Par EuroMed Monitor
En détruisant des terres agricoles et en bloquant l’aide alimentaire, Israël utilise la famine comme arme de guerre contre les civils.
Territoire palestinien – Israël a forcé plus de 75 % des terres agricoles de la bande de Gaza à échapper au peuple palestinien, soit en les isolant en vue de les annexer illégalement à sa « zone tampon » militaire, soit en les détruisant au bulldozer ou en les endommageant d’une autre manière, réduisant ainsi à zéro l’approvisionnement du territoire en fruits, en légumes et en viande.
DE plus, Israël a interdit l’accès à la bande de Gaza aux denrées alimentaires et à l’aide humanitaire, aggravant ainsi la famine et permettant son exploitation comme arme de guerre dans le cadre de son crime de génocide, qui se poursuit depuis près de neuf mois consécutifs.
Depuis le début de son assaut militaire sur la bande de Gaza le 7 octobre 2023, l’armée israélienne s’est employée à détruire méthodiquement le bétail, les terres agricoles et les élevages de volailles dans l’intention manifeste d’affamer la population et de lui interdire l’accès aux aliments de base que sont les fruits, les légumes, la viande blanche et la viande rouge.
La survie de la population dépend donc de la décision israélienne d’autoriser ou d’interdire l’entrée de l’aide humanitaire.
À Gaza, les enfants de moins de 5 ans sont privés de nourriture au moins un jour sur trois
Selon l’hôpital Kamal Adwan, dans le nord du territoire assiégé, quatre enfants sont morts de faim en une semaine à cause de la décision israélienne, ce qui porte à environ 40 le nombre total de victimes de la famine dans la bande de Gaza.
Pour tenter de l’annexer à la « zone tampon », en complète violation du droit international, les forces israéliennes ont détruit au bulldozer toutes les terres agricoles situées le long de la « barrière de sécurité ».
Cette zone, d’une largeur d’environ 2 kilomètres, longe les frontières nord et est de la bande de Gaza, ce qui a eu pour effet de priver le peuple palestinien d’une superficie d’environ 96 kilomètres carrés.
En outre, environ 3 kilomètres carrés ont été perdus en raison de la construction d’une route et d’une autre « zone tampon » qui sépare la ville de Gaza de son centre via l’axe de Netzarim construit par Israël, isolant ainsi environ 27,5 % de la bande de Gaza.
L’armée israélienne a tenté de démolir presque entièrement tous les bâtiments et installations sur la grande majorité de ces terres, qui sont situées dans la « zone tampon » à laquelle les habitants, y compris les agriculteurs, ne sont pas autorisés à accéder.
Des centaines de fermes palestiniennes avaient été construites sur des centaines d’hectares plantés de légumes et de fruits, en plus de centaines de fermes qui élèvent du bétail et des volailles.
Au-delà de cette « zone tampon », d’autres terres ont été détruites par les incursions terrestres israéliennes ainsi que par les bombardements aériens et d’artillerie, affectant au moins 34 kilomètres carrés de terres agricoles. Au total, 36,9 % des terres ont été détruites, soit plus de 75 % des terres agricoles de la bande de Gaza.
Les terres restantes réservées à l’agriculture sont extrêmement rares, la majorité étant située dans la région d’Al-Mawasi à l’ouest de Khan Yunis, qui abrite actuellement des centaines de milliers de personnes déplacées.
Les équipes de terrain d’Euro-Med Monitor ont constaté que l’armée israélienne a délibérément tué de nombreux agriculteurs qui travaillaient ou essayaient d’atteindre leurs terres et leurs fermes, en plus de détruire des milliers de fermes, de serres, de puits et de réservoirs d’eau, ainsi que des magasins d’équipement agricole.
Les forces israéliennes ont également tué plusieurs pêcheurs et détruit des ports de pêche et la plupart des bateaux de pêche depuis le début du génocide.
Cela suggère qu’Israël s’est délibérément employé à détruire des aliments de qualité et les fournitures de base nécessaires à la survie, sans aucune nécessité, ce qui affecte les quelque 2,3 millions de Palestiniens vivant dans la bande de Gaza, qui ont besoin d’aliments adéquats et sains pour vivre.
Les effets de ces crimes se feront sentir pendant au moins plusieurs années après la fin du génocide israélien.
Les agriculteurs palestiniens de la bande de Gaza éprouvent des difficultés à accéder aux zones qui ont été épargnées par les destructions, en raison des bombardements continus et des incursions terrestres d’Israël dans de nombreuses régions.
En outre, le manque d’eau dû aux coupures de courant, à la destruction des puits d’eau et à la grave pénurie de carburant rend impossible la culture et l’irrigation d’autres zones.
Cela se produit alors que les forces armées israéliennes continuent d’utiliser la famine comme outil et arme de guerre en bloquant ou en empêchant l’acheminement de l’aide humanitaire aux habitants et aux personnes déplacées à l’intérieur du pays.
Les équipes de terrain d’Euro-Med Monitor ont constaté que l’armée israélienne a délibérément tué de nombreux agriculteurs qui travaillaient ou essayaient d’atteindre leurs terres et leurs fermes, en plus de détruire des milliers de fermes, de serres, de puits et de réservoirs d’eau, ainsi que des magasins d’équipement agricole.
Les forces israéliennes ont également tué plusieurs pêcheurs et détruit des ports de pêche et la plupart des bateaux de pêche depuis le début du génocide.
Cela suggère qu’Israël s’est délibérément employé à détruire des aliments de qualité et les fournitures de base nécessaires à la survie, sans aucune nécessité, ce qui affecte les quelque 2,3 millions de Palestiniens vivant dans la bande de Gaza, qui ont besoin d’aliments adéquats et sains pour vivre.
Les effets de ces crimes se feront sentir pendant au moins plusieurs années après la fin du génocide israélien.
Les agriculteurs palestiniens de la bande de Gaza éprouvent des difficultés à accéder aux zones qui ont été épargnées par les destructions, en raison des bombardements continus et des incursions terrestres d’Israël dans de nombreuses régions.
En outre, le manque d’eau dû aux coupures de courant, à la destruction des puits d’eau et à la grave pénurie de carburant rend impossible la culture et l’irrigation d’autres zones.
Cela se produit alors que les forces armées israéliennes continuent d’utiliser la famine comme outil et arme de guerre en bloquant ou en empêchant l’acheminement de l’aide humanitaire aux habitants et aux personnes déplacées à l’intérieur du pays.
Selon une évaluation récente menée par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme d’applications satellitaires opérationnelles (UNOSAT), les opérations liées au conflit, les déplacements de véhicules lourds, les bombardements aériens et d’artillerie, ainsi que les travaux de terrassement ont entraîné un déclin significatif de la santé et de la densité des cultures dans l’ensemble du secteur.
On estime que 57 % des terres agricoles de Gaza étaient endommagées en mai 2024, contre plus de 40 % à la mi-février 2024. Khan Yunis revendique la plus grande partie des terres agricoles endommagées, tandis que la zone agricole affectée de Rafah a doublé, passant de 4,52 à 9,22 kilomètres carrés en mai par rapport à février.
En outre, une évaluation réalisée par l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture a révélé qu’au 23 avril, environ 30 % des serres de la bande de Gaza étaient endommagées, les gouvernorats de la ville de Gaza et du nord de Gaza subissant les dommages les plus graves (environ 80 % de la zone contenant des serres y a été détruite).
Au 20 mai, l’armée israélienne avait endommagé des centaines de bâtiments agricoles, dont 256 entrepôts agricoles, 484 élevages de poulets, 397 bergeries et 537 étables, ainsi qu’environ 46 % des 2 261 puits agricoles de la bande de Gaza.
Israël ajoute « l’ingénierie de la famine » à sa panoplie d’outils génocidaires
Les effets dévastateurs des attaques militaires israéliennes en cours sont ressentis par le public, l’environnement et les terres agricoles, la qualité de l’eau, la qualité du sol et la qualité de l’air étant toutes affectées.
Ces effets s’aggravent avec le temps et, à un moment donné, le nombre de morts pourrait augmenter de façon très brutale.
L’accès à l’alimentation, à l’eau et à l’assainissement est un droit de l’homme internationalement reconnu, qui protège la santé d’une population et préserve sa dignité.
Ce droit ne peut être réalisé que si la communauté internationale met fin au crime de génocide d’Israël, l’oblige à lever son siège strict – qui est une forme de punition collective et un crime de guerre en soi – et œuvre à la préservation de ce qui subsiste dans la bande de Gaza.
Chaque jour de retard représente un risque sérieux pour la santé et la vie des civils de la région.
La communauté internationale doit agir rapidement et avec force pour empêcher Israël de poursuivre son crime de génocide dans la bande de Gaza, ce qu’il fait soit en tuant directement les Palestiniens, soit en les privant de toute chance de survie et de rétablissement, par la destruction des infrastructures de base pour le logement et la subsistance.
En plus de veiller à ce que les produits alimentaires et non alimentaires de base soient autorisés dans la bande de Gaza, la communauté internationale doit également s’assurer que d’autres types d’aide humanitaire sont autorisés à y entrer, y compris dans le nord de la bande, en toute sécurité et en temps voulu, afin de remédier à la crise sanitaire et environnementale.
Il faut faire pression sur Israël pour que les livraisons de carburant soient suffisantes pour faire fonctionner les infrastructures d’approvisionnement en eau et d’assainissement, notamment les puits et les usines de dessalement, ainsi que les matériaux nécessaires aux réparations et aux travaux de remise en état des infrastructures civiles.
Ces services sont essentiels pour la population civile de la bande de Gaza et protégeront les Palestiniens du risque de nouvelles catastrophes sanitaires.
Auteur : EuroMed Monitor
* L'Observatoire Euro-Méditerranéen des Droits de l'Homme est une organisation indépendante à but non lucratif dirigée par des jeunes qui défend les droits humains de toutes les personnes à travers l'Europe et la région MENA, en particulier celles qui vivent sous occupation, en proie à la guerre ou à des troubles politiques et/ou ont été déplacés en raison de persécutions ou de conflits armés.
24 juin 2024 – EuroMed Monitor – Traduction : Chronique de Palestine