Par Samidoun
La détention de la mère d’Ahed, Nariman, a également été prolongée jusqu’au 6 février, jour de sa prochaine audience devant le tribunal militaire. Alors que toutes les deux sont détenus à la prison de HaSharon, Bassem Tamimi – le père d’Ahed et le mari de Nariman – a rapporté sur Facebook que la mère et la fille se sont vu refuser la permission de se parler. “Il n’y a pas de justice sous l’occupation et nous continuerons à y résister”, a-t-il dit.
En outre, Nariman Tamimi a déposé une plainte devant le tribunal militaire au sujet de l’expérience abusive et physiquement dommageable de la “bosta“, une question qui a été soulevée pendant des années par des prisonnières palestiniennes et faisait même partie des revendications lors de la grève de la faim collective Karameh.
Le “bosta” est un fourgon en métal qui est hermétiquement fermé et est extrêmement froid en hiver et chaud en été. Nariman et Ahed sont toujours transportées séparément et sont mélangées avec des criminels israéliens qui les soumettent fréquemment ainsi que d’autres prisonniers politiques palestiniens à des abus racistes et à des menaces. Le processus de transfert “bosta” comprend également de longues attentes lors de plusieurs arrêts et des fouilles au corps. Nariman Tamimi a fait état de problèmes respiratoires dus à l’asthme, ainsi que de douleurs stomacales, tous deux aggravés par l’imposition du “bosta”.
Le 31 janvier, jour de la prochaine audience du tribunal militaire d’Ahed, sera également son 17ème anniversaire. Ce jour-là, Ahed et sa mère seront séparées de force alors qu’elles sont toutes deux derrière les barreaux. Il y a actuellement environ 360 enfants palestiniens dans les prisons israéliennes, et chaque année environ 700 sont présentés devant les tribunaux militaires israéliens. Ces enfants sont privés de leurs familles, privés de leurs droits éducatifs et soumis à des violations claires et systématiques des droits de l’enfant.
Ahed, Nariman et la famille Tamimi sont systématiquement harcelés par l’occupation israélienne pour leur rôle dans la résistance anti-coloniale des habitants dans le village de Nabi Saleh. Ce village palestinien de 600 habitants est depuis longtemps le lieu d’une mobilisation et d’une lutte contre la confiscation des terres et des sources d’eau par la colonie sioniste de Halamish. L’arrestation d’Ahed et de sa mère est une tentative de réprimer l’organisation et la résistance palestiniennes.
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Samidoun se joint à tous les appels à travers le monde pour la tenue de manifestations et l’organisation d’actions entre le 26 et le 30 janvier pour soutenir Ahed son jour anniversaire et exiger sa liberté et celle de ses compagnons palestiniens.
La résistance du peuple palestinien n’a jamais pu être stoppée par des arrestations ou la répression, et il doit être clair que nous, aux quatre coins du monde, sommes aux côtés du peuple palestinien qui défend sa terre. Cela inclut de se tenir aux côtés d’Ahed Tamimi et tous les prisonniers palestiniens détenus et emprisonnés, dans leur lutte pour leur libération et celle de leur patrie occupée.
Écrivez à Ahed. Alors que les geôliers sionistes censurent fréquemment le courrier des prisonniers palestiniens, cela peut aider à renforcer le moral de ceux qui sont incarcérés et même envoyer un message aux geôliers et aux censeurs eux-mêmes.
Adresse en prison : Ahed Tamimi, HaSharon Prison, Ben Yehuda P.O. Box 7, 40 330 Israel.
Si vous vous réunissez avec d’autres personnes solidaires pour envoyer des lettres et des cartes d’anniversaire à Ahed , vous pouvez également saisir l’opportunité d’écrire à vos responsables politiques et gouvernementaux, en exigeant qu’ils intercèdent pour sa libération.
17 janvier 2018 – Samidoun – Traduction : Chronique de Palestine