Le responsable du Comité palestinien des affaires de prisonniers Issa Qaraqe, a condamné Israël pour avoir arrêté Jarrar, membre du Front Populaire de libération de la Palestine (FPLP) de gauche, qui dirige également la Commission des Prisonniers du CLP et est vice-présidente du conseil d’administration du groupe de défense des droits des prisonniers palestiniens Addameer.
Qaraqe a déclaré que la détention de Jarrar, qui survient un peu plus d’un an après sa libération d’une prison israélienne, représentait une claire “violation des lois internationales et de l’immunité accordée aux députés élus”. Il a exigé que tous les parlements arabes et étrangers interviennent et fassent leur maximum pour imposer la libération Jarrar ainsi que celle des 12 autres membres du CLP actuellement emprisonnés par Israël.
Selon Qaraqe, les forces israéliennes ont enlevé et emprisonné environ 70 députés depuis 2002, soit près de la moitié du nombre total de membres du Conseil Législatif Palestinien. Il a souligné le ciblage des femmes parlementaires au fil des ans, avec l’emprisonnement de Majida Fida et Samira Halaika.
Hanan Ashrawi, du comité exécutif de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP), a publié une déclaration dans laquelle elle a également déploré la détention de la présidente de l’Union des comités de femmes palestiniennes Khitam Saafin à Beituniya la même nuit où Jarrar a été détenue.
“Nous protestons contre l’arrestation de députés et militantes palestiniennes, ainsi que la détention continue des dirigeants politiques et de responsables de la société civile palestinienne”, a commenté Ashrawi, ajoutant que “clairement, cette arrestation politique est une preuve supplémentaire que le système judiciaire en Israël n’a rien à voir avec la justice”.
Hanan Ashrawi a appelé à la libération immédiate de Jarrar, en disant: “Israël ne doit pas avoir la main libre pour déshumaniser les Palestiniens et dévaluer systématiquement leur vie et leurs droits fondamentaux”.
En réponse aux raids de détention, le FPLP a déclaré: “ces attaques n’empêcheront pas (le PFLP) de continuer à assumer son rôle dans la résistance à l’occupation et de faire face aux crimes et aux projets qui tentent de liquider la cause palestinienne”.
La faction de gauche de l’OLP a déclaré que les arrestations “ne font que souligner la futilité” de l’approche de la l’Autorité palestinienne par rapport à des négociations de paix, et de sa coordination répressive avec Israël. Le FPLP a rappelé “la justesse de la position du Front et de sa lutte ininterrompue pour construire la résistance”.
Le FPLP a également déclaré que les détentions de responsables et de militants palestiniens font partie intégrante de “la campagne haineuse lancée par l’entité sioniste et son premier ministre, le criminel de guerre Benjamin Netanyahu, contre le Front populaire pour la libération de la Palestine et les organisations de la résistance.”
Le FPLP a exhorté les masses palestiniennes à renforcer le soutien aux prisonniers politiques dans les prisons israéliennes, en particulier pour Jarrar, Saafin et Muhammad Allan, lequel est en grève de la faim depuis 25 jours.
Pendant ce temps, dans une déclaration reçue par Ma’an, le porte-parole de Fatah, Usama al-Qawasmeh, a critiqué sans le nommer un responsable du FPLP pour avoir accusé l’Autorité palestinienne d’être impliquée dans le kidnapping de Jarrar.
“Alors que nous avons dénoncé la détention de la députée Jarrar, et alors que nous défendons le FPLP devant les Nations Unies, nous sommes surpris et nous dénonçons dans les termes les plus forts les commentaires d’un dirigeant du FPLP qui a accusé l’AP d’avoir prêté la main dans la détention [de Jarrar]”, a déclaré Al-Qawasmeh. “C’est une attitude honteuse et inappropriée pour le FPLP et son histoire, et une fabrication de toutes pièces fondée sur des soupçons éhontés”.
L’Union des comités de femmes palestiniennes “a fortement dénoncé” l’arrestation de sa présidente [Khitam Saafin] et de Jarrar, dans un communiqué diffusé par Samidoun, le Réseau de solidarité avec les prisonniers palestiniens.
L’union a décrit la détention politique des dirigeants du mouvement des femmes comme “une partie des nombreuses tentatives de faire taire la voix palestinienne libre qui s’oppose à l’occupation et ses attaques contre le peuple palestinien”.
Le Front syndical progressiste en Palestine a également publié une déclaration sur l’emprisonnement de Jarrar et Saafin par les forces israéliennes. “Ces arrestations sont des actions racistes et fascistes visant à faire taire les voix de la vérité”, a-t-il déclaré.
2 juillet 2017 – Ma’an News – Traduction : Chronique de Palestine