Nations Unies : Israël enfin sur la liste noire des tueurs d’enfants

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La petite Laila Anwar al-Ghandour, âgée de 8 mois et tuée par l'armée d'occupation, est pleurée par les siens - Photo : ActiveStills/Mohammed Zaanoun

La liste mondiale figure dans un rapport sur les enfants et les conflits armés qui sera soumis au Conseil de sécurité des Nations unies le 14 juin.

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a inscrit l’armée d’occupation israélienne sur une liste mondiale de criminels ayant commis des abus contre des enfants, selon l’ambassadeur sortant d’« Israël » à l’ONU, Gilad Erdan, qui a qualifié cette décision de « honteuse ».

M. Erdan a éructé avoir reçu la notification officielle du verdict vendredi. La liste mondiale est incluse dans un rapport sur les enfants et les conflits armés qui sera soumis au Conseil de sécurité des Nations unies le 14 juin.

Le ministre des affaires étrangères d’ « Israël », Israël Katz, a déclaré que cette décision influencerait les liens du pays avec les Nations unies.

M. Erdan a déclaré avoir été alerté par le chef de cabinet de M. Guterres et a partagé sur les médias sociaux une vidéo de sa réaction à la décision lors de leur conversation téléphonique.

Il s’est dit « totalement choqué et dégoûté » par la décision, prétendant que l’armée israélienne, qui a massacré plus de 36 000 Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants, est « l’armée la plus morale du monde ».

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré que les Nations unies s’étaient « ajoutées à la liste noire de l’histoire ».

Le rapport annuel de M. Guterres au Conseil de sécurité, composé de 15 membres, sur les enfants et les conflits armés porte sur les meurtres, les mutilations, les agressions sexuelles, les enlèvements ou le recrutement d’enfants, le refus d’accès à l’assistance et le ciblage d’écoles et d’hôpitaux.

La liste est divisée en deux catégories : les parties qui ont mis en œuvre des mesures de protection des enfants et celles qui ne l’ont pas fait. Erdan a déclaré qu’il avait été informé qu’« Israël » avait été ajouté à la liste des parties qui n’avaient pas mis en œuvre les mesures nécessaires de protection des enfants.

L’enquête a été réalisée par Virginia Gamba, représentante spéciale de Guterres pour les enfants et les conflits armés. La liste liée à l’étude tente d’embarrasser les parties concernées dans l’espoir de les persuader de prendre des mesures de protection des enfants.

Des milliers d’enfants de Gaza en danger de mort à cause des tactiques d’affamation israéliennes

Plus de 3 500 enfants de la bande de Gaza sont en danger de mort imminent en raison de l’utilisation par Israël de la famine comme méthode de guerre, a révélé le Bureau des médias du gouvernement de Gaza dans un communiqué de presse.

Le communiqué, qui appelle à une intervention mondiale immédiate pour remédier à la situation critique de ces enfants, souligne la gravité de la situation, notant que les enfants de moins de cinq ans sont particulièrement vulnérables.

Selon la déclaration, ces enfants souffrent de malnutrition sévère, ce qui a non seulement affecté leur santé physique, mais les a également rendus vulnérables aux maladies infectieuses.

En outre, la privation constante de services de base, tels que les soins de santé, la nourriture et les vaccinations, exacerbe leur situation déjà désastreuse.

« Les enfants de la bande de Gaza ont besoin d’urgence d’une intervention globale et immédiate pour faire face aux crises systématiques que leur inflige l’occupation israélienne », lit-on dans la déclaration, affirmant que « la première de ces mesures est la fourniture de nourriture, de soins de santé, de suppléments nutritionnels, de vaccinations et d’aliments spécialisés adaptés aux enfants ».

Soulignant la nécessité d’une « prise en charge psychologique avancée des enfants pour faire face au traumatisme qu’ils ont subi », la déclaration précise qu’au cours du génocide, des milliers d’enfants ont été tués, des dizaines de milliers d’autres ont été blessés et plus de 17 000 sont restés orphelins ou privés de leurs deux parents”.

La déclaration condamne également ce qu’elle qualifie de « génocide en cours et de crimes contre l’humanité » commis par « Israël », en mettant particulièrement l’accent sur le ciblage des enfants.

7 juin 2024 – Al-Mayadeen – Traduction : Chronique de Palestine