Alors que des milliers de personnes meurent dans le tremblement de terre en Syrie, les États-Unis entravent l’aide internationale.
« Il serait ironique et contre-productif d’aider la Syrie parce que son gouvernement a brutalisé la population », a déclaré mardi Ned Price, un porte-parole du département d’État de l’administration de Joe Biden, pour justifier le fait de ne pas fournir d’aide humanitaire à la nation arabe après le tremblement de terre qui a frappé certaines parties de la Turquie et de la Syrie, faisant plus de 11 000 morts [plus de 30 000 morts à la date du 12 février].
C’est ainsi que les gouvernements américains agissent. Les mêmes gouvernements qui soutiennent et renforcent une politique de sanctions contre ce pays arabe, où les forces armées du Pentagone, en plus de maintenir une occupation militaire d’une partie de son territoire, s’approprient illégalement du pétrole et, en même temps, soutiennent les groupes terroristes qui agissent contre cette nation depuis plus d’une décennie.
Le Non américain est intervenu alors que le bilan du tremblement de terre en Syrie avait déjà dépassé le millier de morts [plus de 3500 morts au 12 février], notamment dans les gouvernorats d’Alep, de Lattaquié, de Hama et de Tartous, selon les informations de l’agence de presse Sana’a.
Cependant, la position cynique, digne reflet de la froide cruauté d’un système basé sur le rejet de l’homme, n’est plus surprenante.
Nous, Cubains, voisins des États-Unis, avons très fraîchement en mémoire comment ils ont refusé catégoriquement de nous vendre de l’oxygène médical lorsque, au plus fort du COVID-19, la principale usine de production de l’île est tombée en panne. L’approvisionnement était insuffisant, et des patients qui en avaient besoin sont morts.
Contrairement à la position du gouvernement américain, la Russie – aujourd’hui diabolisée au niveau international, la Maison Blanche étant à la pointe de la campagne et le même pays qui a envoyé des dizaines de vols transocéaniques transportant de l’oxygène et d’autres fournitures médicales que le Nord nous refuse – immédiatement après l’annonce du terrible tremblement de terre, le président Vladimir Poutine, s’est entretenu par téléphone avec les dirigeants des deux pays et a annoncé la décision de Moscou de fournir une aide immédiate, tant pour les travaux de sauvetage que pour d’autres tâches toutes très urgentes.
En Amérique latine, des groupes de secours ont été envoyés du Salvador, ainsi que des sauveteurs et d’autres équipes du ministère mexicain de la défense et de la Croix-Rouge, et de l’aide humanitaire d’Argentine, entre autres contributions de solidarité.
La République islamique d’Iran, également victime des sanctions des États-Unis et de l’Union européenne, a installé des tentes et distribué de la nourriture, des vêtements d’hiver, des équipements de chauffage et d’autres aides aux personnes touchées par le violent séisme de lundi dans la ville d’Alep, dans le nord de la Syrie.
Il convient de rappeler qu’en 2019, le président américain Donald Trump a signé la loi de César, qui donne à l’administration américaine le droit d’imposer des mesures restrictives à l’encontre des organisations et des personnes fournissant une aide à la Syrie.
Cette restriction concerne la fourniture de médicaments, d’aide humanitaire, d’équipes de recherche et de sauvetage, et même l’atterrissage d’avions sur le territoire syrien.
La décision irrationnelle, paraphée par Trump, est maintenant, au milieu du tremblement de terre dévastateur, toujours en vigueur et est appliquée avec toute sa sévérité par l’administration démocrate de Joe Biden.
Auteur : Elson Concepción Pérez
9 février 2023 – Granma – Traduction : Chronique de Palestine