’agit d’une démocratie à l’intérieur de la Ligne Verte (Armistice de 1949).
10 mai 2021 – Middle East Monitor – Traduction: Chronique de Palestine – MJB