Ses promoteurs voulaient faire de cet événement une opération pour blanchir l’État d’Israël de ses crimes contre le peuple palestinien, de ses violations constantes du droit international et des droits humains universels. Ce que nous avons dénoncé, avec des dizaines d’artistes et de structures artistiques françaises.
Le but de cette saison était pour les autorités israéliennes (et françaises!) de façonner et d’imposer une « image » attractive, et conviviale : celle d’un État à la pointe du high tech, ouvert aux échanges, à la diversité culturelle, aux critiques et à des courants dissidents, et même respectueux des droits humains. Mais l’année 2018 restera comme celle du vote de la loi fondamentale de l’état-nation, qui donne à l’apartheid un statut constitutionnel et celle de massacres à Gaza contre des manifestant-e-s mobilisé-e-s pour le droit au retour – et dont beaucoup ont été délibérément estropiés par les tirs de l’armée israélienne.
BDS France est intervenue dès le premier événement labellisé « Saison France Israël » : à l’Université de Lille 1, le 11 février dernier, et a dénoncé, avec le soutien de nombreux universitaires, l’exposition « Escale israélienne » qui a dû être annulée.
80 artistes dont Jean-Luc Godard ont déclaré qu’ils ne participeraient pas à la Saison France-Israël.
Puis les mobilisations contre les événements programmés se sont poursuivies dans différentes villes dont (par ordre alphabétique) : Choisy-le-Roi, Lyon, Marseille, Montpellier, Paris, Perpignan, Strasbourg, Toulouse.
Le jour de l’inauguration officielle de la Saison croisée, alors que le Président Macron et le Premier ministre Netanyahu se rencontraient au Palais de la Découverte, notre manifestation sur les Champs Élysées a fait entendre la colère et le refus de cette opération.
Dans le registre de la prétendue ouverture d’Israël aux courants dissidents, plusieurs mobilisations ont démasqué le discours manipulateur d’Ohad Naharin, animateur de la Batsheva Dance Company, ainsi que cet article dans le journal Politis.
L’apothéose a été la représentation de cette troupe à la Maison de la danse à Lyon le 28 novembre dernier : des militants sont intervenus sur scène avec des pancartes « On ne danse pas avec l’apartheid ! » et ont été applaudis par le public!
En parallèle une saison alternative présentant des événements de solidarité avec le peuple palestinien et intitulée « 2018 Le Temps de la Palestine » a rallié un public important sans aucun soutien institutionnel. Plus de 5000 personnes et des centaines de groupes ont organisé plus de 1000 événements labellisés du nom de cette campagne dans plus de 100 villes et villages de France. (voir aussi la page Facebook: 2018 – Le Temps de la Palestine).
Maintenant, rideau ! C’est l’heure des bilans …
Beaucoup d’événements dans le cadre de cette Saison croisée ont eu peu d’audience. La préparation et les annonces de la Saison ont du se faire quasi clandestinement et toujours en dernière minute, tant les deux gouvernements associés craignaient les réactions de protestation.
L’article de Piotr Smolar dans Le Monde du 28 novembre rapporte la déception du gouvernement israélien.
Israël s’alarme de la faible résonance de la saison France Israël !
« On espérait que la culture aurait un impact diplomatique. On a mis énormément d’argent dans cette opération pour zéro succès, en ce qui concerne l’image d’Israël en France et celle de la France ici », explique une source diplomatique.
Mais la société française ne marche pas dans la combine, et la propagande ne passe plus.
Les défenseurs et les complices de l’apartheid israéliens sont de plus en plus isolés !
Notre solidarité avec le peuple palestinien dans le cadre de la campagne BDS en sort renforcée !
Et la prochaine étape, c’est la mobilisation contre la tenue de l’Eurovision 2019 en Israël !
La Campagne BDS France
1° décembre 2018 – BDS France