Les politiciens pyromanes, tenants de l’exploitation de la misère humaine pour le profit maximum de leurs amis ou protecteurs oligarques, feignent de se désoler devant le désastre…
Au Moyen-Age on construisait des merveilles par foi et grandeur d’esprit, au 21ième siècle on les détruit par avidité.
Pour quelqu’un qui croit aux signes, cet incendie en dit long. En plus d’être provoqué par l’hubris et l’avidité, péchés capitaux, il se produit pendant la semaine sainte, entre Rameaux et Vendredi saint. Au moment même où Jésus se prépare à son calvaire. Jésus, crucifié pour avoir dit la vérité, pour avoir dénoncé la rapacité, l’hypocrisie, la violence et les crimes des puissants de son temps. Tiens, comme Assange, comme les gilets jaunes !
Et ce que le feu n’a pas réussi à détruire, ce qui reste de Notre-Dame, ce qui est encore debout est à l’image de la France actuelle, une carcasse que les ogres capitalistes n’ont pas réussi à abattre (les bases de notre système social) mais plus rien dedans… Tout est saccagé, pillé, volé, brûlé, détruit par la folie d’hubris, de cupidité et de violence du capitalisme. On construit des drones pour aller tuer des gens qui ne nous ont rien fait dans des pays lointains pour y voler le pétrole que nos oligarques s’arrachent (le dernier en date étant le Yémen où on affame et assassine sans vergogne les enfants), on est sûr que le progrès (l’IA et Cie) va résoudre tous nos problèmes et même vaincre la mort, mais on n’est même pas capable d’entretenir notre plus grand trésor national ni d’y sécuriser un chantier. Il est vrai que Notre-Dame n’est pas vendable… D’ailleurs toutes nos églises sont laissées à l’abandon. Notre-Dame, malgré les apparences, ne faisait pas exception.
Sans honte, Macron parle de reconstruire Notre-Dame, symbole de la France, alors qu’il met toute son énergie à la détruire, la France. Le feu du ciel a obligé Macron à repousser son énième “discours historique” pour ne rien dire, car comment pourrait-il dire que la mission que ses amis oligarques lui ont confiée est de sacrifier la France sur l’autel de leurs intérêts. Macron ferait bien de se méfier, car quand le ciel s’en mêle, cela dépasse tous les humains, même notre petit Napoléon national si fier de lui-même, et ses sbires…
Les médias de cour titrent : “Notre-Dame ravagée mais sauvée”
Les tours ont résisté au feu et ne se sont pas écroulées. C’est un miracle, selon les médias qui s’y connaissent en miracles, on peut donc y voir un bon présage : peut-être que ce système mortifère qui détruit les humains et la planète pour le profit des quelques-uns qui entassent leur or dans leurs paradis fiscaux, ce système dont le Dieu est l’argent (*) et la bible le profit et l’exploitation, va enfin s’effondrer et que les peuples de France et du monde qui se tordent et se consument actuellement dans ses flammes dévastatrices (les chrétiens diraient sataniques) seront bientôt libérés.
Oui, puisque Dieu, Manitou, Celui qui tient tout ensemble, le Grand Esprit, Allah, la puissance supérieure, la force de vie, l’Eternel, l’Amour, a eu l’outrecuidance de se rappeler hier soir au bon souvenir de nos “élites”, en bousculant l’agenda de notre tout-puissant président, prions-le de nous aider à nous libérer du capitalisme pour pouvoir dire à notre tour : “Les pays et peuples du monde sont ravagés, mais sauvés”.
Note :
(*) On assiste en ce moment au spectacle révoltant des milliardaires français qui essaient de redorer leur blason en faisant assaut de dons de millions d’Euros pour la reconstruction de la cathédrale, et des commentateurs médiatiques qui comptabilisent avec autant de ferveur que de gourmandise les sommes promises. Ces sommes, qui seront en grande partie défiscalisés, ne sont qu’une goutte d’eau dans l’océan du pognon de dingue que ces grands prédateurs nous ont piqué. Notons que seules les pierres ont droit à leur “générosité”. Les humains, non. Les travailleurs qu’ils exploitent ne veulent d’ailleurs pas de leur charité, ce qu’ils veulent c’est bénéficier des richesses qu’ils produisent au lieu que leur travail serve à enrichir le capital.
16 avril 2019 – Transmis par l’auteure.