Le bureau de liaison palestinien a identifié le jeune comme étant Muhammad Zaghlul Rimawi (al-Khatib), âgé de 24 ans.
Le frère de Muhammad, Bashir Rimawi, a déclaré à Ma’an qu’une quarantaine de soldats israéliens ont attaqué leur maison à Beit Rima mardi matin, ont agressé Muhammad alors qu’il était encore dans son lit, avec ses vêtements de nuit.
Bashir a ajouté que les forces israéliennes ont continué à frapper brutalement son frère, alors qu’il était inconscient, l’ont traîné à l’extérieur de la maison et emmené dans un lieu inconnu.
Bashir a déclaré que le bureau de liaison palestinien avait contacté la famille plus tard et l’avait informée que Muhammad avait succombé à ses blessures. Aucune autre information n’a été donnée concernant la mort de Muhammad ou le retour de son corps à la famille pour que ses funérailles puissent avoir lieu.
Les autorités israéliennes d’occupation auraient transféré le corps de Muhammad au centre médico-légal d’Abu Kabir à Jaffa pour une autopsie afin de déterminer la cause du décès.
La famille Rimawi accuse les forces israéliennes d’être responsables de la mort de leur fils Muhammad, suite à l’agression brutale subie pendant ses heures de détention avant d’être déclaré comme décédé.
La Société des prisonniers palestiniens (PPS) a également confirmé que la mort de Muhammad résultait des coups excessifs infligés par les forces israéliennes d’occupation.
Le PPS a tenu Israël pour responsable de l’assassinat de Muhammad Rimawi, “dont la mort s’ajoute à une longue liste de crimes et d’exécutions sommaires perpétrés contre des détenus palestiniens et des prisonniers dans les centres de détention et les prisons”.
L’organisation de défense des droits humains Addameer a déclaré que le recours excessif à la force par les soldats israéliens lors de la détention de Rimawi était la cause de sa mort.
Addameer a ajouté que Rimawi ne constituait pas une menace pour les soldats les obligeant à utiliser une force aussi excessive contre lui, soulignant qu’il s’agissait d’une violation du droit international humanitaire qui interdit le recours à la force contre des civils hors d’une menace directe.
L’organisation a estimé que l’utilisation de cette force meurtrière de cette manière était une exécution sommaire.
Selon un rapport de PPS, le nombre de prisonniers et de prisonniers palestiniens tués depuis 1967 est passé à 217 : 75 d’entre eux ont été tués après leur détention, 72 sont morts sous la torture, 62 de “négligence médicale” et sept ont été “abattus directement par des soldats et des gardes israéliens dans des prisons et des centres de détention”.
Le PPS a également mis en garde contre le silence continu de la communauté internationale et des organisations internationales, qui permettent aux forces israéliennes de tuer des Palestiniens “de sang froid”, sans aucune limite.
Selon les témoignages de centaines de détenus et de prisonniers palestiniens, qui ont été transférés pour être interrogés et dans des centres de détention, 95% d’entre eux ont été victimes de violences physiques et mentales, a rapporté le PPS.
Le PPS a souligné que Rimawi est le 3ème Palestinien à être torturé à mort par Israël cette année: le 22 février 2018, le Palestinien Yassin al Saradih de Jéricho a été agressé à mort par les forces israéliennes et le prisonnier Aziz Eweisat de Jérusalem a été tué après avoir été agressé par les forces israéliennes “Nahshon” dans les prisons israéliennes le 19 mai 2018.
18 septembre 2018 – Ma’an News – Traduction : Chronique de Palestine
Ce sont des assassinats purs et simples, pourquoi jouer sur les mots ?