Par Razi Nabulse
Les manifestations qui secouent Israël représentent une confrontation sur l’avenir du pays. L’élite traditionnelle mène une lutte existentielle pour conserver son pouvoir, tandis que la majorité religieuse et nationaliste en pleine ascension cherche à redéfinir l’État.
Il faut des nerfs d’acier aux Palestiniens qui suivent les développements du mouvement de protestation israélien contre « le coup d’État judiciaire » pour résister à l’hypocrisie affichée. Les manifestations sont estimées à 100 000 personnes, les hommes politiques sautent sur les tables de la Knesset et l’ancien chef d’état-major de l’armée Yair Golan appelle à la « désobéissance civile ».
Pas plus tard qu’hier, Netanyahu a limogé le ministre de la Défense Yoav Gallant parce qu’il avait exprimé son opposition aux réformes judiciaires, et des manifestants en colère sont descendus dans les rues de Tel Aviv et d’autres villes et ont bloqué des autoroutes.
L’armée traverse sa propre crise depuis que les réservistes militaires, en particulier ceux de l’armée de l’air, ont rejoint les manifestations. Comme si cela ne suffisait pas, d’importantes sommes d’argent sont transférées hors des banques israéliennes par crainte des effets que les réformes judiciaires pourraient avoir sur l’économie israélienne et sur la valeur du shekel israélien.
Quant au fiel, on le trouve dans l’éditorial de Yuval Noah Harari disant à Netanyahu : « Arrêtez votre coup d’État ou nous arrêterons le pays ». Comme si Harari n’avait jamais entendu parler d’al-Issawiyya, qui continue d’être étranglée par l’Université hébraïque où il enseigne, ni d’oppression et d’occupation, qui n’étaient pas une raison suffisante pour justifier de parler d’arrêter l’État.
Le gouvernement israélien essaie d’utiliser ces réformes judiciaires pour s’octroyer le pouvoir absolu par l’adoption de deux lois centrales. La première loi vise à établir un contrôle sur le Comité de sélection judiciaire israélien, nommant ainsi des juges dont la loyauté incomberait à des politiciens spécifiques plutôt qu’au droit ; et la deuxième loi est la « clause dérogatoire », qui permettrait à la Knesset d’annuler toute décision de la Haute Cour de justice israélienne par un vote à la majorité simple de 61 membres de la Knesset.
En d’autres termes, le gouvernement prendrait le contrôle total de l’État sans aucun contre- pouvoir, devenant ainsi la seule autorité gouvernementale du pays étant donné qu’il contrôle également la Knesset en vertu de sa majorité au sein de l’organe parlementaire.
Tout cela se passe sans constitution. Cela signifie, par exemple, que le gouvernement peut décider de tenir des élections une fois tous les dix ans au lieu de l’échéance standard de quatre ans toujours en vigueur, et personne ne peut passer outre ; ou il pourrait adopter des lois accordant au gouvernement un contrôle total sur les médias, ou il pourrait mettre les personnes LGBTQ en prison.
Mais la véritable crise émergera lorsque la Haute Cour de justice israélienne abrogera les réformes judiciaires et les considérera comme illégales – c’est-à-dire lorsque l’État entrera dans une crise constitutionnelle sans solution.
À qui l’appareil sécuritaire israélien obéira-t-il : au gouvernement ou à la justice ? Ce n’est pas simplement une crise de l’État, c’est beaucoup plus profond, et cela pose la question de savoir ce qu’est l’État en premier lieu.
L’ancien commandant de l’armée de l’air israélienne Eliezer Shkedi l’a dit dans une interview avec la Douzième chaîne : « Je n’ai jamais rencontré une situation où le commandant de l’armée de l’air, le chef d’état-major, le chef du Mossad ou le commissaire de police devait décider s’il écoutait une autorité exécutive ou une décision de justice », précisant que s’il était à la tête de l’armée de l’air, il ne désobéirait jamais à une décision de justice.
Le fait que la société israélienne ait toujours fait écho à cette hypocrisie n’est pas nouveau, et ce n’est pas non plus une découverte que la « démocratie » n’a jamais été une description honnête d’un État qui se définit comme un « État des Juifs ».
Mais les protestations sont cette fois plus importantes qu’à n’importe quel moment précédent, et 35 % des Israéliens expriment des craintes d’une « guerre civile », une expression qui a fait son chemin dans l’usage quotidien.
C’est précisément ce niveau d’hystérie, cependant, qui le rend particulièrement exaspérant – à cause du pouvoir et de l’influence des participants aux manifestations, parce que c’est la première fois que la lutte porte sur l’identité de l’État, et parce que les racines de la crise concernent des questions politiques profondes concernant le projet sioniste, qui sont normalement considérées comme interdites.
Les possibilités découlant des protestations peuvent déboucher sur un certain nombre de résultats potentiels. La plupart d’entre eux tournent autour d’une question encore sans réponse : Netanyahu pousse-t-il à ces changements pour éviter d’être accusé de corruption par la justice, ou veut-il vraiment apporter un changement aussi majeur à la structure et à l’identité de l’État ?
Outre les quelque 100.000 manifestants qui bloquent les routes de Tel-Aviv et qui sont capables d’entraver la marche de l’État dans plusieurs domaines importants, trois groupes principaux mènent les manifestations et occupent des positions centrales d’influence. Ces groupes sont probablement plus influents que n’importe quel blocage de routes.
Les réservistes
La société israélienne diffère de beaucoup d’autres sociétés par son degré de militarisation. Un soldat israélien reste un soldat même après la fin de son service militaire officiel. Cela signifie que la relation entre un « citoyen » et un « soldat » n’est pas naturelle.
Il en va de même pour l’État dans son ensemble. Après la fin du service officiel, le soldat passe dans l’armée de réserve ; il sert sporadiquement et se porte souvent volontaire à des moments précis tout au long de l’année.
Bien que le fait soit généralement inconnu du public, la crise actuelle a révélé à quel point l’armée s’appuie sur ses réservistes, en particulier dans des unités de combat spécifiques comme l’armée de l’air, qui, les manifestations l’ont montré, s’appuie sur un petit nombre de soldats en service actif et sur un nombre beaucoup plus important de citoyens en apparence « normaux ».
Beaucoup d’entre eux mènent régulièrement des frappes aériennes en Syrie, en Irak et ailleurs.
Il semble qu’actuellement, des réservistes de l’armée de l’air et des unités de cyber-renseignement – telle l’unité 8200 qui s’appuie également fortement sur les réservistes – ont pris l’initiative de refuser l’entraînement en signe de protestation contre la refonte judiciaire et de refuser le service dans les événements en cours.
Mais ce qui rend ces protestations si puissantes, c’est que les membres du gouvernement de coalition au pouvoir, à l’exception de Netanyahu, n’ont pas servi dans l’armée pour des raisons religieuses.
Deux choses rendent ces manifestations, sans précédent au sein des rangs de l’armée, particulièrement remarquables : premièrement, la nature des unités engagées dans la manifestation – l’armée de l’air et les unités militaires de cyber-renseignement, qui attirent des personnes issues de milieux très aisés et ashkénazes au sein de la division par classe de l’armée – et deuxièmement, que les réservistes occupant ces postes au sein de l’armée croient que l’affaiblissement du système judiciaire conduira Israël devant la Cour pénale internationale et affectera ses liens avec les États-Unis.
Placés sous surveillance internationale, leur responsabilité pour les crimes de guerre commis en tant que membres de l’armée de l’air apparaîtrait au grand jour. La Haute Cour de justice israélienne les a toujours défendus, même lorsqu’ils ont bombardé Ramallah pendant la deuxième Intifada.
Ces protestations sont donc influentes en raison de l’importance centrale de l’armée en Israël, où sa moindre faiblesse est considérée comme une question existentielle. Elles sont également importantes car la différence entre un soldat et un civil est complexe, ce qui signifie qu’ils ne peuvent pas être sanctionnés et suspendus en tant que membres de l’armée puisqu’ils sont aussi techniquement des civils.
C’est ce qui a conduit l’analyste militaire Nir Dvori à s’exclamer sur la Douzième chaîne qu’ « en Iran, ils savent aujourd’hui que même si nous décidons de lancer une frappe, ce n’est pas possible ».
Les entreprises « hi-tech »
Au cours des dernières décennies, une nouvelle classe économique s’est formée en Israël, travaillant dans le secteur de la haute technologie, ou « hi-tech ». Il s’agit notamment de grandes entreprises de programmation qui ont gagné des milliards grâce au développement de l’industrie militaire israélienne.
Par exemple, toute personne sortant de l’unité 8200 serait en mesure de créer une entreprise, ou peut-être de vendre des services de renseignement et de sécurité, ou encore de se lancer dans la surveillance privée.
L’application de navigation Waze, achetée par Google pour 966 millions de dollars, et l’application de mobilité Mobileye, achetée par Intel pour 15,3 milliards de dollars, en sont les exemples les plus réussis.
On peut également citer l’essor des monnaies numériques, des technologies de surveillance et d’autres entreprises où les actionnaires contrôlent des sommes astronomiques. Il est désormais communément admis que la haute technologie est le moteur de l’économie israélienne et qu’elle est à l’origine de l’augmentation du niveau de vie des Israéliens.
Ce secteur participe aux protestations à deux niveaux : premièrement, en transférant des fonds hors d’Israël et en les déposant dans des banques étrangères, qui auraient atteint des centaines de millions de dollars, et deuxièmement, en finançant et en fournissant un soutien logistique aux manifestations dans la rue, tout en mobilisant des travailleurs du secteur pour qu’ils s’y joignent.
La principale crainte de ce secteur de la société israélienne est l’impact des réformes judiciaires sur l’économie et les investissements étrangers. Alors que ces implications restent pour l’instant mal cernées, cette incertitude, associée à ce que l’affaiblissement du système judiciaire pourrait signifier pour les droits de propriété, rend le climat d’investissement en Israël assez délétère.
Les personnalités qui comptent
Une autre caractéristique notable de ces manifestations est la participation de personnalités israéliennes de premier plan.
Parmi les personnes que l’on peut voir prononcer des discours lors des rassemblements, on trouve d’anciens chefs d’état-major, d’anciens chefs des services de renseignement, d’anciens premiers ministres, et même une lettre commune de tous les anciens chefs de l’armée de l’air adressée à M. Netanyahu.
Les médias sont également entièrement mobilisés en faveur du mouvement et participent à la diffusion de l’information sur les rassemblements, adoptant une terminologie qui assimile les mesures judiciaires à un « coup d’État » et couvrant constamment les actions.
Dans le monde universitaire, des personnalités comme l’ancien gouverneur de la Banque d’Israël, Jacob Frenkel, ont appelé à l’arrêt de la réforme judiciaire. Sans parler des anciens juges de la Haute Cour, des plus de 400 membres des services de sécurité, des présidents des universités israéliennes ou du rejet international des réformes, dont l’ancien maire de New York, Mike Bloomberg, a récemment fait état en déclarant que le gouvernement Netanyahu « courait au désastre ».
Ce qui est le plus remarquable à propos de ces personnalités, c’est qu’elles n’appellent pas à empêcher ces réformes. Au contraire, elles demandent que le processus de réforme judiciaire soit temporisé par le gouvernement – qui l’a poursuivi à une vitesse fulgurante – dans le but de prendre du recul pour comprendre pleinement les implications de ces réformes pour l’État.
C’est le président d’Israël, Isaac Herzog, qui a proposé un « cadre populaire » alternatif pour le processus de réforme. En substance, il s’agit d’approfondir une réforme qui risque de changer la nature de l’État.
Ce qui est cette fois-ci différent
Ce n’est pas la première fois qu’Israël assiste à de fortes protestations. De nombreuses manifestations antérieures ont été plus importantes en termes de taille – les manifestations de Tel Aviv « ville de tentes » en 2011 ont certainement eu une plus grande participation pour la réduction des prix de l’immobilier, se concentrant sur l’économie et le coût de la vie, et même les manifestations des colons contre le désengagement de Gaza en 2005 étaient plus importantes et beaucoup plus violentes que le mouvement d’aujourd’hui.
Mais ces manifestations sont différentes pour deux raisons : la première, et la plus importante, concerne les acteurs des manifestations, et la seconde, les couches sociales qui y participent.
C’est la première fois, par exemple, qu’il y a eu une lutte aussi fondamentale sur la structure et l’identité de l’État, en particulier sur les limites de la « démocratie juive », ainsi que sur la relation de l’État avec le judaïsme en tant que religion, les questions de liberté personnelle et le type d’État que les Juifs veulent.
Ces manifestations sont très différentes de celles dont Israël a été témoin au cours de son histoire, depuis les « Black Panthers », qui représentaient la lutte des juifs mizrahi, jusqu’aux manifestations sociales de 2011, qui visaient toutes à améliorer les conditions sociales de groupes spécifiques.
Les manifestations actuelles, en revanche, touchent au cœur même de l’État et de son avenir.
Les protestations des colons en 2005, après le désengagement de Gaza, sont celles qui se sont le plus rapprochées de ce type de protestations sociales en Israël. C’est pourquoi M. Netanyahu lui-même a comparé les manifestations d’aujourd’hui à cette époque.
À l’époque, la question qui se posait était la même qu’aujourd’hui : quelle est la relation avec l’État ? Les colons de 2005 voyaient dans le plan de désengagement une trahison du contrat social par l’État. Les manifestants d’aujourd’hui pensent également que le gouvernement trahit le contrat social en changeant les règles du jeu.
La différence réside donc dans l’identité des manifestants et dans leur relation avec l’État.
Les colons étaient beaucoup plus faibles face à l’État profond, ce qui les a poussés à prendre la décision stratégique de prendre le contrôle des principaux lieux de pouvoir de l’État afin d’éviter que le désengagement de Gaza ne se reproduise.
Aujourd’hui, les élites qui mènent les manifestations ont tous les pouvoirs entre leurs mains et tentent de les conserver, qu’il s’agisse des juges des tribunaux, des anciens chefs militaires ou des médias.
Les colons ont un lien religieux et idéologique avec la terre à une époque où les juifs ashkénazes laïques, qui constituent la majorité des manifestants, estiment que les libertés personnelles et constitutionnelles et le contrat social sont au cœur de l’État.
C’est pourquoi les colons religieux refusent de quitter la « Terre d’Israël » ou de se retirer de l’État, tandis que de nombreux Juifs laïques ont commencé à chercher des passeports étrangers depuis l’annonce du remaniement judiciaire.
C’est pourquoi nombre d’entre eux ont refusé de servir dans l’armée, d’autant plus que la charge économique et militaire de l’État leur incombe en grande partie, alors que les juifs religieux ne servent pas dans l’armée pour des raisons religieuses.
Ces groupes ont un intérêt réel à préserver la structure actuelle de l’État et à empêcher les changements judiciaires qui transformeraient Israël en une « démocratie non libérale ». Cela aurait des conséquences réelles sur la vie de ces Israéliens libéraux, y compris sur leurs relations avec l’Occident, en particulier l’Amérique et l’Europe occidentale, et tout ce que cela implique en termes d’échange d’armes, d’aide et de connaissances.
Cela signifierait renoncer aux protections personnelles dans les tribunaux internationaux, se retirer de la sphère publique et perdre la liberté de la presse. Et cela signifierait la remise en question des libertés sociales telles que les droits des LGBTQ et la liberté académique.
Tout cela, et bien plus encore, serait attaqué par la démagogie de la majorité religieuse, qui n’aura plus aucun contrepoids à ses pouvoirs si les réformes judiciaires sont adoptées.
Il convient de mentionner la réponse du ministre des finances Bezalel Smotrich à la question d’un intervieweur qui lui demandait ce qu’il fallait faire pour garantir que les droits des minorités ne soient pas violés. Il a répondu : « moi ». Telle est, en résumé, l’essence du changement judiciaire, qui place les droits des Juifs entre les mains des politiciens, et non des tribunaux.
La génération fondatrice
Les sondages ont montré que le nombre de manifestants âgés est nettement plus élevé que celui des jeunes manifestants, dont la plupart se situent au « centre-gauche » de l’échiquier politique israélien. Cela correspond aux tendances générales de la société israélienne, où les jeunes sont beaucoup plus susceptibles d’avoir des opinions de droite que leurs aînés.
En d’autres termes, les manifestants, principalement composés du camp de centre-gauche et de personnes âgées, appartiennent à la génération qui a fondé l’État sioniste, celle-là même qui jouit d’une domination économique, militaire et culturelle.
C’est ce qui explique le niveau d’influence et le capital social et économique qui soutient les protestations, et c’est ce qui rend la lutte pour l’État si féroce.
Ceux qui détiennent le pouvoir se battent bec et ongles pour le conserver, tandis que le jeune Israël, le nouvel Israël plus religieux et plus extrémiste, cherche également à l’emporter.
Le conflit entre l’Israël fondateur et le nouvel Israël a atteint son paroxysme, menaçant la nature même de l’État.
Shkedi, en tant qu’ancien commandant de l’armée de l’air, a déclaré que les réservistes actuels qui refusent le service reviendraient néanmoins en cas de guerre. C’est pourquoi il est exagéré de compter sur ces manifestations pour démanteler Israël de l’intérieur, et il s’agit plus d’un vœu pieux que d’une réalité.
Dès que la société israélienne est confrontée à une menace extérieure (ou palestinienne), elle se rassemble immédiatement. Mais ce qui est important, c’est l’implication de ces manifestations dans la crise interne d’Israël à long terme, d’abord au niveau de la préparation et ensuite au niveau de la cohésion de la société israélienne et de l’armée.
Cela a des conséquences à long terme sur le type de compromis qui pourrait être atteint à l’avenir.
Ce qui est certain, c’est que le véritable combat à venir, si l’on admet qu’Israël est une « démocratie pour les juifs », porte sur la nature de la « démocratie juive » et sur le type d’Israël que veulent les Israéliens juifs.
S’agira-t-il d’un Israël qui gère son oppression de manière rationnelle ou d’un nouvel Israël guidé par la soif de sang et le désir de vengeance : l’Israël de la seconde Intifada et de la Haute Cour, ou l’Israël de Huwwara et des colons ?
Auteur : Razi Nabulse
* Razi Nabulse est écrivain et chercheur. Il né à Haïfa en 1989 et réside actuellement entre Haïfa et la Bulgarie avec sa famille. Il est chercheur à l'Institut d'Etudes palestiniennes (IPS). Ses recherches portent sur les études israéliennes et le mouvement sioniste. Il était auparavant chef de l'unité des études israéliennes au Centre palestinien de recherche politique et d'études stratégiques (Masarat), à Ramallah. À Masarat, Razi a produit des études stratégiques et politiques. Il a rédigé chaque année un chapitre dans la publication de la conférence annuelle de Masarat. Razi a contribué à plusieurs publications et sites Web sur le thème du projet sioniste et de la question palestinienne, notamment le Journal of Palestine Studies et les affaires israéliennes (journal du Forum palestinien pour les études israéliennes, MADAR), As-Safir Al-Arabi, et contribue fréquemment au site Web 7iber en Jordanie, entre autres. Ses comptes Facebook, Twitter et Instagram
27 mars 2023 – Mondoweiss – Traduction : ISM-France & Chronique de Palestine – MR & Lotfallaf